Risques associés à l’endettement extérieur : L’Algérie est à l’abri

Risques associés à l’endettement extérieur : L’Algérie est à l’abri

Avec une dette extérieure ne dépassant pas les 1% du PIB à fin 2023, l’Algérie est à l’abri des différents risques associés à l’endettement extérieur.

L’encours de la dette extérieure globale de l’Algérie s’est relativement stabilisé passant de 3,036 milliards de dollars à fin 2022 à 3,186 milliards de dollars à fin 2023. En effet, cet encours témoigne de la faible exposition de l’Algérie aux différents risques associés à l’endettement extérieur, a souligné la BA dans son rapport annuel de 2023 sur l’évolution économique et monétaire.

Par maturité, l’encours de la dette extérieure à moyen et long termes a légèrement reculé (-19 millions de dollars) pour afficher 1,273 milliard de dollars à fin décembre 2023 contre 1,292 milliard de dollars à la même période de l’année précédente. Cette évolution est la résultante de la conjugaison des trois éléments, indique la BA.

Il s’agit des remboursements en principal pour un montant de 173 millions de dollars au cours de l’année 2023 ; des mobilisations, au cours de l’année 2023, pour un montant de 137 millions de dollars et une revalorisation à la hausse de l’encours de la dette pour un montant de 17 millions de dollars suite à la dépréciation du dollar, en 2023, face à certaines monnaies de détention de la dette extérieure, notamment l’euro.

La structure de cette dette extérieure à moyen et long termes, à fin 2023, se caractérise par la prédominance de la dette publique avec un encours de 991 millions de dollars (830 millions au titre des crédits multilatéraux et 161 millions de dollars au titre des crédits bilatéraux) contre 282 millions de dollars par la dette privée.

Par types de crédits, la dette extérieure à moyen et long termes est composée essentiellement de crédits multilatéraux qui affichent, à fin 2023, un encours de 830 millions de dollars contre 862 millions de dollars à fin 2022, représentant ainsi 65 % de la dette extérieure à moyen et long termes.

Cet encours des crédits multilatéraux représente le restant dû d’un emprunt effectué par l’Algérie, en 2016, auprès de la Banque Africaine de Développement.

Représentant 22 % de la
dette extérieure à moyen et long termes, l’encours des crédits financiers a atteint 282 millions de dollars à fin 2023 contre 240 millions de dollars à fin 2022.

L’essentiel de ces crédits est constitué d’avances en trésorerie accordées par les sociétés mères non résidentes à leurs filiales en Algérie (258 millions de dollars à fin 2023).

Les crédits bilatéraux, quant à eux, ont baissé passant de 191 millions de dollars à fin 2022 à 161 millions de dollars en 2023. Leur part dans la dette extérieure à moyen et long termes est de 13 % à fin 2023.

Par devises, la dette extérieure à moyen et long termes, à fin 2023 est libellée à hauteur de 78 % en euro et de 20 % en dollar américain contre 2 % pour les autres monnaies étrangères.

En outre, 99,6 % de cette dette extérieure à moyen et long termes est contractée à taux fixe (un taux d’intérêt moyen de 1,7 %) contre 0,4 % souscrite à taux variables.

A. R.

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