Les cours du pétrole ont un peu baissé lundi dans un marché préoccupé, comme la semaine passée, par le nombre de contaminations au Covid-19 en Inde, moteur pour la demande de brut, et attendant la réunion, aujourd’hui, mercredi, des membres de l’Opep+.
Par Nadia B.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a fini à 65,65 dollars à Londres, en baisse de 0,70% ou 46 cents par rapport à la clôture de vendredi.
A New York, le baril américain de WTI pour le même mois a perdu 0,37% ou 23 cents, à 61,91 dollars.
Les prix du brut ont reculé « de peur que l’Inde n’impose des restrictions encore plus drastiques« , a souligné Avtar Sandu, analyste de Phillip Futures.
L’Inde a recensé dimanche près de 350.000 nouvelles contaminations au coronavirus sur 24 heures, un record mondial, et les autorités locales ont décidé de prolonger d’une semaine le confinement dans la capitale New Delhi. « Le gouvernement n’ayant pas imposé de confinement national mais plutôt des restrictions régionales, cela limite l’impact sur la demande de pétrole, du moins pour l’instant», ont expliqué les analystes d’ING.
Cette situation « sera probablement abordée par les ministres de l’OPEP+ lors de leur réunion de mercredi», ont-ils repris.
Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs dix alliés de l’OPEP+ se retrouvent pour deux réunions mercredi, dont un sommet ministériel, à peine quatre semaines après le précédent.
L’alliance avait alors décidé d’augmenter son niveau actuel de production de 350.000 barils par jour, en mai puis en juin, et de 450.000 barils par jour en juillet. « Nous ne pensons pas que le groupe s’écartera de sa politique de limitation de la production« , ont ajouté les analystes d’ING.
Cette réunion « devrait être un non-événement« , a même osé Jeffrey Halley, analyste de Oanda.
Ainsi, depuis une semaine, les cours de l’or noir, oscillent entre légères baisse et remontées, en fonction des aléas de toutes natures. En effet, le vendredi dernier, les cours du pétrole avaient clôturé dans le vert, notamment poussés par les perturbations de l’offre libyenne, mais ont enregistré des pertes hebdomadaires dans un marché inquiet des effets dévastateurs sur la demande de la propagation du Covid-19, notamment en Inde.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a fini à 66,11 dollars à Londres, en hausse de 1,09% par rapport à la clôture de la veille.
A New York, le baril américain de WTI pour le même mois a avancé de 1,16%, à 62,14 dollars. Sur l’ensemble de la semaine, le Brent a toutefois baissé de 0,91% et le WTI de 1,47%. « Prenez une aggravation de la situation sanitaire en Inde. Ajoutez-y un soupçon de perturbations de l’approvisionnement en provenance de Libye et un lot de données économiques américaines robustes et vous aurez un véritable bras de fer entre les partisans de la hausse et de la baisse » des cours du brut, a commenté Stephen Brennock, analyste de PVM.
L’Inde, troisième consommateur d’or noir au monde, subit de plein fouet une nouvelle vague de Covid-19. Au cours des dernières 24 heures, 330.000 nouvelles contaminations et 2.000 décès ont été recensés.
N. B./Agences