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Ressource humaine et champ économique : La part décisive de la formation professionnelle - ECOTIMES

Ressource humaine et champ économique : La part décisive de la formation professionnelle

Ressource humaine et champ économique : La part décisive de la formation professionnelle

Le nouveau cap fixé à l’économie nationale en matière de diversification des activités, du renforcement de la production nationale et d’efforts attendus vers des exportations plus importantes en volume et plus diversifiées dans la nature des produits, commence à faire valoir de façon manifeste les besoins en encadrement et en main-d’œuvre qualifiés, segments dans lesquels l’Algérie a connu un déficit dans les décennies passées, et ce, paradoxalement, malgré les gros investissements publics consentis dans le secteur de la formation professionnelle. Cette dernière est appelée, plus que par le passé, à jouer les premiers rôles dans la fourniture d’un personnel de qualité-sur les plans technique et managérial- pour faire marcher les ateliers et les unités de production (fonctionnement et maintenance), obtenir des produits répondants aux standards internationaux et intégrer positivement les facteurs de compétitivité.

Par Amar Naït Messaoud

Ainsi, la formation professionnelle, de par sa connectivité étroite et déterminante avec l’économie, est appelée à bénéficier d’une «réforme structurelle et ambitieuse», selon les termes arrêtés lors des assises nationales de ce secteur tenues en décembre dernier.

Le Conseil du gouvernement du 15 janvier dernier a évalué le travail de ces assises, faisant valoir qu’elles avaient pour objectif de «développer une vision pratique et d’élaborer une feuille de route sectorielle pour une réforme structurelle et ambitieuse, permettant d’assurer la modernisation de ce secteur, renforcer son attractivité, et placer la formation professionnelle comme un pilier du développement national en adoptant des solutions adaptées aux exigences économiques et sociales».

Niveau d’insertion en évolution positive

Un segment important des investissements réalisés par les jeunes au cours des ces dernières années, à savoir les micro-entreprises et les start-up, versées dans les métiers innovant, voit une grande partie de son personnel dirigeant sortir des centres et des instituts de la formation professionnelle, outre les jeunes universitaires qui ont fondé aussi leurs propres entreprises.

Cet aspect de l’investissement, de la création de richesse et de l’emploi, nous donne à observer la pleine dimension et l’importance de la formation professionnelle lorsqu’elle se trouve bien canalisée par le contenu et les incitations dont elle bénéficie.

Déjà, en 2016, Le ministère de l’Enseignement et de la Formation professionnels avait révélé que 60% des porteurs de projets de micro-entreprises étaient issus des centres de formation professionnelle.

Cette proportion a été intégrée naturellement dans le bilan des nouvelles entités gérées par les jeunes qui, via le microcrédit, ont tenu à s’installer à leur propre compte.

Le bilan ne donnait malheureusement pas les résultats obtenus en matière de croissances de ces micro-entreprises, d’auto-développement, de création de nouveaux emplis, de durabilité de l’entreprise et des bénéfices engrangés.

Car, l’on sait qu’un grand nombre d’entre ces jeunes porteurs de projets avaient fait face à un grand nombre de difficultés (échéanciers de remboursement de crédits, accès aux marchés publics, commercialisation,…).

Il n’en demeure pas moins qu’une tendance générale s’est dessinée, montrant que les micro-entreprises lancées par les diplômés de la formation professionnelle (métiers manuels, prestation de service, métiers innovants dans le numérique ou l’agroalimentaire) ont, de façon générale, «tiré leur épingle du jeu».

Le ministère de tutelle avait révélé également, qu’en matière d’insertion professionnelle sous toutes ses déclinaisons (recrutement dans les entreprises publiques ou privées, auto-entreprenariat, start-up,…), le taux était de 83 %, avec un délai d’insertion ne dépassant pas les six mois.

Le constat qui a été fait par les parties officielles est que cette performance, diplômés de l’Enseignement supérieur n’arrivent pas encore à l’atteindre.

Cela dénote la nature des besoins de l’économie nationale sur le plan de la ressource humaine, répondant généralement à une pyramide fonctionnelle connue dans le monde l’entreprise, où la part de la main-d’œuvre spécialisée, des ouvriers professionnels, des agents d’exécution, des contremaîtres, est beaucoup plus importante que l’équipe de commandement et des managers.

Pierre angulaire du marché du travail

À cela s’ajoute un autre phénomène : les diplômés de l’enseignement supérieur, en raison d’un certain gap entre le système d’enseignement et de formation (contenu pédagogique et qualité des prestations) et la réalité du champ économique algérien en perpétuelle évolution, n’arrivent pas toujours à s’insérer avec le rythme optimal, que commande l’importance de la population estudiantine, dans le monde du travail avec environ 300 000 diplômés par an.

Néanmoins, la formation professionnelle, elle-même, n’est pas exempte de contraintes ou de retards. L’on sait que des employeurs, qui avaient, au cours même de la décennie de l’«aisance financière», inauguré fraîchement leurs activités dans le monde de l’agro-industrie, l’électronique, la climatisation et d’autres domaines de l’industrie, peinaient à trouver sur le marché de l’emploi les ouvriers spécialisés, les contremaîtres et les techniciens à même d’assurer toutes les fonctions prévues dans l’organigramme.

Même si des efforts ont été consentis dans les infrastructures de formation, dans la dotation des laboratoires et dans le recrutement du personnel pédagogique, la formation professionnelle a encore beaucoup de pain sur la planche pour se mettre au diapason des nouveaux challenges de l’économie nationale.

Lors des assises du secteur de la Formation et de l’Enseignement professionnels, tenues le 21 décembre 2024, le ministre, Yacine El Mahdi Oualid, a mis en relief, dans la perspective qui se profile, à court, moyen et long termes, pour l’économie algérienne, la place de la formation professionnelle, en déclarant qu’elle était « la pierre angulaire du marché du travail », avec plus de 600 000 stagiaires inscrits chaque année dans 1200 établissements de formation.

Il a expliqué qu’il était important, en matière de formation, de s’aligner sur les besoins du marché du travail, lequel « connaît de grandes mutations en raison des avancées technologiques exponentielles ».

A. N. M.

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