Par Lyazid Khaber
«Le malheur n’est jamais pur, pas plus que le bonheur. Un mot permet d’organiser une autre manière de comprendre le mystère de ceux qui s’en sont sortis : la résilience, qui désigne la capacité à réussir, à vivre, à se développer en dépit d’adversité.»
Boris Cyrulnik
La crise sanitaire due à la propagation du Coronavirus COVID-19, n’a pas laissé que des séquelles. Certes, la situation est devenue catastrophique au fil des mois, pour des pans entiers de la société, mais surtout pour les différents secteurs économiques ; mais des défis ont bel et bien été relevés. Nous avons pu constater que beaucoup de gens ont été résilients, et cette tendance à s’adapter à la nouvelle donne a porté bien des fruits inattendus. On l’a vu sur plusieurs francs. A commencer par le secteur des PME, lesquels en dépit du «coup dur» ont, chacune à sa manière développé des moyens de survie. L’intégration des nouvelles technologies, le commerce électronique, et le télétravail, en un temps record est une preuve que cette situation n’était pas que mauvaise. A quelque chose malheur est bon, dit-on. D’autre part, faudrait-il admettre que la survenue de cette crise sanitaire a poussé même les pouvoirs publics à agir plus vite que d’habitude, et c’est au bonheur des citoyens si aujourd’hui, dans notre pays, il est possible de se faire délivrer ses documents d’état civil, ou encore créer son entreprise directement à travers son écran d’ordinateur. Ce sont là de belles choses que ce malheureux Corona a apporté. Sur un autre plan, et pas loin qu’hier, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad qui s’exprimait à l’ouverture des travaux du Forum sur l’investissement agricole et agroalimentaire, organisé au Centre international des conférences (CIC) à Alger sous le thème «l’investissement, levier de la croissance agricole et agroalimentaire», n’a pas manqué de saluer «les agriculteurs qui ont été à la hauteur du défi en pleine pandémie». En effet, le secteur de l’agriculture a su relever bien des défis en cette année de «disette». Pour s’en convaincre, il suffirait peut-être de considérer l’apport important et croissant du secteur de l’Agriculture dans le PIB avec un taux dépassant 12.4%, soit une valeur de production de 25 mds dollars en 2020, contre 23 mds en 2019, selon M. Djerad qui a rappelé, par ailleurs, que le secteur de l’Agriculture assurait plus de 2,5 millions d’emplois directs. Ceci dit, bon an mal an, il est toujours possible de faire de «belles choses», à condition de saisir les opportunités qui s’offrent et de ne pas céder au désespoir. Face aux difficultés de l’heure, la résilience devient le maitre mot.
L. K.