Réserves de change : L’Algérie classée à la tête des pays africains

Réserves de change : L’Algérie classée à la tête des pays africains

L’Algérie est la première économie d’Afrique en termes de réserves de change. Elle arrive en tête du classement du Top 5, avec 64, 6 milliards de dollars, devançant, respectivement, L’Afrique du Sud avec 62,3 milliards, l’Egypte qui arrive en troisième position avec 40,4 milliards et le Maroc avec 35,2 milliards et en bas du classement le Nigéria avec 34,3 milliards de dollars, selon un classement établi par le Fonds monétaire international (FMI).

Par Akrem R.

En effet, cette position de leader témoigne de la résilience de l’économie nationale et sa capacité de surmonter les différents chocs durant les quatre dernières années. Les réserves de change sont passées de 62 milliards de dollars en 2019 à 44,2 milliards de dollars (2020), à 47 milliards de dollars (2021), et 61 milliards en 2022.

En 2023, selon la Banque d’Algérie (or monétaire non inclus), les réserves ont atteint 73 milliards de dollars et environ 85 avec les réserves d’or de 173 tonnes, avec un taux d’endettement faible d’environ 1,6% du PIB. 

«Nous avons près de 85 milliards de dollars de réserves de change, sachant que l’Algérie n’a pas de dette extérieure. C’est cela notre force », avait déclaré le président du Conseil de la nation.

La hausse des réserves de change de l’Algérie est le résultat de la hausse des prix du pétrole et du gaz enregistrée après la pandémie du Covid-19, une tendance qui s’est poursuivie après l’éclatement de la guerre en Ukraine depuis février 2022.

En mars 2014, les avoirs en devise du pays s’élevaient à près de 195 milliards de dollars. Ces avoirs ont, ensuite, amorcé une tendance baissière en bouclant l’année à moins de 179 milliards de dollars avant de descendre encore pour s’établir à 144 milliards de dollars en 2015. Ces réserves ont baissé à 114 milliards de dollars en 2016, à 97 milliards de dollars en 2017 et à 79 milliards en 2018.

Les réformes engagées par le gouvernement dans divers domaines, notamment en matière d’encadrement du commerce extérieur. Des instructions fermes ont été données dans ce cadre par le chef de l’Etat afin de donner la priorité à la production nationale et que le recours à l’importation ne serait que pour combler au déficit sur le marché national. Une stratégie qui a donné ses fruits et les dépenses de l’Etat en devise sont en baisse durant cette période, sans toutefois enregistrés des perturbations sur le marché.

Outre la régulation des importations, l’Algérie a enregistré des performances importantes en matière d’exportation hors hydrocarbures. Ceci a permis à l’Algérie d’enregistré un excédent de 10,42 milliards de dollars durant les 11 mois de 2023. La valeur des importations jusqu’à novembre 2023 avait atteint 44,32 mds USD, tandis que celle des exportations avait enregistré 54,75 mds USD durant la même période.

«L’excédant enregistré reflète la politique d’organisation et de rationalisation des importations ayant permis de remplacer ces dernières par une production nationale diversifiée, de promouvoir les exportations et d’éliminer le phénomène de surfacturation, dans le cadre de la mise en œuvre des orientations du Président de la République par rapport à la promotion de l’outil de production nationale», avait expliqué le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni.

Les exportations hors hydrocarbures ont atteint 5,07 mds USD jusqu’à novembre 2023, selon M. Zitouni qui a précisé qu’il s’agissait, pour ces données, des premiers chiffres qui n’englobent pas les exportations du secteur tertiaire.

L’importation encadrée par le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations relative à la vente en l’état a, quant à elle, été estimée à 10,1 mds USD durant la même période, dont 1,85 mds USD d’importation de différents types de véhicules, selon le bilan présenté par le ministre qui a souligné que les factures faisant l’objet de licences octroyées durant l’année 2023 a atteint 11.246 licences au profit de 7.254 importateurs.

Pour l’année en cours, l’ouverture des vannes de l’importation et avec le recul des prix du pétrole et gaz sur les marchés mondiaux, l’excédent de la balance commerciale passera au négatif, selon les prévisions de la banque mondiale.

Par ailleurs, le produit intérieur brut de l’Algérie devra atteindre un niveau équivalent à près de 270 milliards de dollars en 2024, le pays devant se hisser ainsi au troisième rang des économies africaines devant le Nigeria dont le PIB est en chute libre et juste derrière l’Afrique du Sud et l’Egypte, selon les dernières projections du fonds monétaire international (FMI). 

Le PIB de l’Algérie devra continuer sa progression pour s’établir à 293 milliards de dollars l’année prochaine, puis à plus de 318 milliards de dollars en 2026.

A. R.

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