L’importation des génisses pleines sera relancée durant ce mois, selon un communiqué du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Madr).
Par Zoheir Zaid
Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’importation de bovines laitiers, qui a été au menu de la réunion ayant regroupé, avant-hier, lundi, le Madr, Mohamed Abdelhafid Henni et les importateurs de bovins et d’engraissement, consacrée, notamment, aux nouveaux dispositifs régissant l’importation de génisses pleines et des taurillons destinés à la production de la viande rouge.
L’importation des génisses pleines, rappelons-le, a été suspendue durant plusieurs mois pour cause de crise sanitaire liée au Coronavirus, particulièrement par rapport à une conséquence, à savoir, l’empêchement de faire l’agréage des animaux importés.
D’où l’instruction du Madr, concernant le respect des clauses du cahier des charges réglementant l’importation des génisses.
Mohamed Abdelhafid Henni, a, notamment, insisté sur l’agréage des animaux, le contrôle par les services vétérinaires des animaux importés, la traçabilité du cheptel et les critères zootechniques des animaux en matière de performance de production.
En ce qui concerne l’importation de bovins, le ministre a souligné que l’importation de têtes âgées entre 12 et 18 mois, bénéficiera d’un soutien devant aboutir à la redynamisation du centre national d’insémination artificielle et d’amélioration génétique (Cniaag), multiplicateur de pépinières de génisses.
Quant aux bovins d’engraissement dédiés à la production de la viande rouge, la séance de travail a insisté sur les modalités d’importation ainsi que les règles relatives aux mesures sanitaires et zootechniques.
Les taurillons d’engraissement seront importés afin de répondre aux besoins du marché, qui connaitront une hausse surtout durant le Ramadan, mois sacré reconnu pour la forte consommation alimentaire des ménages.
A souligner que l’Algérie a, depuis les années 1960, préconisé l’élevage bovin laitier à base de génisses pleines importées, dont l’achat a été subventionné et le droit des Douanes considéré comme faible. Selon une étude « Les importations subventionnées de génisses à haut potentiel laitier : un échec du à l’absence de politique laitière globale », de Hamida Kheffache et Slimane Badrani, il a été constaté, en 2011 déjà, que « il y a un écart considérable en 2011 entre le nombre de vaches laitières « modernes » figurant dans les statistiques officielles et celui qui aurait dû exister si les vaches importées et leur descendance avaient été correctement élevées. »
En explication à ce constat, deux pistes ont été avancées. La première : les performances de ce type d’élevage ont été faibles. La seconde : l’importation de génisses dissimule en fait l’importation de viande sur pieds ne subissant, contrairement à la viande fraîche, qu’un faible droit de douane.
Z. Z.