Le groupe de la Sonatrach a réalisé de grandes performances au courant de 2022, notamment en matière d’exploration. En effet, pas moins de 11 nouvelles découvertes ont été déjà réalisées, 9 par le groupe public pétro-gazier et 2 autres en partenariat avec le géant italien ENI.
Par Akrem R.
Ce qui démontre l’engagement et la maturité de Sonatarch dans ce domaine. En effet, le renouvellement des réserves nationales en hydrocarbures est le cheval de bataille de Sonatrach.
Toute une stratégie est en place à cet effet, dira, d’emblée, Rabia Badji, directeur général de la division explorations du groupe. « Nous adoptons dans cette stratégie un programme à court, moyen et long terme. Chaque année, nous consacrons sur fonds propres, près d’un milliard de dollars pour l’exploration, soit, une moyenne de 4 milliards de dollars pour chaque quinquennat», a-t-il indiqué. Des investissements, certes, colossaux et «risqués», mais nécessaires pour le renouvellement de nos réserves, permettant à la Sonatrach de faire face à la forte demande locale et d’augmenter ses parts sur le marché international. Selon les chiffres de Rachid Zerdani, vice-président chargé de la Stratégie de la Planification et de l’Economie à Sonatrach, «notre consommation nationale de gaz naturel est en hausse. Elle est, entre 45 et 50 milliards de m3 par an. Le taux d’augmentation est de 4 à 5 % par an». Donc, c’est un véritable défi pour le groupe qui veut maintenir sa position de leader dans le domaine des hydrocarbures et fournisseur fiable pour ses clients, notamment, européens.
Ceci dit, Sonatrach est dans l’obligation d’investir grandement dans l’exploration, tout en multipliant les opérations à travers tout le territoire national afin d’atteindre l’objectif escompté. «Les opérations d’exploration sont partout à travers le territoire national. Même les zones isolées (loin des champs pétroliers) sont concernées. Nous sommes en train de lancer des études pour l’exploration du gaz et pétrole en offshore», a précisé Rabia Badji qui s’exprimait, hier, sur les ondes de la radio nationale, « Chaîne I».
Ce dernier a fait savoir que des études sont en cours afin de définir de nouvelles zones pour l’exploration, dont des appels d’offre internationaux seront lancés prochainement par l’Agence nationale des hydrocarbures (ANAFT). « Des experts de la Sonatrach et ceux d’ANAFT travaillent sur l’élaboration d’une liste de zones à explorer afin de la proposer à nos partenaires», annonce-t-il.
Le même responsable a noté que la nouvelle loi sur les hydrocarbures a prouvé son attractivité et attire de plus en plus d’investisseurs. D’ailleurs, Sonatrach et les autres compagnies ont demandé le transfert de leurs contrats vers cette nouvelle loi de 2019 (19-13).
Questionné sur le financement des investissements de Sonatrach, notamment l’exploration, Rabia Badji a indiqué que la plupart se font sur des fonds propres du groupe. Il a précisé que le coût de l’exploration est estimé à 1 dollar le baril. C’est une grande performance pour la compagnie publique.
Sur un autre registre, le même responsable a rappelé que le groupe a annoncé, lundi dernier, la mise en production de deux champs gaziers dans le bassin de Berkine (wilaya de Ouargla), dans le cadre du premier contrat signé avec l’entreprise italienne « Eni » sous l’égide de la nouvelle loi sur les hydrocarbures 19-13.
La mise en production de ces deux champs est intervenue en septembre 2022, soit, six mois seulement après l’entrée en vigueur dudit contrat, et ce, grâce à un développement en mode accéléré (Fast-Track), précise-t-il.
Cette nouvelle réalisation, relève le même texte, «permet d’atteindre une production journalière de 1 million de mètre cubes de gaz et 4.000 barils de liquides associés», ajoutant qu’ «il est prévu que cette capacité de production soit augmentée à hauteur de 2 millions de mètres cubes à la fin de cette année».
A. R.