Sonatrach poursuit sa politique de promotion de contenu local et de l’intégration nationale. Le groupe pétro-gazier vient de renouveler ses contrats avec six (6) sociétés holding et groupes industriels publics.
Par Akrem R.
La cérémonie de signature s’est déroulée au siège de la Direction générale de Sonatrach, en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, du ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique, Sifi Ghrieb, du Pdg du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi, ainsi que des présidents directeurs généraux des holdings et groupes industriels signataires des conventions-cadres.
Il s’agit du groupe industriel DIVINDUS, la Société nationale de Sidérurgie (SNS, ex IMETAL), le Holding ACS, le groupe industriel AGM, le Holding ELEC EL DJAZAIR et le Holding GETEX.
En effet, ces accords visent à fournir à fournir des biens et des services par les EPE relevant de ces holdings et groupes industriels au profit de Sonatrach et de ses filiales.
Ils s’étendent sur une durée de trois (3) ans et s’inscrivent dans le cadre de la politique de Sonatrach visant à promouvoir le contenu local et l’intégration nationale, et au titre de laquelle Sonatrach a pris l’engagement de «favoriser le recours, en priorité, à l’outil national de production, lorsque celui-ci est en mesure de répondre à ses besoins, dans le respect de la qualité, du coût et des délais».
Dans son discours, le ministre d’État, ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Akrab, a souligné que cet événement représente une étape importante dans la démarche de Sonatrach pour renforcer le contenu local et soutenir l’industrie nationale.
Il a précisé que ces efforts s’inscrivent dans la vision du Président de la République de bâtir une économie nationale forte et durable, fondée sur l’innovation et la compétitivité, tout en réduisant la dépendance aux importations.
Priorité au « Made in bladi»
Les accords visent également à atteindre plusieurs objectifs stratégiques, notamment le renforcement du rôle de la production nationale dans la chaîne de valeur de Sonatrach, la réduction des dépenses liées à l’importation de biens et services, l’encouragement de l’innovation et de la compétitivité des entreprises algériennes, et l’atteinte d’un niveau avancé de maîtrise technologique dans les diverses activités de l’entreprise.
Le ministre d’État a également précisé que ces accords s’inscrivent dans l’engagement de Sonatrach de soutenir l’outil national de production, en donnant la priorité aux fournisseurs locaux, en réduisant la dépendance aux importations, tout en garantissant le respect des normes de qualité, de coût et de délais.
Pour le ministre d’Etat, Mohamed Arkab, cette politique d’intégration nationale n’est pas seulement un objectif économique, mais une vision globale visant à renforcer le développement économique et social durable, à créer des emplois de qualité et à soutenir la compétitivité des entreprises nationales.
Après avoir renouveler ses remerciements au groupe Sonatrach et à tous les participants de cet événement, le ministre a réaffirmé l’engagement de son secteur à poursuivre les efforts pour réaliser un développement durable et renforcer la position de l’Algérie sur la scène internationale.
Il a expliqué que son ministère, dans le cadre du programme gouvernemental pour développer le contenu local, a mis en place un plan global visant à renforcer la contribution des entreprises nationales dans diverses activités économiques.
«Des instructions ont été données aux entreprises du secteur pour adapter leurs contrats et encourager les partenariats avec des entreprises nationales, notamment les petites, moyennes et émergentes.
Elargir les domaines de coopération
«Ceci témoigne de l’engagement du secteur de l’Énergie et des Mines à poursuivre les efforts pour réaliser un développement durable et renforcer la position de l’Algérie sur la scène internationale», a-t-il précisé, soulignant la nécessité de créer un environnement propice pour les entreprises, afin de favoriser leur développement et leur compétitivité.
Pour sa part le ministre de l’industrie, Sifi Grib a souligné que la signature de ces accords constitue une pierre angulaire de la coopération entre les secteurs de l’industrie et de l’énergie, appelant à élargir les domaines de coopé- ration et de partenariat entre les deux secteurs pour en faire ensemble un moteur et un levier pour l’économie nationale.
Le ministre a mis en avant la stratégie de son secteur pour développer la sous-traitance et l’ingénierie inverse, soulignant l’importance de recenser toutes les intrants ainsi que les extrants liés aux produits nationaux, en coordination avec les secteurs de l’énergie et des mines, dans des référentiels (annuaires) à cet effet.
Grib a également abordé l’importance de la création d’un réseau national d’ingénierie inverse et d’un réseau national de certification et de conformité, que le ministère de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique s’emploie de mettre en place, dans le cadre de cette démarche visant à renforcer l’intégration nationale en exploitant toutes les ressources locales disponibles.
Assurer un environnement propice pour les entreprises
De son côté, le Pdg de Sonatrach, Rachid Hachichi, a affirmé que ces accords s’inscrivent dans la vision stratégique contenue dans le plan de développement du Groupe à moyen et long terme, en œuvrant à promouvoir et encourager le contenu local, ainsi qu’à assurer des opportunités de croissance et de création de richesse au profit des entreprises algériennes.
«Sonatrach veille également à assurer un environnement favorable aux entreprises algériennes, afin d’améliorer leur compétitivité tout au long de la chaîne de valeur liée aux hydrocarbures, et de les aider à atteindre les normes internationales exigées par l’industrie pétrolière et gazière», a ajouté Hachichi, précisant que cette approche vise à «créer une dynamique économique durable qui renforce la position de l’industrie nationale dans les chaînes d’approvisionnement du groupe».
En outre, cette approche contribue à «réduire le recours à l’extérieur et à diminuer la dépendance aux importations, à l’exception des matières premières ou des composants non disponibles localement», a-t-il déclaré.
Hachichi a rappelé que les accords-cadres signés par Sonatrach entre 2017 et 2018 avec les mêmes sociétés holding et groupes industriels «ont fait la preuve de leur efficacité et ont contribué au soutien du tissu industriel national», soulignant que le renouvellement de ces accords reflète «notre conviction que l’intégration et la coopération entre les différents secteurs sont les meilleures voies pour relever les défis et réaliser les ambitions légitimes de progrès et de développement».
Les accords-cadres renouvelés aujourd’hui, lundi, s’étendent sur une période de trois ans, et des comités ainsi que des sous-comités paritaires seront créés pour garantir le suivi et l’évaluation de leur mise en œuvre.
Au titre de ces conventions-cadre, des comités et sous-comités paritaires seront mis en place pour assurer le suivi et l’évaluation de leur mise en œuvre.
En somme, le groupe Sonatrach, considéré comme la locomotive de l’économie nationale, garantissant plus de 90 % des revenus pour le pays, pourrait être le fer de lance de l’industrie nationale.
La réservation d’un marché important, chiffré à plusieurs milliards de dollars (3 milliards de dollars de contrats signés avec des entreprises algériennes en 2021), aura certainement un effet positif sur la productivité et le développement des entreprises industrielles, tout en contribuant à l’augmentation de la part de l’industrie dans le PIB, qui ne dépasse actuellement pas les 5 %.
Une feuille de route a été tracée par le gouvernement pour relancer ce secteur stratégique, dont le président de la République s’est engagé à porter la part de l’industrie dans le PIB à 12-15 % à moyen terme.
A. R.
