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Relance de la filière des viandes rouges : Plusieurs défis à relever - ECOTIMES

Relance de la filière des viandes rouges : Plusieurs défis à relever

Relance de la filière des viandes rouges : Plusieurs défis à relever

La relance de la filière des viandes rouges est l’une des priorités du gouvernement. Des mesures importantes ont, en effet, été prises ces quatre dernières années, notamment l’octroi d’avantages aux éleveurs et surtout le retour à l’importation de viande rouge fraîche afin de préserver le cheptel local. En dépit de cela, un gros travail reste encore à faire en amont et en aval de la filière pour assurer sa relance et augmenter la production locale, qui demeure inférieure à la demande nationale.

Synthèse Akrem R.

Un important déficit doit effectivement être comblé pour stabiliser les prix, qui ont atteint des niveaux très élevés. En effet, la viande ovine est cédée entre 2000 et 2500 DA/kg, et la viande bovine entre 1700 et 2000 DA/kg ! Or, selon les experts, la viande rouge ne devrait pas dépasser les 1500 DA/kg.

Lors d’une rencontre régionale sur « la modernisation de l’engraissement des veaux et la valorisation de la viande bovine» organisée jeudi dernier à Sétif, le président de la chambre nationale de l’agriculture (CNA), Mohamed Yazid Hambli, a affirmé que «la relance de la filière des viandes rouges requiert de relever les grands défis qui en entrave le développement ».

Parmi ces défis figurent, énumère-t-il, «la pénurie des ressources en eau due au stress hydrique, le renchérissement des coûts des fourrages, la dégradation des parcours due au sur-pacage et au climat d’où la nécessité d’assurer aux éleveurs l’accès à l’eau, aux médicaments et aux laboratoires vétérinaires pour améliorer leur conditions de travail et augmenter la production».

Yazid Hambli a ajouté que «la création d’un marché de gros des viandes conformes aux normes mondiales constitue une avancée cruciale dans la régulation du marché et l’instauration d’un prix de référence permettant une concurrence équitable entre les acteurs, la baisse des prix et leur stabilité», estimant qu’ «un tel pas favorisera le développement des ressources animales et l’indépendance du secteur sur le long terme».

Le développement de la filière, a t-il ajouté, exige un investissement sur le long terme dans les technologies modernes depuis l’amélioration génétique des espèces locales, le recours à des systèmes d’engraissement basés sur l’intelligence artificielle (IA), la formation et l’initiation des éleveurs aux techniques modernes dont le recours à l’énergie solaire pour l’irrigation en zones steppiques.

La loi de finances 2025 constitue, a considéré le même intervenant, «un pas important en prévoyant l’exonération de droits d’importation des viandes rouges et blanches pour faire baisser les prix, stabiliser le marché local et alléger les charges de toutes les parties».

La représentante du ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche, la directrice centrale de la production animale et de la régulation des filières, Fadila Frendi, a rappelé à l’assistance, composée de plus de 250 agriculteurs, présidents de chambres de l’agriculture de 16 wilayas de l’Est du pays, du secrétaire général de l’UNPA et partenaires du secteur, le message du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion du 50ème anniversaire de la création de l’UNPA dans lequel il a insisté sur l’impératif développement de la filière des viandes rouges.

Le secrétaire général de l’UNPA, Abdelatif Dilmi, a exprimé son optimisme à la suite des récentes précipitations de pluies et de neige sur plusieurs wilayas du pays, inscrivant la rencontre dans le cadre de la mise en œuvre des orientations des autorités supérieures du pays relatives à l’organisation de l’élevage et de la production de viandes rouges ayant donné lieu à l’installation «récente» de deux commissions nationales de régulation du foncier agricole et de consolidation de la production nationale des viandes rouges.

Il est il à noter que la production de la viande rouge détient la part la plus importante dans la production animale, soit 56,6%. L’essentiel de la production des viandes rouges est constitué des viandes ovines et viandes bovines avec respectivement 68,5% et 23,2%, selon les derniers chiffres de l’Office national des statistiques (ONS).

Le reste est réparti entre les viandes caprines 6,6% et viandes camelines 1,7%. L’indice de la production des viandes rouges a connu pour la première fois une baisse de -1,7% durant l’année 2018 pour atteindre un indice record de 106,4 en 2021. Après une stagnation enregistrée en 2019, le rythme de hausse de l’indice se poursuit en 2021.

Il passe ainsi de +0,6% en 2020 pour atteindre un taux de +1,5% en 2021.

Cette tendance reflète exclusivement la hausse de la production de la viande ovine de +2,2% et la viande caprine +3,6%. En revanche, la viande de bovins et la viande de camelins ont vu leurs productions en chute respectivement -1,2% et -0,3% comparativement à l’année écoulée.

A. R.

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