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Barrage Vert : le projet renforce la couverture forestière à El Hakimia

Relance du projet du Barrage vert : Renforcement de la couverture forestière à El Hakimia

Relance du projet du Barrage vert : Renforcement de la couverture forestière à El Hakimia 

Le projet de relance du Barrage vert, avec ses volets de réhabilitation, d’extension et de développement, touche la wilaya de Bouira sur un périmètre de  95 000 ha dans sa partie sud, territoire formé de sept communes pré-steppiques et pastorales affectées par le phénomène de désertification. Les travaux de relance du projet en sont à leur troisième année comportant des plantations forestières, pastorales (fourragères) et fruitières, outres des actions de conservation des eaux et du sol (CES), ainsi que l’ouverture de pistes agricoles. 

Par Amar Naït Messaoud

Sur les sept communes faisant partie du projet, El Hakimia a reçu 45 ha de plantations forestières (entre reboisement et repeuplement), avec un taux de réussite dépassant 90 %. Ces plantations font partie du volet de la reconstitution du patrimoine forestier dégradé ou incendié, sachant que la commune compte, dans sa partie septentrionale, quelque 1600 ha de forêt naturelle de pin d’Alep ayant pâti des incendies des années 1990. 

Les clairières formées à la suite de ces incendies ont été même envahies par l’alfa, plante réputée régner sur les zones steppiques. Ce phénomène est l’un des signes révélateurs de l’avancée de la désertification dans la région. 

Outre les plantations forestières, la commune a aussi bénéficié des plantations fruitières (olivier) sur une superficie de 48 ha destinées aux agriculteurs riverains de la forêt ou activant sur des terrains agricoles céréaliers peu productifs et qu’ils tiennent à reconvertir en terrains arboricoles. 

Sur le plan du désenclavement du massif forestier et des bourgades rurales, la commune a déjà bénéficié en 2018, dans le cadre du projet d’emploi rural (PER1) d’une action d’aménagement de piste sur 14 km.

Une autre piste de 7,5 km a été aménagée par le programme sectoriel de l’administration des forêts en plein massif, contribuant ainsi à la prévention et à la lutte contre les incendies. Dans le même objectif, la forêt a également bénéficié de coupes d’amélioration sylvicole sur une superficie de 30 ha. 

Étendue sur 68 000 hectares, la commune d’El Hamimia, relevant de la daïra de Sour El Ghozlane, abrite une population de près de 3000 habitants exerçant majoritairement dans l’agriculture et l’élevage. 

À l’entrée du village d’El Hakimia, chef-lieu de commune, un bienfaiteur a bien fait de mettre à la disposition du public une fontaine. Une halte, avant de mettre le pied dans le centre de la localité, quelques centaines de mètres plus loin. 

Une zone de transition écologique à protéger

Cette fontaine, fonctionnant à l’énergie solaire, dispose d’une lampe qui s’allume à l’approche d’un corps humain. Une eau fraîche qui nous fait oublier d’avoir crapahuté crêtes et vallées, plateaux et pénéplaines, forêt et steppe. Écologiquement, nous sommes dans une zone de transition, entre la fin du Tell et le début de la steppe. 

La forêt occupe 1600 hectares ; une belle pinède de régénération après les grands incendies de 1994. La surface agricole totale est estimée à 3810 hectares, tandis que la surface agricole utile (SAU) est évaluée à 1523 hectares. Les parcours occupent 2242 hectares.

C’est à partir de ces derniers que prend le relais la zone pré-steppique et steppique plongeant dans les communes de Hadjra Zerga et Dirah. 

La ligne de séparation entre la zone boisée et le « vide » pastoral, est constituée par la chaîne rocailleuse, en dents de scie, de Djebel Ktef (1474 m d’altitude), et la sierra de Djebel Serdoun (1289 m d’altitude). Ces deux lignes dénudées, faisant partie des derniers contreforts de l’Atlas tellien, nous plongent frontalement dans la grande plaine steppique allant de Zbara à Lachouaf et faisant jonction avec la wilaya de Msila.

Avant d’accéder à ce large territoire de pâturage steppqiue, sur la bassin versant du Hodna, aux flancs érodés, au maigre fourrage et à la production céréalière chétive, voire nulle au cours de ces quatre dernières années, l’on a ce petit espace verdoyant, déclive, au nord du chef-lieu de commune, où s’encastre un dense réseau hydrographique finissant dans la haute Soummam, en passant par Oued Ghomara et Oued Zaiane. 

L’ancien projet de Barrage vert (1982-1989) a fait profiter cette région d’une plantation d’environ 50 hectares, occupant le plateau de Zekkour et le vallon de Chabet D’hane. En 2023/2024, ces plantations ont fait l’objet de réhabilitation par des coupes d’amélioration sylvicole (régularisation de la densité, élagage et assainissement). 

Une partie de la pinède naturelle a bénéficié aussi de traitement similaire. Ce sont des traitement destinés, non seulement à la conduite des peuplement dans le sens de la meilleure maîtrise de la croissance ligneuse en hauteur et en diamètre, mais également à une meilleure défense des forêts contre les incendies (DFCI), agissant sur la réduction des risques de départ de feu et d’atténuation de la vitesse de propagation en cas de survenue de l’incendie, ce qui renforce les résultats de la lutte active. 

A.N.M.

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