Dans un contexte économique marqué par des fluctuations des prix et une demande croissante de transparence, Ahmed Mokrani, directeur général de la régulation et de l’organisation des activités au ministère du Commerce et de la Promotion des Exportations, a partagé sa vision sur la régulation des marchés algériens lors de son intervention, hier, à la radio nationale.
Par Houria Mosbah
La régulation des marchés demeure une priorité pour le ministère, qui travaille en coordination avec divers secteurs pour mettre en place les conditions nécessaires à une meilleure organisation des marchés.
Actuellement, l’Algérie compte 1 541 communes, mais seulement 865 marchés de proximité, ce qui souligne l’urgence d’une réorganisation.
Pour répondre à la demande nationale, le ministère s’engage à renforcer les structures commerciales, en explorant notamment des marchés inactifs.
En parallèle, Ahmed Mokrani a souligné la nécessité de moderniser le processus de contrôle et d’intégrer les acteurs des marchés informels.
Environ 1 500 marchés informels existent actuellement, et le ministère espère pouvoir les intégrer progressivement dans le système économique formel.
Des efforts sont également déployés pour revitaliser les marchés de proximité, en particulier dans les grandes agglomérations, afin de garantir un approvisionnement régulier en produits.
La question de la transparence dans les réseaux de distribution a également été abordée. Ainsi, un réseau numérique a été mis en place pour suivre l’ensemble de la chaîne de distribution des produits alimentaires.
Cette initiative permet une meilleure gestion des stocks et une régulation plus efficace. À ce jour, le ministère dispose d’une plateforme numérique pour surveiller les structures de stockage, englobant environ 17 651 installations.
M. Mokrani a ensuite fait état de la flambée des prix du café, conséquence d’une pression sur les marchés internationaux.
En réponse à cette situation, le ministère a instauré des prix maximums de vente pour le café, avec des marges bénéficiaires régulées.
Il a assuré que des mesures de compensation seraient mises en place pour aider les importateurs et garantir des prix accessibles aux consommateurs.
Reconnaissant la nécessité de reconsidérer le système de soutien de l’État, le directeur général a souligné l’importance de s’assurer que l’aide parvienne directement à ceux qui en ont réellement besoin.
Pour protéger la santé, des consommateurs, a-t-il, par ailleurs, recommandé, il est essentiel de réviser la législation sur les denrées alimentaires et de surveiller les pratiques frauduleuses sur le marché, notamment dans la production de café.
Ahmed Mokrani a, sur un autre registre, affirmé que le ministère du Commerce est résolument engagé à instaurer des mesures visant à stabiliser les marchés et à protéger le pouvoir d’achat des citoyens.
La mise en place de mécanismes de régulation, l’intégration des marchés informels et la numérisation des données sont autant d’initiatives qui visent à créer un environnement commercial plus transparent et accessible en Algérie.
Ce processus nécessite une collaboration continue avec les acteurs du marché et une vigilance constante pour anticiper et répondre aux fluctuations économiques.
H. M.