Régulation du marché des produits de consommation : Le plan d’action du gouvernement 

Produits alimentaire

Photo : D. R.

Le gouvernement poursuit ses efforts pour la régulation du marché des produits alimentaires. Un ambitieux plan d’action est en place pour en finir avec l’anarchie régnant sur le marché national, dont des dysfonctionnements sont signalés à tous les niveaux, notamment, celui de la chaîne de distribution. 

Par Akrem R

Ainsi, afin de remédier à cette situation, des mesures «rigoureuses» ont été prises, et ce, en application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Selon le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, un nombre de décrets exécutifs ont été adoptés par le Gouvernement dernièrement, englobant des décisions rigoureuses pour le contrôle du marché et le renforcement de ses mécanismes d’organisation.

Il a précisé depuis Djelfa, jeudi dernier, que ces décisions ont été prises à la suite du constat de pratiques commerciales «immorales» et de «dépassements» dans les chaines de distribution, organisation et fourniture des produits de consommation au citoyen, avec la présence de nombreux intermédiaires.

Des faits ayant nécessité de faire appel « à la force d’application stricte de la Loi», a-t-il ajouté. Parmi les décrets exécutifs adoptés par le gouvernement, le ministre a cité celui portant sur le plafonnement des marges bénéficiaires pour les produits de large consommation.

C’est l’un des mécanismes juridiques visant à réguler le marché. En effet, à travers cette démarche, l’Etat barrera la route aux «commerçants spéculateurs», qui, parfois, profitent des situations de pénuries ou tension sur tel produit pour en doubler ou tripler le prix. 

Tayeb Zitouni a souligné que «la nouvelle orientation en la matière préconise l’implication des grandes surfaces commerciales et des producteurs dans l’effort de régulation du marché, et la garantie des besoins des citoyens en différents produits, notamment ceux de large consommation, de manière à renforcer une vision organisée des mécanismes de distribution». 

Lors d’une réunion avec les responsables de la société de réalisation et gestion des marchés de gros (MAGROS), le ministre a mis l’accent sur la nécessité de renforcer le volet distribution par l’acquisition des produits et leur vente directe au niveau de cet espace, parallèlement à la garantie d’une chaîne de froid, pour la prise en charge du surplus de production. 

Zitouni n’a pas manqué de rappeler, à ce titre, que «le président de la République a affirmé œuvrer en vue de la mise en place d’un véritable marché, qui ne repose pas sur l’épuisement de la devise, mais plutôt sur la création d’une valeur ajoutée et l’exploitation des fonds ici en Algérie». 

En outre, et en réponse aux questions des distributeurs et commerçants de gros, le ministre a réitéré la détermination de son département à prendre en charge toutes les préoccupations et à fournir toutes les facilitations nécessaires pour accompagner les commerçants et les opérateurs économiques. 

Une plateforme numérique pour la distribution de 12 produits 

Il a annoncé, en outre, qu’une plateforme numérique, pour la distribution de 12  produits alimentaires avec une liste complète des distributeurs dans toutes les wilayas, est mise en place par son département. Cette dernière est qualifiée d’outil essentiel pour l’amélioration de la chaine de distribution et son développement.

«Dans le but de mettre un terme aux pénuries et garantir la disponibilité des produits à travers les quatre coins du pays, cette plateforme a été dotée d’un système de veille informationnelle, permettant de suivre les zones connaissant des problèmes d’approvisionnement», affirme-t-il. 

En somme, le gouvernement est en passe de reprendre les choses en main concernant la régulation du marché des produits alimentaires, d’autant plus que des budgets conséquents sont alloués pour la préservation du pouvoir d’achat des ménages.

D’ailleurs, plusieurs mesures ont été prises dans le cadre de Loi de Finances (LF 2024) pour baisser les produits alimentaires, notamment ceux de l’importation, en réduisant au maximum les taxes (TVA).  Une mesure qui devrait entrainer une baisse des prix sur les marchés et améliorer ainsi le pouvoir d’achat des citoyens. 

Sur le marché, durant ce début de l’année 2024, les prix des produits alimentaires sont stables et aucune hausse n’est enregistrée jusqu’à présent. Au contraire, certains prix de produits comme les œufs, connaissent une baisse.  Le prix de l’unité (un œuf) est passé de 25 DA à 20 DA.

Idem pour les viandes rouges. Une baisse sensible est enregistrée sur le marché, suite notamment à l’entame de la commercialisation de la viande importée fixée 1300 DA/kg.

Pour les fruits et légumes, les prix sont également à la portée des ménages, à l’exception des produits hors saison.

A. R.

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