La crise du Coronavirus menace des entreprises de cesser leurs activités. Une situation difficile déjà due au manque d’investissements locaux et aux entraves bureaucratiques et qui s’est aggravée à cause du non paiement des indemnités promises par l’Etat.
Par Kheir Eddine Lyes
Une situation dramatique qui a faire réagir le président de la fédération de l’Union générale des entrepreneurs algériens (UGEA), lequel a réuni la presse locale pour alerter sur la situation que vivent les entreprises ans la wilaya de Skikda.
Lors de ce point de presse, M Assas Ibrahim, président de l’Union, a évoqué certains points relatifs à de nombreuses entreprises à Skikda menacées de faillite et /ou chômage technique et qui pourraient être contraintes de licencier un grand nombre de travailleurs.
Selon ce responsable, «celles-ci se retrouvent en cessation de paiement du fait qu’elles ne perçoivent pas leurs dus, toujours en instance auprès de certaines institutions et administrations qui les sous-traitent, et qui sont estimés à des dizaines de milliards, en sus de l’augmentation excessive des prix des matériaux de construction sur le marché parallèle où le prix du rond à béton a augmenté en général, sans parler de l’augmentation du prix du bois, dont le tarif a doublé ces derniers temps ». Ce sont donc les entreprises du BTP, qui sont le plus concernées
Une situation jugée critique par l’Ugea, qui, selon son président, «est insoutenable» et ce d’autant plus, souligne M. Assas, que « les prix ont très fortement augmenté, comme le sable dont le prix a dépassé 3500 DA le mètre cube chez certains vendeurs, en raison d’un manque de contrôle, ce qui a entraîné la non-participation de nombreux entrepreneurs aux appels d’offres pour le programme de logements sociaux dont le prix est fixé par la direction de l’Office de promotion et gestion immobilière (OPGI), à environ 3800 dinars le mètre carré (prix administré), sans tenir compte des augmentations des prix des matériaux de construction».
Concernant le cahier des charges, M. Assas a révélé lors de ce point de presse, que «les petites entreprises sont exclues même des projets qui ne dépassent pas 12 millions de dinars, de la part de certaines institutions, ce qui a conduit ces petites entreprises au chômage technique ».
L’UGEA de la wilaya de Skikda a lancé un appel aux autorités locales, à leur tête le wali, pour «reconsidérer certains articles du cahier des charges inadaptés qui gonflent l’évaluation du projet et réduisent le nombre de participants aux appels d’offres».
Certaines lois sont inadaptées, notamment, le transfert du foncier entre différentes institutions. L’UGEA a demandé qu’un projet d’examen global de ce secteur (foncier en général), soit mis en place pour une révision totale des lois et la mise en place de dispositifs réglementaires nécessaires, pour faciliter les investissements.
Dune manière générale, le président de l’Ugea a rappelé que de nombreux cas d’investissements enregistrés au niveau de la direction de l’industrie, n’ont pas encore vu le jour. L’émergence de la promotion immobilière reste une activité indispensable pour la résolution à moyen et long terme de la crise du logement en Algérie.
Au niveau de la wilaya de Skikda , le président de l’UGEA a invité les responsables concernés à prendre les mesures nécessaires pour redynamiser l’activité en question , notamment par la mise à disposition d’assiettes domaniales aux promoteurs immobiliers et aux investisseurs et développer l’investissement de la PME-PMI par l’acquisition des terrains d’assiette et création des zones d’activité au niveau de chaque daïra et chaque commune afin d’équilibrer l’investissement dans la wilaya.