Le secteur du textile et du cuire vit au rythme d’une crise incommensurable depuis maintenant plusieurs années. Le président de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), Hadj Tahar Boulenouar a mis l’accent sur la redynamisation et l’encouragement impératifs de l’industrie locale du cuir et du textile pour contribuer aux efforts de limitation des importations et de création de postes d’emploi. Une position que ne partagent pas des industriels de ce secteur qui remettent en cause le laxisme du ministère concerné, ainsi que le manque d’innovation des acteurs de ce secteur. M. Redouane Rebaïne, désigner vêtements et accessoires hommes et femmes, dont la société est basée à Draa Ben Khedda (wilaya de Tizi Ouzou), nous a esquissés en quelques mots la situation qui prévaut dans le textile en Algérie.
Eco Times : En quelques mots, pouvez-vous présentez à nos lecteurs?
Redouane Rebaïne: Je suis désigner vêtements et accessoires hommes et femmes. Notre siégé est à Dra Ben Khedda et nous avons près de 50 années d’expérience, tout domaine confondu (sur mesure, traditionnel, prêt à porter). Diplômé de l’institut technologique du vêtement en 1971, de l’école de stylisme studio Bercot à Paris, après un concours, j’ai effectué un stage de 3 mois en tant que styliste pour la marque Jean Charles de Castelbajac puis en free-lance pour des ateliers de la rue du sentier à Paris.
Le secteur du textile n’arrive pas à prendre son essor. A quoi pouvez-vous attribuer cette situation?
Le secteur du textile n’arrive pas à émerger, car il a fait abstraction au design dans ses projets, un matériel sophistiqué qui travaille sur du déjà vu, il contrefait de la contrefaçon. Nous faisons trop de copier-coller. L’industrie du textile et cuir a besoin de s’intéresser et d’investir dans des bureaux de design, c’est l’avenir de cette industrie de «consommation».
La Covid-19 a lourdement impacté le secteur du textile. Les aides de l’Etat ont-elles été suffisantes, et comment s’en sortir de cette situation?
Ce secteur est impacté bien avant la Covid, mais la crise sanitaire que nous vivons depuis maintenant près de deux ans, a démontré et mis à jours certaines faiblesses de nos industries, en l’occurrence celle du textile et du cuir. Il existe bien une méga structure du textile en Algérie, mais c’est la montagne qui accouche d’une souris.
Propos recueillis par Réda Hadi