La production électrique par l’énergie solaire traduit le respect de l’Algérie de ses engagements internationaux, a souligné à Djanet la ministre de l’Environnement et des énergies renouvelables, Samia Moualfi, en visite dans la région en compagnie du Ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad.
Par Nadia B.
Intervenant en marge de l’inspection de la centrale électrique par le solaire, Mme Moualfi affirmé que « la production électrique par l’énergie solaire concrétise le respect de l’Algérie de ses engagements internationaux, en matière de transition énergétique ».
« Le département de l’Environnement et des énergies renouvelables œuvre, en coordination avec le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, à étendre l’utilisation des énergies renouvelables et réaliser la transition énergétique en Algérie », a ajouté Mme Moualfi.
Elle a souligné que l’Algérie fait partie des pays pionniers dans le recours aux énergies renouvelables et s’emploie à honorer ses engagements dans la mise en œuvre de l’accord de Paris sur la réduction des émissions à effets de serre.
De son côté, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, qui a mis en avant l’importance d’accompagner les jeunes dans le domaine des énergies renouvelables, a indiqué que « la wilaya de Djanet recèle d’importantes potentialités dans la production de l’électricité par le solaire ».
« La gestion de ces installations en énergies renouvelables est assurée par des compétences universitaires algériennes » a soutenu, M. Merad, qui a rappelé que « la wilaya de Djanet renferme, en outre, des larges atouts prometteurs dans les secteurs du tourisme, l’agriculture et les mines qu’il appartient de mettre en valeur ».
Occupant une surface de huit (8) ha, la centrale électrique solaire à haute technologie et opérationnelle depuis 2018 pour une capacité de production de trois (3) Mégawatts, est gérée par des compétences nationales, selon les explications fournies sur place à la délégation ministérielle.
Cependant, il reste beaucoup à faire…
Nénmoins, malgré les avancées indiscutables de l’Algérie en la mtière, la transition énergétique dans notre pays nécessite davantage d’efforts pour être mener à bon port. D’aucuns parmi nos experts et économistes, estiment que nous accusons un sérieux retard dans ce domaine.
Certains de ces derniers, pour y remédier, plaident pour, un « mix énergétique » eu égard aux potentialités dont dispose l’Algérie dans le domaine des énergies fossiles, mais aussi des énergies renouvelables.
C’est l’avis de M. Yaici Boukhalfa, directeur général de Green Energy cluster Algeria et expert en énergies renouvelables, qui, lors d’une récente intervention à la radio chaine III, avait estimé que cela permettrait à l’Algérie de passer d’un fournisseur fiable de sources des énergies fossiles vers des sources d’énergie constitues d’un mix de gaz naturel et des énergies renouvelables. La demande est mondiale, mais il y a aussi un besoin interne. « Nous avons des éléments qui indiquent que la consommation est en train d’augmenter. Une croissance de 8 % a été constatée dans le dernier rapport du ministre de l’Energie pour l’année 2021 », avait-il ajouté.
Pour lui, notre pays a toutes les chances pour devenir un fournisseur fiable dans le domaine des énergies vertes. Les projections affichées par l’Etat sont ambitieuses, toutefois il faut les mettre en œuvre au plus vite. « Nous attendons cela depuis très longtemps, puisque ça fait plusieurs années que les projets sont annoncés, mais ne sont pas réalisés », regrette-t-il.
Arguant ses dires, l’invité de la radio donne l’exemple du projet « Solar 1000 MW ». En février 2022, il y avait la libération du cahier des charges de ce projet, mais par la suite, des éléments ont freiné l’avancement des choses, dit-il. « Nous attendons toujours la relance de ce projet, mais aussi de celui qui a été annoncé par le groupe Sonelgaz, à travers le lancement de 2000 mégawats pour l’année 2023. Donc, nous sommes dans l’attente du début de leurs déploiements», ajoute M. Yaici.
L’expert en énergies renouvelables enchaine et regrette également le retard enregistré dans l’ouverture de l’autoconsommation pour les secteurs résidentiels, de l’agriculture et de l’industrie.
N. B./agences