L’Algérie qui défend l’utilisation des énergies fossiles, notamment le gaz naturel comme énergie de transition propre au-delà de 2050, s’emploie activement pour la protection de l’environnement et du climat. Le groupe pétro-gazier «Sonatrach» a, en effet, adopté une nouvelle stratégie climatique qui s’articule autour de plusieurs axes tels que, la réduction des émissions des gaz à effet de serre, l’augmentation du niveau d’intégration des énergies renouvelables, ainsi que le développement des solutions de séquestration naturelle et technologique du carbone, avec l’ambition de parvenir à un équilibre entre nos émissions de GES et les absorptions par les puits de carbone au cours de la deuxième moitié du siècle.
Par Akrem R.
Le tout s’inscrit dans le cadre des Objectifs de Développement Durable et de la Convention Cadre des Nations unies sur les Changements Climatiques, auxquels l’Algérie est attachée.
Le document a été signé, hier à Alger, par le Président Directeur Général du Groupe SONATRACH, M. Rachid HACHICHI, dans le cadre d’une cérémonie, organisée à cet effet au siège de la Direction Générale, en présence du Ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed ARKAB, et la participation du ministre de l’Environnement et des Energies Renouvelables, Madame Fazia DAHLAB, des Présidents de l’Agence de Régulation des Hydrocarbures et de l’Agence Nationale de Valorisation des Ressources en Hydrocarbures, des Directeurs Généraux et représentants des différents organismes intéressés par la question ainsi que des Cadres Dirigeants du Groupe SONATRACH.
L’engagement de Sonatrach
En sa qualité de locomotive de l’économie nationale et d’acteur majeur dans le secteur de l’énergie, «Sonatrach confirme, par l’adoption de sa nouvelle stratégie Climat, sa responsabilité assumée pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et son engagement à contribuer à l’atténuation de l’impact du changement climatique, mettant ainsi en œuvre son engagement en faveur de la protection de l’environnement», lit-on dans un communiqué du Groupe.
Dans un discours qu’il a prononcé à cette occasion, le ministre de l’Energie et des Mines, a souligné que l’Algérie et sa stratégie visent à répondre à la demande croissante de manière durable, économique et sûre, tout en réduisant les impacts environnementaux.
D’autant qu’il représente des défis majeurs qui façonnent l’avenir de l’industrie énergétique mondiale.
L’Algérie est également fermement engagée à renforcer sa position en tant que fournisseur d’énergie fiable sur la scène internationale. Le gaz naturel, énergie charnière de la transition énergétique mondiale, reste un élément essentiel de cette stratégie.
«Notre pays vise à assurer sa sécurité énergétique tout en répondant de manière durable à la demande croissante et en renforçant son rôle de partenaire international fiable dans le domaine de l’énergie», a-t-il indiqué.
Un milliard de dollars pour la plantation de 520000 ha
Le ministre a souligné que l’Algérie est également riche en ressources énergétiques solaires et est pleinement engagée dans le développement des énergies renouvelables.
Dans le but d’atteindre un pourcentage significatif dans la production nationale d’électricité. Il permettra des initiatives visant à atteindre 15 gigawatts d’énergie renouvelable d’ici 2035, et contribuera de manière significative à la réalisation de ses objectifs climatiques internationaux.
Arkab a expliqué que «Sonatrach s’emploie à renforcer la solidité et l’efficacité de ses activités face aux risques liés aux conditions énergétiques et climatiques mondiales. L’entreprise a réalisé une évaluation détaillée de ses émissions de gaz à effet de serre, fournissant une base solide pour fixer des objectifs ambitieux de réduction des émission».
La Fondation nationale Sonatrach s’est également engagée, ajoute-til, à investir un milliard de dollars américains sur 10 ans dans un projet de reforestation à grande échelle couvrant 520 000 hectares.
Ce projet environnemental et économique séquestrera le carbone tout en créant des opportunités d’emploi et en contribuant au développement social et économique de l’Algérie.
Dans son plan destiné à réduire les émissions de CO2, Sonatrach accorde une grande importance à la réduction des gaz torchés, qui correspondent à des gaz à effet de serre.
« Sonatrach s’est assigné d’atteindre l’objectif de réduire le torchage de gaz à moins de 1% et d’éliminer le torchage de routine à l’horizon 2030», avait indiqué dans un précédent document.
Selon un rapport de Sonatrach de 2022, entre 2017 et 2021, Sonatrach a réalisé une baisse de 20% des gaz torchés grâce à la mise en service de nouvelles unités de récupération des gaz associés. Ces efforts se sont poursuivis en 2022.
Des quantités énormes sont encore brulées, avoisinant les 8,5 milliards de mètres de gaz naturel dans le torchage du gaz. Ceci représente une perte de plusieurs milliards de dollars.
Des accords de partenariats ont été signés entre Sonatrach et plusieurs compagnies pétrolières pour le développement de nouvelles techniques pour réduire les quantités du gaz torché et l’introduction progressivement des EnR dans ses sites de production.
Dans son plan d’action, Sonatrach vise à couvrir 80 % des besoins en énergie de ses gisements à l’horizon 2030 à travers la réalisation de centrales photovoltaïques.
A. R.