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Promotion des exportations hors hydrocarbures : Le gouvernement à l’écoute des opérateurs  - ECOTIMES

Promotion des exportations hors hydrocarbures : Le gouvernement à l’écoute des opérateurs 

La valeur des produits alimentaires exportés a atteint près de 400 mns USD en 2023

Le gouvernement intensifie ses efforts pour promouvoir les exportations hors hydrocarbures. Des progrès significatifs ont été, certes, réalisés ces cinq dernières années, mais beaucoup de travail reste encore à faire, notamment en matière d’accompagnement des exportateurs. Des obstacles persistent encore, bloquant ainsi les opérateurs économiques dans leurs opérations d’exportation. 

Par Akrem R.

Un accompagnement supplémentaire et adéquat de la part de l’État est donc plus que nécessaire pour atteindre les objectifs ambitieux fixés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant notamment à atteindre les 29 milliards de dollars d’ici 2030.

C’est dans ce cadre que s’inscrit la première rencontre nationale avec les principaux exportateurs, organisée hier à Alger par le ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations. 

Placée sous le thème : « Pour un partenariat efficace entre l’administration et les opérateurs économiques », cette rencontre a été l’occasion de souligner les efforts consentis par les pouvoirs publics pour dynamiser les exportations hors hydrocarbures et se montrer à l’écoute des préoccupations des opérateurs et exportateurs. 

Dans son intervention à l’ouverture de cette rencontre, le ministre du Commerce extérieur, Kamel Rezig, a souligné que cette rencontre constitue une étape stratégique et une véritable opportunité pour renforcer les canaux de communication directe entre l’administration et les exportateurs. 

Et d’ajouter : « C’est à travers la concertation qu’on pourra lever les obstacles, tout en unifiant les visions afin de construire un véritable partenariat entre l’administration et les exportateurs économiques, dans le but de faire progresser les exportations».

En effet, le ministre a été clair dans son intervention, en affirmant que le but de l’Etat est d’augmenter le volume des exportations, tout en reconnaissant que de nombreux problèmes bloquent encore les exportateurs. 

«Nous sommes là pour écouter vos préoccupations, et de recueillir vos propositions de solutions. Celles-ci seront fidèlement transmises aux plus hautes autorités du pays», a affirmé le ministre, en soulignant que le rôle actif que joue l’administration dans le soutien à l’exportation.  

«Aujourd’hui, l’exportation est devenue une mission essentielle du gouvernement. Grâce à la politique clairvoyante de Monsieur le Président de la République, nous avons réussi ces cinq dernières années à accomplir ce que je n’hésite pas à qualifier de miracle : atteindre l’autosuffisance dans de nombreux produits agricoles, et même industriels. Ces résultats sont le fruit de cinq années de travail acharné sur le terrain. Il est maintenant temps de travailler ensemble, main dans la main, pour faire connaître nos produits exceptionnels à travers le monde», a souligné Kamel Rezig.

Votre présence aujourd’hui à cette rencontre, dira-t-il, vise à consolider la politique du gouvernement et des hautes autorités du pays, fondée sur le soutien à l’exportation et la diversification des sources de revenus, en misant particulièrement sur le développement des exportations hors hydrocarbures. 

«Quand nous parlons d’exportation, il s’agit à la fois de produits manufacturés et de matières premières. Nous cherchons aujourd’hui à développer ces deux segments. Car, même si les exportations de matières premières ont atteint des chiffres impressionnants, nous aspirons toujours à les voir augmenter davantage», a indiqué le ministre. Au passage le ministre a rappelé que le volume moyen des exportations de biens et matière première durant les cinq dernières années a été d’environ cinq milliards de dollars. 

Ce chiffre a été atteint grâce aux efforts des opérateurs et également par la feuille de route tracée par le Président Tebboune dès son premier mandat. En effet, cette stratégie a porté ses fruits et l’Algérie a réussi à dépasser la barre des deux milliards de dollars.

L’acte d’exporter, un acte patriotique 

«De 2020 à 2024, la moyenne des exportations a avoisiné les cinq milliards de dollars, avec un pic enregistré en 2022 à sept milliards de dollars. Cela a été réalisé grâce à la mise en œuvre cohérente de la stratégie présidentielle par les gouvernements successifs, et grâce à votre patriotisme», a-t-il rappelé, en indiquant que l’acte d’exporter est avant tout un acte patriotique, même s’il s’agit d’un acte économique. 

Appelant à la mobilisation générale, le ministre s’est engagé à remédier à tous les manquements. «Nous nous efforcerons de les corriger dans les différents secteurs et administrations pour atteindre, sinon la perfection, du moins un excellent niveau de service que mérite tout opérateur économique», souligne-t-il, notant que l’objectif est d’avancer ensemble, comme une force unie et solidaire, pour conquérir les marchés européens, asiatiques, américains, arabes et africains. 

«Je suis convaincue que vous avez les compétences et les moyens nécessaires pour relever ce défi. Si nous franchissons le seuil des 2 milliards, je suis certaine qu’avec vous, nous pourrons atteindre les 10 milliards, peut-être même dans les dix prochaines années, on pourra dépasser les exportations d’hydrocarbures», affirme le ministre.

Cette rencontre «nous permettra, ainsi qu’à nos collègues des différents ministères représentés ici, de constater les obstacles, les effets négatifs qui freinent l’exportation, mais aussi d’identifier les leviers positifs qui permettront de la dynamiser dans tous les secteurs», indique le ministre en soulignant que l’objectif du gouvernement est d’instaurer un cadre structuré et solide pour assurer la pérennité et le développement des exportations, notamment par la modernisation du cadre législatif. Cela inclut notamment «la mise en place de nouvelles procédures et de mesures incitatives, notamment dans les domaines bancaire, fiscal, douanier et logistique». 

Par ailleurs, le ministre a rappelé que l’Algérie accueillera la Foire du commerce intra-africain du 4 au 10 septembre 2025, appelant les exportateurs à œuvrer pour conclure un maximum de contrats d’exportation et obtenir la plus grande part possible des investissements attendus. 

Il a précisé que le volume prévisionnel de ces contrats est estimé à 44 milliards de dollars, ajoutant : «Nous devons travailler ensemble pour que la part de l’Algérie soit la plus élevée possible».

De nouvelles mesures pour le fret maritime 

Pour sa part, le ministre des Transports, Saïd Sayoud, a annoncé que des efforts sont en cours, notamment en matière de fret maritime. Dans une déclaration à la presse en marge de cette rencontre, le ministre a révélé que le déchargement d’un navire nécessitait parfois jusqu’à dix jours ! Un délai jugé trop long. 

Face à ce constat, «des décisions importantes ont été prises pour remédier à cette situation pénalisante». En effet, grâce au passage des ports économiques à un fonctionnement en continu (24h/24, 7j/7), conjugué à la modernisation des moyens logistiques, les délais ont été réduits à cinq jours, a-t-il indiqué, avant d’ajouter : «Nous ambitionnons de les ramener à 48 heures»

Cette amélioration, a-t-il souligné, permettra de réaliser des gains significatifs dans les délais de traitement des marchandises, et surtout de réduire les frais de surestarie.

Le ministre a également annoncé l’ouverture prochaine d’un nouveau chantier portant sur la révision des tarifs et des prix appliqués par le pavillon maritime national, jugés élevés par rapport à ceux pratiqués par d’autres armateurs.

«Les prix appliqués par la CNAN sont supérieurs à ceux des autres armateurs. Nous allons étudier cette question avec les opérateurs afin de trouver un tarif compétitif, sans pour autant compromettre l’équilibre de cette entreprise publique», a-t-il conclu.

A.R.

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