Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, hier à Nouakchott en Mauritanie, l’engagement de l’Algérie à fournir chaque année 2000 bourses d’études dans l’enseignement supérieur et 500 bourses d’études dans la formation professionnelle au profit des étudiants africains, ainsi qu’à ouvrir une banque dédiée à l’éducation à l’échelle du continent africain.
Lors de son discours lors de sa participation à la Conférence continental sur l’éducation, la jeunesse et l’employabilité organisé par la République islamique de Mauritanie, le président de la République a révélé que le nombre d’étudiants africains présents en Algérie avoisine «les 6 000 étudiants, soit 6 000 bourses d’études », confirmant l’engagement de l’Algérie à fournir «2000 bourses d’études annuelles dans l’enseignement supérieur et 500 bourses d’études dans la formation professionnelle, au profit des étudiants africains».
À ce sujet, il a souligné que l’Algérie, «fidèle à l’esprit authentique de sa politique extérieure fondée sur la priorité à la solidarité africaine, n’a ménagé aucun effort pour contribuer à la promotion de l’éducation, de l’enseignement et de la formation sur le continent, en accueillant des étudiants de différents pays africains frères dans ses universités et instituts de formation».
Le président a exprimé sa fierté de voir l’Algérie offrir des opportunités d’éducation et de formation à «65 000 jeunes africains dans divers domaines» depuis son indépendance, en plus de ses efforts pour «construire et rénover des écoles dans plusieurs pays africains».
Dans ce cadre, le président a réaffirmé devant les participants à ce congrès l’engagement de l’Algérie à «augmenter ces chiffres», ainsi que son engagement, dans le cadre de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, à «ouvrir une banque dédiée à l’éducation, à la demande de nos frères africains».
Le président a insisté sur le fait que «tout cela reflète notre implication dans les efforts communs pour améliorer les systèmes éducatifs de notre continent et souligne notre volonté ferme de renforcer la coopération et la solidarité continentales, en établissant des ponts de communication dans leur dimension humaine à travers les bourses étudiantes entre les peuples africains».
Le Président Tebboune a saisi également cette occasion pour la présentation des avancées considérables franchi par l’Algérie en matière de l’éducation.
«Notre constitution garantit un enseignement obligatoire et gratuit. Cette expérience reflète l’ampleur de nos défis nationaux. Le nombre d’élèves inscrits cette année dans les établissements d’enseignement et de formation a atteint près de 12 millions, contre moins de 900 000 en 1962. Le taux de scolarisation des enfants de 6 ans est passé de 43,42 % en 1966 à 99,89 % en 2024», souligne-t-il.
En ce qui concerne l’encadrement, le nombre d’enseignants dans les établissements d’enseignement public a dépassé les 600 000, avec un ratio d’encadrement variant entre 19 et 28 élèves par enseignant, alors qu’il était de 23 000 enseignants en 1962.
Il convient de noter que 75,62 % des enseignants actuels sont des femmes diplômées des instituts de formation algériens.
De plus, l’Algérie a décidé en 2024 d’accorder une attention particulière aux enseignants et de ne pas les considérer simplement comme des fonctionnaires mais comme des éducateurs.
En outre, malgré ces indicateurs, ajoute le Président, «que nous avons évoqués à titre d’exemples, concernant nos défis nationaux dans le domaine de l’éducation, nous avons veillé, dans notre stratégie visant à améliorer l’éducation et la formation, à intégrer les technologies modernes, notamment en généralisant progressivement l’utilisation des tablettes numériques dans le primaire et en ajoutant l’anglais aux programmes éducatifs, en phase avec les sciences et les connaissances mondiales.
«Nous avons renforcé cette orientation vers les sciences et la technologie en créant des écoles supérieures nationales spécialisées dans les mathématiques, l’intelligence artificielle et la technologie des nano», conclut-il.
F. D./agence