Avec un nouveau record de consommation électrique enregistré le 31 juillet dernier, estimé à 16 666 MW, il est plus que nécessaire de mettre en place une nouvelle stratégie pour la rationalisation de la consommation.
Par Akrem R.
Pour faire face à la canicule, certains foyers se sentent obligés de recourir à une climatisation quasi-permanente. Un comportement qui provoque la surconsommation dans les réseaux de distribution d’électricité. Et surtout, des factures de consommation d’électricité «salées» pour les ménages et également pour l’Etat, du fait que le prix du kilowattheure est toujours subventionné et que 99% de cette énergie est issue du gaz.
En clair, cette surconsommation fait perdre des devises importantes pour le Trésor public, notamment, durant cette conjoncture. Conscient de cette réalité, le gouvernement a prévu dans son plan d’action de mener un vaste programme dédié à la transition énergétique, englobant, à la fois, le développement et la promotion des énergies renouvelables (EnR) et également l’efficacité énergétique, à travers l’introduction de nouveaux systèmes pour réaliser des économies en électricité.
C’est dans ce cadre qu’une convention de partenariat a été signée, hier à Alger, entre le ministère de transition énergétique et des EnR et le ministère des affaires religieuses et des Wakfs, portant sur la dotation des mosquées et des écoles coraniques en chauffe-eau solaires.
Inscrit au programme national de maîtrise de l’Energie (PNME), le projet d’installation de ces chauffe-eau solaires sera cofinancé, et 50% du coût de l’équipement et de l’installation seront pris en charge par la Caisse Nationale de Maîtrise de l’Energie, des Energies Renouvelables et de la Cogénération (FNMEERC). En effet, Il est prévu, dans un premier temps, l’installation de 880 chauffe-eau solaire, sur un ensemble de 1 673 mosquées à travers 33 wilayas.
Le ministère de la transition énergétique a précisé dans un communiqué que ce programme vise à favoriser le déploiement de « chauffe-eau solaires » à alimentation unique pour la production d’eau chaude sanitaire dans les maisons, les mosquées, les écoles et notamment les structures de santé.
Ce projet vise également à créer un marché national et local pour ces appareils de chauffage, car il s’agit d’une technologie relativement simple, qui permet aux fabricants locaux de produire, d’installer et d’entretenir eux-mêmes ces systèmes, qui fournit une solution moins coûteuse et permet la mise en place d’un réseau national d’opérateurs industriels et artisanaux pour mettre en œuvre un vaste programme de vulgarisation de l’utilisation des chauffe-eau. Pour mettre en œuvre ce projet, deux types d’appels à manifestation d’intérêt ont été lancés à ceux qui souhaitent s’engager dans cette démarche et bénéficier de ses avantages, a précisé la même source.
Un programme pour la distribution de 500 000 lampes LED
Le premier appel vise à sélectionner les installateurs de « chauffe-eau solaires » qui seront chargés de mettre en œuvre le projet au profit des bénéficiaires. Un deuxième appel a été lancé en direction des wilayas et de plusieurs secteurs (affaires religieuses, Education et santé), à manifester leur intérêt afin de bénéficier de la formule financière du cofinancement approuvée dans le cadre de ce projet. Le deuxième axe de cet ambitieux programme, c’est la distribution de 3 millions de lampes à économie d’énergie (LED). Dans ce cadre, quelque 500 000 lampes LED à économie d’énergie seront allouées aux mosquées, dont le coup d’envoi a été donné hier à travers la distribution de 4 000 lampes pour huit mosquées et écoles coraniques.
Ce projet vise à concrétiser les objectifs d’économie d’énergie, notamment, en permettant aux mosquées, zawiyas et écoles coraniques d’obtenir un éclairage avec des lampes à LED, qui ont une durée de vie d’environ 10 fois les sources lumineuses traditionnelles, et avec une consommation d’énergie inférieure à celles consommées par des lampes à incandescence, avec un pourcentage d’économies d’énergie allant jusqu’à 80%.
A. R.