Projet algéro-qatari de production de lait Baladna : Le partenariat officiellement scellé

Projet algéro-qatari de production de lait Baladna

Un mémorandum d’entente a été signé, en cette fin de semaine à Alger, entre le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique et la société qatarie « Baladna » pour la réalisation d’une usine intégrée de production de lait infantile en Algérie.

Par Farid D.

Ce mémorandum d’entente a été signé par la Directrice générale du développement industriel au ministère de l’Industrie, Amel Allame, et le membre délégué de la société qatarie « Baladna », Ramez Al Khayyat, en présence des ministres de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa et des Finances, Laaziz Faid, outre le Directeur général des Douanes, Abdelhafid Bakhouche.

Ce mémorandum tend à intégrer le lait infantile dans un projet de production de lait en poudre à réaliser dans la wilaya d’Adrar, conformément à un accord-cadre signé en avril dernier entre le ministère de l’Agriculture et la société qatarie.

Cette cérémonie a été précédée par la signature d’un accord de partenariat entre le FNI et la société « Baladna » pour la production de lait infantile.

Le document a été signé par la Directrice générale de l’investissement et du foncier agricoles au ministère, Souad Assaous, et Al-Khayyat.

A noter que le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, avait reçu, jeudi à Alger, le président du Conseil d’administration de la société qatarie « Baladna », Mohamad Moutaz Al-Khayyat, avec lequel il a évoqué le projet de réalisation d’une usine de production de lait infantile.

Lors de la rencontre, M. Aoun a souligné l’importance de ce projet « vital », relevant l’impératif de se conformer aux normes internationales de qualité dans ce domaine.

Le ministre a en outre exprimé « la disponibilité de son département ministériel à accompagner le projet et à apporter le soutien et les facilités nécessaires pour sa réussite, en coordination avec les différents secteurs concernés », selon un communiqué du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique.

Convention des actionnaires entre le FNI et la société qatarie

Par ailleurs, la convention des actionnaires entre le Fonds national d’investissement (FNI) et la société qatarie Baladna a été signée, jeudi à Alger, dans le cadre de la concrétisation du projet intégré de production de lait en poudre dans la wilaya d’Adrar.

Dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre des Finances, Laaziz Faid, a souligné que l’importance de ce projet résidait dans « son impact direct sur la sécurité alimentaire, l’autosuffisance en lait en poudre, la réduction de la facture d’importation de cette matière, l’approvisionnement du marché local en viandes rouges et la création de 5.000 emplois directs ».

Le ministre a également « invité toutes les parties prenantes algériennes et qataries à élargir les consultations en vue de prospecter de nouveaux domaines innovants de coopération bilatérale », assurant que « les projets qui répondent à nos ambitions économiques et à nos objectifs stratégiques seront accueillis à bras ouverts ».

Pour rappel, un accord-cadre avait été signé, fin avril dernier, entre le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et la société qatarie Baladna pour la réalisation d’un projet structurant consistant en la création de fermes d’élevage intégrées de vaches laitières et la production de lait en poudre, à travers un partenariat entre la société Baladna et l’Etat algérien, représenté par le Fonds national d’investissement.

Le financement du projet est conjoint, à hauteur de 51% de la part de la joint-venture et 49 % de crédits de banques algériennes.

La joint-venture qui gérera le projet sera détenue à 49% par le FNI et à 51% par la partie qatarie.

D’une superficie totale de 117.000 hectares, ce projet est composé de trois pôles contenant chacun une ferme de production de céréales et de fourrage, une ferme d’élevage de vaches et de production de lait et de viande, ainsi qu’une usine de production de lait en poudre.

Ce projet d’une valeur de 3,5 milliards de dollars sera concrétisé en quatre (4) phases, la première débutera à l’horizon 2026 et la dernière aura lieu neuf (9) ans après le lancement du projet.

Le projet permettra de produire près de 194.000 tonnes de lait en poudre par an. Dans la première phase, une ferme sera aménagée pour répondre aux besoins en fourrage, une autre d’une capacité d’accueil de 50.000 têtes bovines sera conçue et des lignes de production modernes de lait en poudre installées.

A la neuvième année du projet, le nombre total de têtes bovines devrait atteindre 270.000, avec une production de près de 1,7 milliard de litres de lait par an.

La société investira dans la création de complexes dans différentes régions du pays, chacun comprenant une ferme où seront cultivés les produits de fourrage, une ferme d’élevage de bovins et une usine de lait en poudre. Elle s’appuiera aussi sur des fermes modernes pour fournir du fourrage, du maïs et du blé, ainsi que sur un système avancé de gestion de la santé des bovins.

F. D.

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