Du lait. Il existe, à ce jour, et d’après les déclarations des officiels 230 laiteries, dont 199 qui produisent du lait subventionné (15 publiques et 104 privées) pour couvrir la demande locale. Le marché de la poudre de lait, totalement importée et qui sert à la production du lait pasteurisé, passe tantôt par des soubresauts. Ces soubresauts donnent parfois lieu à des répercussions sur le consommateur, et le producteur.
Par Farid Mellal
Telle la marque française Candia qui en a ainsi profité pour se repositionner. Selon le site d’informations , Africa Intelligence, le producteur aurait fait l’acquisition de la laiterie privée Ramdy d’Akbou pour un montant déboursé de 40 millions d’euros.
Spécialisée dans la production de lait pasteurisé, de yaourts, de crèmes desserts, de fromages frais et fondus, Ramdy a été fondée par Youcef Batouche en 2004. Après le rachat par Danone en octobre 2001 de 51 % du capital de la laiterie Djurdjura, fondée par la famille Batouche en 1983, le groupe français dédie la structure à la production de yaourts. De son côté, Youcef Batouche reprend en 2009 la fabrication de yaourts sous la marque Ramdy.
C’est dire que les laiteries privées ne sont pas à l’abri des aléas du marché international de la poudre de lait.
Le lait pasteurisé en sachet, ou le lait pasteurisé conditionné en carton, reste très prisé par le consommateur. La production de lait en sachet reste le produit le plus acquis en raison de son prix. Mais les ruptures de stocks, sporadiques et limitées dans le temps, n’ont pas eu raison des investisseurs. C’est ainsi que des investissements sont consentis par des partenaires étrangers. De même pour l’investissement local.
Pour la région de Tipaza, et le centre du pays, la Laiterie publique de Birkhadem se taille la part du lion en matière de distribution. Cependant, le privé couvre quelques villes. Pour l’exemple, et même si elle est couverte par la Laiterie publique de Birkhadem, la région de Tipaza possède tout de même deux laiteries privées.
La première laiterie privée est COPOLAIT. Elle est située dans la zone industrielle de Fouka et emploie tout de même une cinquantaine d’employés. Elle couvre des détaillants à travers les villes de Tipaza et environnants. Elle vient en appoint lors des moments de crise.
L’entreprise COPOLAIT a été lancée durant l’entame des années 2000. Elle a fermé cependant et momentanément pour une durée de 03 années avant de redémarrer ses activités de production de lait pasteurisé en sachet. La seconde laiterie du privé se situe dans la commune de Ahmer El Aïn, la Laiterie Essaha.
D’autres laiteries sont annoncées et des projets sont dans l’attente des dispositions règlementaires. D’autres le sont avec la contribution de partenaires étrangers.
A une certaine époque, l’administration américaine avait mené une campagne commerciale, assortie d’un tapage médiatique, selon laquelle des ressortissants US investiraient dans la filière lait.
Les Qataris aussi ont fait montre de leur intérêt. La société qatarie Baladna négocie avec le ministère de l’Industrie pour l’implantation d’une usine de fabrication de lait à Djelfa avec une capacité de production de 336 millions de litres par an.
A l’international, la production mondiale de lait a augmenté de 5 Mt l’an passé. Il a été fait état de pas moins de 930 millions de tonnes (Mt) de lait produites en 2022.
Au niveau national, le ministre du secteur a annoncé que la carte de distribution du lait subventionné sera pour le mois de septembre prochain.
Mais cela va de pair avec d’autres mesures. Ainsi, l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL) a pris sur lui d’actualiser le cahier des charges régissant l’activité des laiteries en vue d’augmenter le volume de production du lait subventionné et améliorer sa distribution.
Les pouvoirs publics misent également sur la création de grandes coopératives agricoles d’élevage de vaches.
C’est dire que les producteurs locaux, autant publics que privés, auront à combiner avec une rude concurrence.
F. A.
