Prix des produits avicoles durant le 2 T 2024 : En baisse de 20% en moyenne

Prix des produits avicoles durant le 2 T 2024 : En baisse de 20% en moyenne

Durant le deuxième trimestre de 2024, les prix des produits avicoles ( poulet de chair et œufs de consommation) ont enregistré des baisses importantes aux différents stades de la production au détail, notamment, durant le mois de juin où les prix ont connu un recul important de 20 % en moyenne au niveau des élevages, indique la dernière note de conjoncture produits et intrants avicoles de l’observatoire des filières avicoles algérienne de l’Institut national d’élevage (ITLEV).

Synthèse Akrem R.

Le même constat est observé pour la filière ponte dont les prix des œufs de consommation ont enregistré, durant la fin de ce trimestre, une légère baisse de 8% entre les mois d’avril et juin 2024 et un décroissement important de plus de 20 % aux différents stades comparativement au premier trimestre 2024.

S’agissant des prix à la consommation « poulet vidé», un recul de 19% a été enregistré entre les mois d’avril et juin.

Comme signalé auparavant, la baisse des prix des viandes blanches enregistrée durant les mois de mai et juin est due principalement à une offre importante de poulet et aussi l’approvisionnement des marchés en viandes rouges importées en grande quantité depuis le début de l’année encours, explique la même source.

Les prix affichés ont été plafonné et restent concurrentiels par rapport aux viandes blanches, ce qui a incité de nombreux consommateurs à opté pour les viandes importées.

Concernant les prix à la production (poulet vif) sortie poulailler, ils ont enregistré des baisses importantes par rapport au premier trimestre 2024 et, notamment, durant le mois de juin.

En effet, un décroissement des prix de l’ordre de 20 % entre les mois d’avril et juin a été relevé et une baisse de 18% par rapport au premier trimestre 2024.

Concernant les œufs de consommation, «on a relevé le même constat durant ce deuxième trimestre 2024 une légère baisse des prix des œufs aux différents stades. On a enregistré une offre importante de la production d’œufs de différents calibres au niveau des marchés durant ce trimestre», explique l’ITLEV dans sa note de conjoncture.

La majeure partie des élevages pontes ont atteints les pics de production (maximum) durant ce trimestre (mai / juin), ajoute-t-il.

La disponibilité des intrants biologiques (poulettes démarrées) et la baisse des prix intrants alimentaires ont eu un impact sur les coûts de production, provoquant un léger recul des prix de l’ordre de 8% entre les mois d’avril et juin et 28 % par rapport au premier trimestre 2024, explique-til.

En somme, et selon une comparaison trimestrielle (2. T. 2024 / 1. T. 2024), « nous relevons des tendances à la baisse des prix du poulet de chair aux différents stades, de la production jusqu’au prix de détail. Ainsi on a enregistré une diminution de l’ordre de 18 % au niveau de la production, de l’abattage et du détail».

Idem pour l’œuf de consommation, «des tendances à la baisse des prix des œufs aux différents stades. Un recul des prix de 28 % et 25 % respectivement au stade de la production et du détail.

Par ailleurs, et selon une comparaison annuelle (2. T. 2024 / 2. T. 2023 ), un recul des prix aux divers stades de la production au détail a été enregistré, avec une baisse de 15% au niveau de la production et 17 % au niveau de l’abattage et 16 % pour le détail.

Concernant les œufs de consommation, on a relevé le même constat des tendances à la baisse, une diminution des prix de l’ordre de 25 % et 19 % a été enregistré respectivement au stade de la production et du détail.

Les contraintes de la filière avicole

Dans l’ensemble, les filières avicoles, qu’il s’agisse du poulet de chair ou des œufs de consommation restent confrontées à une instabilité des coûts de production depuis plusieurs mois.

Cette situation est due à une demande importante et une offre insuffisante qui s’explique par l’abandon partiel de l’activité de l’élevage (chair et ponte) par les petits éleveurs qui constituent la majorité dominante pour raisons financières (endettement) et aussi nombreuses maladies aviaires qui affectent les élevages causant beaucoup de mortalité ce qui influe négativement sur la production et la croissance des poulets.

Sur le plan organisation et amélioration de la production : Toujours dans le cadre de la structuration du secteur avicole, aujourd’hui, il est impératif de mettre en place une stratégie pour lutter contre l’aspect spéculatif et informel qui domine ce secteur depuis plusieurs années et entrave son développement et sa professionnalisation.

Revoir le modèle des élevages « chair » actuelle en encourageant les éleveurs à investir dans la mise en place des bâtiments d’élevages de capacité 10 000 sujets et plus et travailler dans un cadre organiser (coopérative) avec les abattoirs et les couvoirs.

D’ailleurs, on commence à voir ce type de structure dans certaines régions du pays, une initiative à encourager qui aura un impact positive sur le développement rapide de la filière « chair », l’accroissement de la production et la baisse des coûts de production et la disponibilité du produit le long de l’année.

Sur le plan commercialisation : L’absence des marchés spécialisés dans la distribution et la commercialisation des viandes blanches et autres produits avicoles influe beaucoup sur les fluctuations brutales des prix, laissant le champs libre aux courtiers et autres intermédiaires de spéculer sur les prix à pratiquer et les marges à prélever surtout en période de forte demande.

Sur le plan structuration des filières animales en générale.

Quitter la version mobile