On s’attend à ce que les propriétaires d’usines laitières reçoivent des quantités équivalentes à 500 tonnes de poudre de lait d’ici une semaine. Et ce, en tant que nouvelle mesure, incluse dans la distribution des licences d’importation urgentes, pour mettre fin à la pénurie de cette matière de base sur le marché.
Par Farid Haddouche
De sorte que la crise disparaîtra, progressivement, au début du mois de février prochain, d’autant plus que le lait non subventionné couvre uniquement 25 % des besoins du marché. Dans ce contexte, le directeur de la Compagnie Hodna, Zakaria Bakhti, a confirmé dans une déclaration, que les concessionnaires privés ont obtenu des licences pour importer 500 tonnes de lait pour chaque usine, qui devraient être disponibles sur les marchés à fin janvier, ce qui mettra fin à la crise du lait, à partir de février prochain, au plus tard. Le porte-parole a ajouté que «la crise du lait est due au retard des licences sanitaires d’importation qui n’ont pas été distribuées depuis septembre dernier, mais, compte tenu de la rareté record de la poudre sur le marché et d’une grave crise des stocks, les concessionnaires ont reçu des licences pour importer 500 tonnes pour chaque concessionnaire, et sont actuellement, en cours de dédouanement et de contrôle pour être injectées sur le marché dans un avenir proche. »
Pourquoi la crise
Zakaria Bakhti affirme, également, que la crise du lait est due à la baisse des stocks de lait en poudre au cours des trois derniers mois, et qu’elle est liée, aussi, au lait non subventionné, qui fournit 25% du marché national, tandis que le lait subventionné fournit 75% de ces besoins. Il rappellera, par ailleurs, la perturbation du commerce du lait pasteurisé en sachet, tandis que les Algériens s’y sont habitués exacerbant la crise de la poudre apparue récemment et qui a amplifié le recours des citoyens aux sachets de lait pasteurisé subventionné. Ce qui a provoqué une grave crise dans le marché. Selon ce porte-parole, les quotas approuvés dans la distribution des licences de lait pasteurisé, ont connu une diminution successive au cours des dernières années, ce qui a exacerbé la crise dans un certain nombre de wilayas, notant que les wilayas qui ont connu une pénurie de cette substance, sont ceux concentrés dans l’est de l’Algérie, comme M’sila et Bordj Bou Arreridj, Cependant, l’intervenant a réitéré le fait que les concessionnaires privés ont reçu des licences pour importer du lait en poudre non subventionné à partir du 10 janvier, ce qui contribuera à réduire progressivement, le déficit du marché, au fur et à mesure que les importations se succèderont. Les licences devraient être distribuées au cours de la prochaine étape. Le lait a connu une grave pénurie sur le marché au cours de la période récente, et le ministère du Commerce réglemente les prix de vente du lait, dans le cadre d’une loi spéciale, et d’un règlement publié sur le site officiel du ministère sur Internet, et encadre le commercialisation du lait pasteurisé et conditionné par le décret exécutif n° 16-65 du 16 février 2016 modifiant et complétant le décret exécutif n° 01-50 du 12 février 2001, portant, notamment, la fixation des prix du lait pasteurisé en sachet à la production et à divers stades de la distribution et fixe son prix à 25 dinars le sac d’un litre. De plus, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a lancé une vaste campagne de contrôle pour enquêter sur la disponibilité des matières premières sur les marchés, qui avaient auparavant connu une pénurie ces derniers jours, comme l’huile, le lait et le pain. Des visites inopinées dans les entrepôts, pour débusquer les spéculateurs sur la nourriture des Algériens, ont été effectuées par 8.000 agents de contrôles relevant du secteur du Commerce.
F. H.