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Prétendue suspension des échanges commerciaux avec la France : Le cinglant démenti d’Alger ! - ECOTIMES

Prétendue suspension des échanges commerciaux avec la France : Le cinglant démenti d’Alger !

Prétendue suspension des échanges commerciaux avec la France : Le cinglant démenti d’Alger !

Les relations algéro-françaises sont au plus bas, depuis que Paris a apporté, en juillet dernier, son soutien au prétendu plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental. L’Algérie a donc décidé le retrait immédiat de son ambassadeur à Paris, tout en maintenant ses échanges commerciaux avec la France. D’ailleurs, aucune décision ni restriction concernant le commerce extérieur avec la France n’a été prise jusqu’à présent, contrairement à ce que certaines voix tentent de faire accroire, à l’image de l’ancien Ambassadeur de la France en Algérie, en l’occurrence, Xavier Driencourt.

Par Akrem R.

Depuis sa mise à la retraite, il multiplie les sorties critiques et hostiles vis-à-vis de l’Algérie, développant un discours proche de celui de l’extrême droite française.

Cet ancien diplomate, qui a choisi son camp en se mettant carrément au service d’El-Makhzen, n’a cessé d’alimenter les rumeurs en s’attaquant à plusieurs reprises à l’Algérie, la dernière étant datée du mercredi 7 octobre 2024. Il a, en effet, publié sur son compte de la plateforme X, un document anonyme sur la suspension du commerce avec la France.

Une information infondée et qualifiée également de mensongère par le service de communication du Premier ministre. Dans un communiqué publié jeudi matin, un démenti cinglant a été opposé à cette rumeur.

«Suite aux allégations mensongères colportées par l’ancien ambassadeur de France à Alger, dans son délire haineux et coutumier à l’égard de l’Algérie, au sujet de prétendues mesures restrictives au commerce, la cellule de Communication auprès du Premier ministre tient à apporter un démenti catégorique à ces informations erronées et totalement infondées», a écrit le service de communication du Premier ministre dans un communiqué diffusé dans l’après-midi de ce jeudi via l’agence officielle APS.

Une précision de taille, confirmant ainsi que l’Algérie respecte ses engagements envers ses partenaires commerciaux.

Et s’il y a des mesures économiques à prendre, elles seront prises par les hautes autorités du pays lors d’une réunion du Haut Conseil de sécurité, comme cela a été le cas en juin 2022 avec l’Espagne.

L’Algérie avait décidé de suspendre ses accords de coopération avec Madrid, après le soutien apporté par le gouvernement de Pedro Sánchez, en mars de la même année, au plan d’autonomie présenté par le Maroc pour le Sahara occidental.

Cette décision souveraine de l’Algérie a eu un impact direct sur les entreprises espagnoles, qui ont perdu des parts importantes sur le marché algérien.

Un préjudice économique a été causé à l’Espagne et à ses entreprises, contrairement à l’Algérie, qui a maintenu ses exportations de gaz, notamment vers ce pays.

Il a fallu un changement de cap de l’Espagne concernant le Sahara occidental pour que l’Algérie décide de relancer ses échanges commerciaux avec Madrid.

D’ailleurs, une note de l’ABEF vient d’être adressée aux banques afin d’accepter le traitement des demandes de domiciliations bancaires d’importation en provenance d’Espagne.

Ce que la France risque de perdre

C’est un message clair pour la France, qui risque de perdre un véritable partenaire économique et commercial dans la région méditerranéenne et africaine.

La balle est donc dans le camp de la France pour réviser sa politique extérieure, en faisant marche arrière concernant son soutien aveugle au prétendu projet marocain d’autonomie, d’autant que le dossier du Sahara occidental est toujours entre les mains des Nations unies.

En effet, le grand perdant, dans une éventuelle suspension des échanges commerciaux entre les deux pays, serait bien la France.

Aujourd’hui, quelque 6000 entreprises françaises exportent vers ou ont investi en Algérie, tandis que les échanges commerciaux entre les deux pays ont affiché une hausse de 5,3 % sur un an en 2023, s’établissant à 11,8 milliards d’euros contre 11,2 milliards d’euros en 2022.

L’an dernier, l’Algérie a par ailleurs conservé sa place de deuxième marché de destination des ventes françaises en Afrique.

Selon les données des douanes françaises, les échanges commerciaux entre la France et l’Algérie ont enregistré un léger recul de 5,4 % au premier semestre 2024, s’établissant à 5,4 milliards d’euros. Cette baisse contraste avec les trois années précédentes de croissance continue.

Les exportations françaises de biens vers l’Algérie ont augmenté de 9,3 %, atteignant 2,4 milliards d’euros.

Les produits industriels restent le premier poste d’exportation, bien qu’en légère baisse de 0,7 %, représentant 37,8 % du total des exportations.

Les ventes de produits pharmaceutiques et chimiques ont progressé, tandis que les secteurs du bois, de la métallurgie et du caoutchouc ont connu des reculs significatifs.

Les ventes d’équipements mécaniques et de matériels de transport ont également augmenté, avec une croissance notable des ventes de véhicules automobiles.

En revanche, les importations françaises en provenance d’Algérie ont reculé de 14,5 %, s’établissant à 3 milliards d’euros, principalement en raison du repli des importations énergétiques.

Les importations d’hydrocarbures, représentant 79,4 % du total, ont diminué, avec une baisse notable des volumes de gaz naturel, mais une légère hausse des importations de pétrole brut.

Des chefs d’entreprises français appellent à la préservation de ce partenariat stratégique avec l’Algérie, en pleine transformation économique.

Un plan ambitieux a été tracé par le gouvernement pour la diversification de l’économie nationale et de ses partenaires.

En effet, les Italiens, les Qataris, les Chinois, les Turcs, les Américains et d’autres s’intéressent de plus en plus au marché algérien, où d’importants investissements sont déjà annoncés.

Les entreprises françaises sont appelées à redoubler d’efforts en présentant des projets concrets pour rester dans la course.

A. R.

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