investisseurs dans différents secteurs productifs, se poursuit sans discontinuer, permettant ainsi de débloquer 867 projets, dont 610 sont déjà entrés dans leur phase opérationnelle, sur un total de 915 projets réalisés mais suspendus pour diverses raisons.
Par Mohamed Naïli
« Après nos sorties sur le terrain et un travail de coordination avec les autorités locales et les différents ministères concernés, nous avons recensés 915 projets suspendus. Aujourd’hui, nous avons levé les contraintes sur 867 projets, dont 610 d’entre eux sont déjà entrés en activité et ont contribué à la création de plus de 34 000 emplois directs. Le travail se poursuivra et après la levée de toutes les contraintes sur l’ensemble des projets restants, 54 000 emplois directs seront créés ». C’est ce que vient de déclarer, hier, le médiateur de la République, Brahim Merad, lors de son passage au forum de la chaine 1 de la radio nationale.
Revenant sur la démarche que mène cette instance institutionnelle, mise en place par le président Tebboune au lendemain de son élection à la magistrature suprême et dont la mission consiste à mener un travail de médiation entre l’administration et le citoyen pour dénouer toute sorte de situation conflictuelle, le médiateur de la République fera savoir que « les blocages constatés sont souvent dus à des irrégularités comme, par exemple, des unités de production construites sur des terrains à vocation agricole ou qui ont connu des extensions non prévues dans le permis de construire, ce qui motive, donc, le refus des autorités locales à délivrer des certificats de conformité ou des autorisations d’exploitation ». Mais, se demande-t-il, « pourquoi ne pas arrêter le projet avant le lancement des travaux ? Pourquoi laisser ces investisseurs engager leurs fonds pour leur interdire, à la fin, d’exploiter leurs projets ? » En conséquence, « sachant que nous ne pouvons pas démolir, donc nous ne pouvons que faire preuve de flexibilité et demander la délivrance des certificats de conformité et de régulariser la situation de ces investisseurs pour qu’ils puissent démarrer leur activité », affirme-t-il.
Plus de stabilité avec la nouvelle loi sur l’investissement
Bien que des contraintes viennent d’être levées sur ces centaines de projets d’investissement, malgré le fait que « des erreurs aient été commises auparavant », laissant ainsi ces investisseurs réaliser des projets non conformes, mais, pour Brahim Merad, « c’est le nouveau code de l’investissement qui est à même de permettre d’avoir une vision claire et d’instaurer une certaine stabilité qui rassurera les porteurs de projets qui, lors de nos différentes sorties sur le terrain et les rencontres effectuées avec eux, expriment sans cesse leurs appréhensions quant à l’arsenal législatif encadrant l’activité économique qui change constamment ».
Au-delà des grands bassins d’investissement et zones d’implantation des grandes entreprises économiques, « cette nouvelle loi sur l’investissement vise aussi à booster l’activité économique dans les zones d’ombre », estime le médiateur de la république, pour qui, « ces zones regorgent d’importantes ressources, tant superficielles que souterraines, qui constituent un énorme potentiel pour des investissements dans divers domaines et ne demandent qu’à être exploitées pour enclencher des dynamiques de développement local dans chacune de ces régions et c’est, d’ailleurs, dans cette perspective que s’inscrit le nouveau processus de désenclavement à travers la réalisation du mégaprojet de chemin de fer allant du Nord jusqu’au fin fond du Sud du pays ».
Outre le volet économique, l’instance présidée par Brahim Merad a été saisie durant l’année 2021, à travers ses différentes délégations permanentes au niveau des 58 wilayas, pour plus de 61 000 requêtes, dont plus de 59 700 ont été examinées et transférées aux administrations concernées, soit plus de 97% du nombre total de requêtes recueillies. Les administrations saisies pour les requêtes les concernant ont répondu sur plus de 34 000 d’entre elles, soit plus de 58% des demandes d’intervention formulées à ces différentes administrations locales.
M. Naïli