Les spéculateurs sur les denrées alimentaires de première nécessité, ne sont jamais à cours de stratagèmes pour faire grimper les prix. Il en est ainsi, de cette nouvelle forme de spéculation, autour du prix de la pomme de terre, le stockage sous terre.
Par Farid D.
C’est ce qu’a révélé hier, mardi, Sami Kolli, directeur de la régulation et de l’organisation des marchés au ministère du Commerce, sur les ondes de la radion nationale chaine III.
Sami Kolli, a en effet, révélé qu’une nouvelle forme de spéculation a été découverte. « Nous avons visité l’ensemble des entrepôts de stockage et aucune anomalie n’a été relevée. Mais il y a eu un phénomène nouveau auquel nous ne nous attendions pas. Cette fois-ci, la spéculation a eu lieu au niveau du sol », a-t-il révélé.
C’est en inspectant les agriculteurs que les agents du commerce, en collaboration avec les services de sécurité, découvrent le pot aux roses. « Certains producteurs et intermédiaires indélicats ont joué sur une nouvelle pratique : laisser la pomme de terre sous terre. C’était, par exemple, le cas dans la wilaya de Mostaghanem, de laquelle, quotidiennement, il ne sortait que dix camions de pommes de terre. » C’est cette anomalie qui a alerté les services du Commerce. « Après notre intervention sur place, en compagnie des services de sécurité, des centaines de camions ont pu se remplir et se diriger vers les marchés de gros», relate Sami Kolli.
«Des poursuites judiciaires ont été lancées après la constatation de ces nouvelles infractions », affirme le directeur de la régulation et de l’organisation des marchés au ministère du Commerce, qui annonce que d’autres investigations sont lancées concernant, par exemple, la tension sur l’huile de table. Le ministère du Commerce a lancé différents chantiers pour mieux réguler le marché. Sami Koli cite, entre autres, la nouvelle loi sur la concurrence, en cours de préparation.
Plus de 50 mille commerçants de permanences durant l’Aid
Sur un autre registre, l’intervenant, s’agissant des commerces devant assurer la permanence durant les 2 jours de l’Aïd, a fait état de «5886 boulangers, 30.752 commerçants, entre alimentation générale et marchands de fruits et légumes, et 12.953 pour les activités diverses, sans oublier 451 unités de production entre minoteries, laiteries et usines d’embouteillage d’eau minérale ou de source. » Sami Kolli précise que « 2036 agents seront mobilisés pour s’assurer du bon déroulement des permanences commerciales. Les listes des commerçants concernés par les permanences ont été établies au niveau des 58 wilayas et seront affichées dans les APC et sur le site internet du ministère du Commerce.»
Le département du Commerce travaille de concert avec les partenaires professionnels et associatifs. « Toutes les associations de commerçants sont associées et informées. Les commerçants, eux même, ont reçus leurs notifications. Le choix des commerçants d’astreinte est établi avec un système d’alternance », explique le directeur de la régulation.
C’est le contexte de pandémie qui permet au ministère du Commerce d’affirmer que les commerçants seront mobilisés. « Cette année, il n’y a pas eu de congé ou de fête hebdomadaire pour les marchés de gros et les commerces. Ils ont travaillé les week-ends et ils le font avec plaisir car, il ne faut pas l’oublier, les commerçants ont eu une année 2020 difficile, où ils n’ont pas beaucoup travaillé. » Un manque à gagner qu’ils tentent de compenser. Le ministère du Commerce s’attend à une adhésion plus grande des commerçants. « Cette année, il y a une reprise de l’activité. Les organisations de commerçants prévoient qu’ils seront 15% de plus, à ouvrir de leur propre gré, sans avoir reçu de notification pour assurer les permanences », assure Sami Kolli.
F. D.