L’Algérie a importé de la poudre de lait pour 600 millions de dollars en 2021 pour une quantité de près de 200.000 tonnes. C’est ce qu’a fait savoir, le directeur général de l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL), Khaled Soualmia, lors d’une séance d’audition organisée par la commission de l’agriculture, de la pêche et de l’environnement au parlement.
Par Nadia B
L’office importe 46 % des besoins nationaux en poudre de lait, alors que les usines privées importent 54 %. « Les usines sont légalement responsables de l’opération de collecte (de lait cru, ndlr) pour pouvoir bénéficier de la poudre de lait subventionnée, ce qui l’oblige à collecter le maximum », a expliqué M. Soualmia, selon APS.
A ce propos, il a déclaré que l’ONIL compte limiter les quantités de lait cru collecté par les laiteries, en contrepartie de l’obtention de la poudre de lait. L’ONIL assure la poudre de lait aux usines comme complément au lait cru, alors que de nombreuses usines l’utilisent actuellement comme matière première dans la production, a précisé M. Soualmia.
Concernant le développement et le soutien de la filière du lait, le même responsable a évoqué la mise en place de 4 groupes locaux de soutien depuis 2015 à travers 4 wilayas (Souk Ahras, Blida, Relizane et Ghardaïa), dont la mission consiste à prodiguer des conseils aux éleveurs et producteurs de fourrages pour optimiser leur rendement.
Un programme numérisé a été également mis en place pour que l’ONIL puisse réduire les délais d’examen des dossiers relatifs au soutien des agriculteurs, des distributeurs et des laiteries.
Les députés ont appelé à revoir la méthode de distribution des quantités de lait à travers le territoire national et la marge bénéficiaire des distributeurs et des détaillants, ainsi que la subvention du lait qui doit être orientée aux véritables bénéficiaires et à rapprocher les points de vente du consommateur.
Ils ont souligné l’importance de développer l’élevage des vaches laitières et de soutenir les paysans avec les ressources suffisantes notamment hydriques dans le cadre de coopératives leur permettant d’accroître la production du lait cru.
Ils ont également recommandé la révision de la carte de répartition des laiteries conformément aux besoins de chaque wilaya en tenant en compte les nouvelles wilayas.
N.B.