4 090 postes d’emplois perdus, 7.7 milliards de DA de pertes de chiffre d’affaires, 9 milliards de DA gelés en termes d’investissements, et 2.2 milliards de déficit pour le Trésor public.
Par Zoheir Zaid
Tel est le bilan de la fermeture des ports secs, il y a de cela 17 mois, par la Direction générale des Douanes (DGD). Ceci, sans parler de l’impact négatif sur la dynamique portuaire, le commerce extérieur et les perspectives en matière de création de richesses et de génération de l’emploi.
L’un des préjudices concerne l’important transfert de devises, dus essentiellement, aux pénalités de retard appliquées aux déchargements des navires entrants.
Et aussi, selon ce qu’ont rapporté les responsables des ports secs, le risque d’avarie et de péremption, auquel sont exposés les produits stockés dans les ports maritimes, depuis la fermeture des ports secs, notamment le port d’Alger, car ce dernier n’étant qu’un lieu de transit et non de stockage, ne disposant des espaces dédiés à cette fonctionnalité.
Ces propos ont été tenus, jeudi passé, lors d’une rencontre, organisée au sein de l’Assemblée populaire nationale (Apn), par la Commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification de l’Apn, présidée par Smail Kouadria.
Les responsables des ports secs, tiennent également à rappeler que, bien avant la décision de fermeture de leurs structures, des réserves ont été levées, afin de compromettre l’action de la DGD. En vain.
Dans ce sens, il est indiqué que les ports secs répondent aux normes internationales, du fait qu’ils disposent des équipements nécessaires, notamment, les scanners hautement performants, les instruments de mesure, les dépôts, les sorties des conteneurs réfrigérées, en plus de toutes les autorisations administratives y afférentes.
Pour rappel, la fermeture par la DGD des ports secs, avait été annoncée, fin mars 2021, mais entamée en juin 2020, dans le cadre de l’opération d’assainissement de ce secteur. Au début, ce sont la suisse MSC, la française CMA.CGM, et la turque Arkas, ports secs privés, qui ont été touchés par la fermeture.
Parmi les conséquences de la fermeture des ports secs, on peut citer « La réduction de l’offre de transport sur l’Algérie est l’augmentation des taux de fret qui culminent à des niveaux jamais atteints. », selon ce qu’a rapporté à l’époque, le président de la Fédération patronale des transports et de la logistique (SPC Translog), Abdellah Seriai.
Le nombre des ports secs en Algérie, est de 16 ports secs reliés aux 5 ports maritimes de Skikda et Annaba, Bejaia, Alger, et Oran.
En attendant le dénouement de ce dossier, des familles algériennes en
ont pâti de cette décision. Se dirige-t-on, au vu de la relance de
cette affaire, vers la réouverture des ports secs ?
Z. Z.