Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réitéré sa détermination pour la poursuite des efforts pour la préservation et l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens. Une priorité de son second quinquennat.
Par Akrem R.
Dans une entrevue avec des représentants des médias nationaux diffusée samedi soir, le chef de l’Etat a rassuré quant au fait que «l’Algérie est un Etat social et le restera», affirmant que la mission de l’Etat consiste à ne pas abandonner les citoyens et à prendre en charge leurs besoins essentiels.
Il a souligné que «la préservation du pouvoir d’achat repose sur trois piliers : la lutte contre l’inflation, le renforcement de la production nationale et la poursuite de la révision des salaires et des allocations jusqu’à 100% d’augmentations d’ici 2027, au plus tard».
S’agissant du premier pilier, consistant au renforcement de la production nationale, une batterie de mesures a été prise par le gouvernement depuis le début 2020, en accordant des avantages au «made in bladi» et la réduction des importations.
Une politique qui a porté ses fruits sur le terrain. Durant les quatre dernières années, la facture d’importation a en effet, été réduite de près de 20 milliards de dollars, tout en la substituant par la production locale.
Le gouvernement compte, de ce fait, poursuivre dans cette lancée, à travers la mise en place d’une réelle stratégie pour la promotion des investissements et l’augmentation de la production locale.
En deuxième lieu, le chef de l’Etat compte également poursuivre les efforts pour la maitrise de l’inflation.
Des mesures ont été également prises par le gouvernement, dans ce sens, depuis 2023 pour la réduction du taux de l’inflation qui avait frôlé la barre des 9,3% entre 2022 à janvier 2024.
Mais, depuis, l’inflation est en baisse. Il est sous la barre de 6% en août dernier selon les derniers chiffres de l’ONS.
Dans son programme présidentiel, Tebboune s’est engagé à le réduire de 4 à 4,5% à court terme.
Des orientations claires ont, ainsi, été données pour la lutte contre la spéculation, la maîtrise de la chaîne de distribution et également des prix.
Quant au troisième pilier concernant la revalorisation des salaires, le président de la République a réitéré son engagement pour la poursuite de la révision des salaires et des allocations jusqu’à 100% d’augmentations d’ici 2027 au plus tard.
«Telles sont nos priorités pour parachever les projets de développement créateurs d’emplois», a-t-il dit.
«Ces projets concernent les produits chimiques, la métallurgie ainsi que divers secteurs, avec pour objectif d’atteindre 20.000 projets, dont 9.000 ont déjà été concrétisés à ce jour, ce qui augmentera les capacités financières permettant d’équilibrer le marché», a-t-il poursuivi.
Après avoir rappelé les étapes parcourues par l’Algérie dans le domaine de la production des biens de consommation essentiels et stratégiques comme la semoule, le sucre dont la production dépasse de 150% les besoins du pays, et l’huile dont la production dépasse de près de 200% la demande intérieure, le président de la République a affirmé que l’année prochaine verra la mise en œuvre d’une politique visant à rendre le prix de la viande à la portée des citoyens.
En attendant la mise en œuvre de cette mesure, «l’importation de viandes reste ouverte et ne s’arrêtera pas», a-t-il assuré, soutenant que «l’Algérie est un Etat social et le restera», dans le cadre d’une politique globale visant à «préserver la dignité des citoyens».
Lutte contre «les lobbies de l’argent facile»
Sur le plan économique, le président de la République a estimé que «la construction d’une économie nationale solide et la protection de l’Algérie face aux fluctuations mondiales, figurent parmi les priorités», mettant en avant l’importance de la production locale des produits de large consommation.
Et de souligner que l’Algérie a réussi à «atteindre 80 % d’autosuffisance dans la production de blé dur», ce qui signifie qu’elle «est capable d’atteindre les 100 %».
Ainsi, il a affirmé que le phénomène de la contrebande, nuisible à l’économie nationale, «doit cesser, car l’Algérie compte créer des zones franches avec les pays voisins frères».
Sur ce point, le Président Tebboune a réaffirmé la détermination de l’Etat à lutter contre la contrebande et la spéculation à travers les mesures légales coercitives, mais aussi, par le biais d’une série d’autres mesures, dont le développement des zones franches avec les pays voisins comme la Mauritanie et, plus tard, le Niger et le projet de zone de libre-échange avec la Tunisie et la Libye à l’avenir.
A. R.