Les Bourses mondiales se montraient attentistes, hier, mardi, les investisseurs se tournant vers les Etats-Unis où une réunion de la Fed devrait déboucher sur une baisse des taux.
Vers 12H50 GMT, le CAC 40 était en très légère hausse à 0,13%, Francfort s’émiettait de 0,09% et Londres baissait de 0,82%.
A Wall Street, les contrats à terme laissaient présager d’une ouverture en légère baisse: le Dow Jones perdait 0,36%, l’indice élargi S&P 500 0,30% et le Nasdaq 0,19%.
Les regards sont orientés vers la banque centrale américaine, la Fed, qui se réunissait, hier, mardi, à aujourd’hui, mercredi.
A l’issue de cette réunion, l’institution monétaire devrait « annoncer une baisse supplémentaire de 0,25 point de pourcentage », selon Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank, alignée sur le consensus.
Cette baisse s’ajouterait à celle de 0,75 point opérée depuis septembre.
Or plusieurs données publiées la semaine dernière incitent à la prudence, l’inflation et les prix à la production ayant rebondi aux États-Unis en novembre.
Les commentaires de Jerome Powell, le président de la Fed, sont particulièrement attendus avant l’arrivée de Donald Trump au pouvoir en janvier, synonyme d’incertitude pour l’économie.
Deux indicateurs américains concernant les ventes au détail et la production industrielle en novembre sont attendus dans l’après-midi.
Dans ce contexte, le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans s’est hissé à 4,43% vers 12H40 GMT, contre 4,40% la veille.
Par ailleurs, les Bourses européennes doivent composer avec « l’effondrement » des gouvernements français et allemands, observe John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.
La Banque de France a abaissé lundi sa prévision de croissance française pour 2025, prévoyant désormais une croissance du PIB de 0,9% en 2025, contre 1,2% précédemment.
Outre-Rhin, Olaf Scholz a perdu lundi le vote de confiance des députés allemands, conduisant la première économie européenne à des élections législatives le 23 février.
De plus, le moral des entrepreneurs allemand a reculé en novembre, au plus bas depuis mai 2020, selon l’Institut Ifo mardi.
Le pays a également annoncé qu’il emprunterait 11% de moins en 2025 par rapport à 2024, ce qui pourrait rimer avec moins d’investissement à l’avenir.
Dans ce contexte, le taux d’intérêt des emprunts à 10 ans de l’Allemagne passait à 2,24% à 12H40 GMT, contre 2,25% la veille.
Sur la place européenne, l’indice boursier londonien FTSE 100 restait seul dans le rouge, après la publication d’indicateurs d’emploi britannique qui ont « dépassé les attentes », observe Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group.
Ces chiffres rendent moins évidente la perspective de baisse des taux directeurs espérée par les marchés, alors que la Banque centrale britannique se réunit jeudi.
Le même jour se réunira aussi la Banque centrale japonaise, une perspective qui a rendu les marchés asiatiques « nerveux », souligne Kosuke Oka de Monex Securities.
Tous ont fini dans le rouge: Shanghai à -0,73%, Hong Kong – 0,48%, Shenzhen -0,35% et Tokyo -0,24%.
Le dollar canadien au plus bas Le dollar canadien continue de baisser après la démission de la vice-Première ministre du pays lundi, en conflit ouvert au sujet de l’orientation de la politique budgétaire face à un possible renforcement des taxes douanières vers les Etats-Unis.
Vers 12H50 GMT, la devise canadienne reculait de 0,36% face au billet vert, à 1,4293 dollar canadien, peu après être tombée à un plus bas depuis avril 2020, à 1,4291 dollar canadien.
Le dollar américain, lui, restait stable (+0,18%) par rapport à l’euro, à 1,0493 dollar pour un euro.
Pétrole en repli
Les cours du pétrole étaient en recul à cause d’une relance poussive de l’économie chinoise: le baril de WTI se dépréciait de 1,26% à 69,82 dollars et celui de Brent de la mer du Nord perdait 1,07% à 73,12 dollars.
Le bitcoin freinait légèrement sa course aux records et se négociait vers 12H40 GMT à 106.961 dollars.
AFP