Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, n‘a pas caché sa colère à l’ouverture de la conférence nationale sur la relance industrielle, qualifiant de crime économique les entraves dues à la bureaucratie. A ce sujet, des autorisations exceptionnelles et des attestations d’entrée en exploitation ont été remises, au profit de 26 projets d’investissement suspendus, bien que prêts au lancement. Des observateurs ont souligné le poids pesant de l’administration, et ses entraves, qui ont fait intervenir le Président de la République, pour débloquer la situation.
Par Réda Hadi
A l’ouverture de la conférence, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait souligné qu’il ya 402 projets d’investissements suspendus, bien que prêts pour des raisons administratives, considérant que «l’entrave à la réalisation de projets prêts au lancement pour des raisons bureaucratiques, est un crime contre l’économie, perpétré par des personnes qui défendent des intérêts douteux avec des calculs politiciens».
La bureaucratie est un problème que tous les investisseurs ont dénoncé. Le Président a, dans ce sens, toujours affirmé avoir foi dans la lutte contre la bureaucratie et n‘a de cesse que de le réaffirmer: «Je l’ai dit aux hommes d’affaires et aux start-up: la bureaucratie est notre ennemi commun», martèle le Président.
L’intervention De M. Tebboune, a permit, donc, à 26 projets en attente de se lancer effectivement dans la production. Au delà même de la levée de ces entraves, c‘est tout le système de notre fonctionnement administratif qui est remis en question.
La bureaucratie, voilà l’ifâme!
«La bureaucratie étouffe l’économie» nous affirme M. Sayoud Mohamed, gérant d’un bureau d‘investissements pour qui; «tous les gouvernements sans exception ont produit des règlements pour au minimum l’atténuer, mais aucun n’est parvenu a venir à bout de ce fléau qui gangrène le monde des affaires et hypothèque le développement économique et social du pays. L’Algérie dispose, en effet, d’une pléthore de fonctionnaires (près de 2 millions), dont la tâche effective semble consister, beaucoup plus, à compliquer la vie des entrepreneurs qu’à les aider à accomplir du mieux possible leurs activités. Il faut déréguler pour limiter l’hyper-pouvoir des fonctionnaires. On constate que la «couche-pivot» du pays est la bureaucratie.», nous a-t-il signifié.
Pour de nombreux observateurs, ce ne sont pas les textes de lois et règlements qui seraient à l’origine de cette grave dérive bureaucratique, mais leur mauvaise application par des fonctionnaires mal formés, zélés et dans tous les cas, non contrôlés par leurs hiérarchies. Si cette carence en matière de formation et de contrôle existe, bel et bien, il est toutefois évident que de nombreux problèmes d’application auraient certainement pu être évités si les législateurs avaient édicté des lois moins ambiguës et prévu des mesures susceptibles d’éviter les applications tendancieuses.
M. Haddad Mohamed, économiste, estime, quant à lui, que la bureaucratie vit dans un véritable sanctuaire et que «ce phénomène est de nos jours, le problème de toute l’humanité. Il a, par contre, ses spécificités en Algérie du fait que nous avons connu, à travers notre histoire, plusieurs bouleversements organisationnels». Cet expert souligne aussi «l’ambiguïté des institutions, qui, a elle seule, peut être l’une des principales causes de la bureaucratie. Beaucoup de textes de loi sont désapprouvés sur le terrain à cause de leurs incohérences et de l’endurcissement des rapports sociaux entre les cadres gestionnaires et l’ensemble des travailleurs. Ce problème en Algérie est loin d’être résolu, bien au contraire, il constitue un obstacle majeur pour tout type de développement.
Le président Tebboune a fait de la lutte contre la bureaucratie, un axe essentiel de son programme du développement national.
R. H.
pour parer à ces pratiques,il faut libérer la presse et la protege,avoir une justice liber aux service du citoyen et de la nation,c est pas le travail d un prisident de courir deriere chaque projet,deriere chaque lois non aplique ou abuse…..