Le développement et la valorisation de notre potentiel halieutique devient plus que nécessaire pour répondre aux besoins du marché local et à la relance de l’économie nationale, notamment. Ce secteur qui fait face à de nombreuses problématiques est appelé à adopter une nouvelle stratégie innovante afin d’augmenter la production nationale halieutique.
Par Akrem R.
C’est dans ce cadre que des conventions ont été signées, hier à Alger, entre les ministères de la Pêche maritime et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS). La démarche consiste en l’implication de l’Université dans le développement de la pêche dans notre pays.
«Ces conventions ont pour objectif de sceller «des partenariats techniques et scientifiques en développant, conjointement, des méthodes et des techniques d’exploration du milieu marin à l’aide des technologies de l’information et de la communication», a indiqué le ministre de la Pêche maritime et des Productions halieutiques, Hichem Sofiane Salaouatchi.
Ainsi, les conventions ont été signées, notamment, entre le Centre national de recherche en pêche et aquaculture, qui dépend du ministère de la Pêche maritime et des Productions halieutiques, et le Centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides (CRSTRA), le Centre de développement des technologies avancées (CDTA) et le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD), qui dépendent du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Ce n’est pas tout. D’autres conventions ont été signées entre le Centre national de recherche en pêche et aquaculture et l’Ecole nationale supérieure des sciences de la mer et de l’aménagement du littoral (ENSSMAL), qui dépend du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi que le Groupement Algeria corporate universities (GACU), qui dépend du ministère de l’Industrie.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane a souligné que les différents centres de recherches et universités sont à la disposition des autres départements et secteurs économiques, notamment, pour trouver des solutions efficaces aux problématiques posées.
Ceci s’inscrit, dira-t-il, directement dans la stratégie du Plan d’action du gouvernement, à savoir, garantir la sécurité alimentaire, la sécurité sanitaire et énergétique. S’agissant du secteur de la Pêche, le ministre a fait état de l’existence de 18 formations-licences et 17 formations-masters qui sont dispensées par l’université algérienne. « Nous avons tous les moyens pour contribuer au développement du secteur de la Pêche. D’ailleurs, cinq projets ont été adoptés dans le cadre du Programme nationale de recherche (PNR) 2021. Il s’agit de l’élaboration d’une plateforme numérique pour l’aquaculture, étude et réalisation de récifs artificiels pour l’élevage de poisson, fabrication d’un robot pour l’extraction du corail, l’élevage de poisson «india» et, enfin, analyse et commercialisation des produits halieutiques et de l’aquaculture. En somme, nous allons proposer des solutions scientifiques pour des problématiques et autres contraintes entravant le développement du secteur de la Pêche en Algérie», a-t-il souligné.
Par ailleurs, le ministre de la Pêche maritime et des Productions halieutiques, Hichem Sofiane Salaouatch, a annoncé en marge de cette rencontre, le lancement de quatre (4) projets d’aquaculture pour l’élevage de la daurade, qui seront implantés à Skikda, Chlef, et Tlemcen, pour des capacités de production estimées à 2 000 tonnes. A cela, s’ajoute le fait qu’il y aura le lancement d’un projet pour la construction et réparation des bateaux de pêche, indique-t-il également.
Ainsi, le ministre a annoncé également que son département a procédé à l’octroi du foncier industriel à travers 12 wilayas du littoral pour la fabrication de navires de pêche dans le haut de mer d’une longueur de 35 mètres.
A.R.