Plusieurs accords signés avec TotalEnergies : Sonatrach consolide sa place de leader africain

Siège Sonatrach

Photo : D. R.

Le groupe Sonatrach diversifie ses partenariats, affichant ses ambitions pour consolider son rôle de leader dans le domaine pétro-gazier notamment dans le continent africain.  Depuis le conflit entre l’Ukraine et la Russie, plusieurs accords de partenariats ont été signés avec des partenaires européens, notamment avec le géant italien Eni, et ce, dans le but d’approvisionner le marché européen en quantités supplémentaires en gaz naturel.  

Par Akrem R.

Hier, trois accords de coopération ont été signés avec la compagnie française « TotalEnergies», indique la Sonatrach dans un communiqué.

« Le Président Directeur Général de SONATRACH, M. Toufik HAKKAR, et le Président Directeur Général de TotalEnergies, M. Patrick POUYANNE, ont procédé, ce jour, au siège de la Direction Générale de SONATRACH, à la signature de deux contrats d’hydrocarbures, d’un contrat portant l’extension des engagements contractuels liant SONATRACH et TotalEnergies pour la vente / achat de GNL, ainsi que d’un Protocole d’accord dans le domaine de la transition énergétique et des énergies renouvelables», lit-on dans ledit communiqué.

Dans le détail, les deux contrats d’hydrocarbures concernent les champs d’exploitation opérés en partenariat à TFT II et TFT Sud et permettront de faire bénéficier les co-contractants SONATRACH et TotalEnergies des dispositions prévues dans la nouvelle Loi 19-13 du 11 Décembre 2019. 

Pour rappel, le contrat «TFT II» prévoit des investissements de développement de l’ordre de 332 millions US$, permettant de récupérer 43 milliards de m3 de gaz, 4,3 millions de tonnes de condensat et 5,7 millions de tonnes de GPL. 

Aussi, les investissements de développement du second contrat, TFT Sud, sont estimés à 407 millions US$, permettant la récupération de 11,5 milliards de m3 de gaz, 1,3 millions de tonnes de condensat et 1,6 millions de tonnes de GPL. 

Ainsi, la production combinée des deux périmètres TFT II et TFT Sud dépassera les 100 000 Barils équivalent pétrole par jour à l’échéance 2026 contre une production actuelle d’environs 60 000 Barils équivalent pétrole par jour.  Les accords signés dans le domaine du GNL concernent l’extension des engagements contractuels liant SONATRACH et TotalEnergies pour la vente / achat de GNL. A travers ces accords, les deux parties confirment et consolident leur partenariat commercial qui leur permet de jouer un rôle capital dans l’approvisionnement en gaz du marché français et européen, en contribuant à la sécurité énergétique des consommateurs.

Augmenter les exportations du gaz  à 100 milliards m3

Sur ce point, il est à rappeler que le Pdg du groupe de Sonatrach  avait affiché la disponibilité du groupe algérien à l’augmentation des quantités du gaz pour le marché européen, tout en appelant les compagnies du Vieux contient à mettre le paquet et l’augmentation de  leur investissement dans ce domaine. Un message qui a été bien reçu par les Européens.  La signature de ces accords témoigne de la fiabilité de l’Algérie qui reste un des acteurs influent et surtout fiable sur le marché énergétique mondial. Avec une production dépassant les 185 millions de tonnes d’équivalent pétrole (Tep) et avec ses quatre complexes de liquéfaction, la Sonatrach dispose d’une flexibilité considérable et d’une capacité estimée à plus de 30 milliards de m3/an, permettant au groupe de prétendre à des hausses éventuelles des volumes des exportations de gaz.


Parallèlement aux 4 milliards de m3 de gaz mis sur le marché spot en 2022, le groupe affiche ses ambitions, conforté par les découvertes dans certains champs gaziers, à même de mettre à profit de nouvelles capacités et volumes de gaz destinés à l’exportation, via les gazoducs, mais aussi les méthaniers. 

Le chef de l’Etat avait instruit les cadres de la Sonatrach à l’augmentation de la part de nos exportations à 100 milliards m3/an à l’avenir. 

C’est un objectif ambitieux nécessitant la mobilisation des ressources humaines et financières nécessaires pour sa concrétisation, en sachant que la consommation en local augmente d’une manière substantielle (une croissance à 8%/an).   Donc, les efforts doivent être doubles pour parvenir à la satisfaction du marché local et l’augmentation des parts sur le marché international.

En 2022, rappelle-t-on, les exportations de l’Algérie en gaz ont augmenté de 2% par rapport à 2021, pour atteindre les 60 milliards m3.

En matière d’investissement, la Compagnie nationale des hydrocarbures se positionne comme la première compagnie pétrolière à l’échelle africaine, en matière de taux d’investissements consentis, et en termes de taux de pénétration des pays africains. Avec un chiffre d’affaires de 34 336,3 millions de dollars, Sonatrach trône sur le continent, loin devant la deuxième compagnie africaine, à savoir la Nigerian National Petroleum CORP, avec un chiffre d’affaires de 15456,8 M USD. 

Par ailleurs, un plan d’investissements de 39 milliards de dollars à l’horizon 2027 a été établi par Sonatrach, englobant une revue à la hausse de la production de gaz et pétrole, et une augmentation des volumes des exportations à court et moyen termes.  en effet, un montant de 30 milliards de dollars a été alloué aux opérations d’exploration et de production d’hydrocarbures, soit, une moyenne annuelle de 6 milliards de dollars, 7 milliards de dollars pour le développement de la pétrochimie et 1 autre milliard de dollars réservé à la transition énergétique.

Les EnR, l’autre métier de la Sonatrach 

Ces trois dernières années, le groupe Sonatrach accorde un intérêt particulier à l’investissement dans les Energies renouvelables (EnR). Des accords de partenriats ont été signés également dans ce cadre avec des Italiens, Allemands, Français et autres. Durant la même cérémonie de ce dimanche, Les Pdg  de Sonatrach et TotalEnergies ont procédé à la signature d’un Protocole d’accord dans le domaine de la transition énergétique et des énergies renouvelables, concrétisant la volonté des deux groupes à étendre leur partenariat vers le domaine du développement durable et de la préservation de l’environnement, en s’inscrivant  pleinement dans  s’inscrivant ainsi pleinement dans la politique nationale de transition énergétique. 

Ce protocole d’accord ouvre la perspective de développement de nombreux axes de coopération relatifs à la transition énergétique dont notamment : – Les énergies renouvelables, en particulier l’énergie solaire et éolienne ; – L’hydrogène bas carbone ; – La réduction et la valorisation des gaz torchés. 

«Les deux groupes ayant pleine conscience des enjeux environnementaux et des enjeux de diversification des sources d’énergies, confirment leur engagement à jouer un rôle majeur dans la transition vers un modèle énergétique durable et plus respectueux de l’environnement, en œuvrant au développement de nouvelles énergies, à travers le partage d’expérience dans le développement de projet, la Recherche, le Développement et l’innovation technologique», conclut- la même source.

A. R.

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