L’école algérienne à l’heure de la digitalisation. Dès la rentrée prochaine, de nouvelles mesures seront introduites par le ministère de l’Éducation nationale. En effet, plus de 1 600 écoles primaires seront dotés en tablettes et l’utilisation pour la première fois du livre électronique.
Par Akrem R.
L’annonce a été faite, hier, par Abdelhakim Belabed, ministre de l’Éducation qui s’exprimait en marge de la traditionnelle cérémonie de distinction des premiers lauréats aux examens du Baccalauréat et du Brevet d’enseignement moyen (BEM), session 2022.
À travers ces mesures, l’Algérie s’inscrira parfaitement dans la politique de numérisation et de modernisation des systèmes d’enseignements pratiqués partout dans le monde. Cette digitalisation des programmes d’éducation aura certainement des retombées positives. D’abord, les cartables des élèves seront allégés et le problème du poids ne devrait plus se poser pour ces derniers. Selon le ministre, les préparatifs vont bon train et les écoles primaires seront dotées progressivement de tablettes, sélectionnées soigneusement, afin de couvrir toutes les localités à travers le pays.
Abdelhakim Belabed a ainsi fait savoir, en outre, que le livre scolaire électronique sera mis à la disposition des élèves du palier du primaire, dont le nombre avoisine les 5,2 millions. C’est une première en Algérie, dira-t-il.
L’autre nouveauté prévue dès cette rentrée scolaire, c’est le début de l’utilisation du livre de deuxième génération et, également, la dotation des écoles en casiers. Une revendication des parents d’élèves depuis des années, notamment, suite à la réforme du système éducatif, et l’introduction de nouvelles filières.
Les cartables sont devenus trop lourds pour les écoliers, dont un bon nombre d’entre eux souffrent déjà de problèmes au niveau du dos.
Cette solution si vraiment elle venait à être généralisée, soulagerait les parents d’élèves, contraints, jusque-là d’accompagner leurs enfants, matin et soir pour rejoindre l’école.
Il y aura ainsi l’augmentation du volume d’horaires pour les élèves du primaire, ajoute le ministre, et ce, conformément aux orientations du Conseil des ministres du 19 juin dernier, présidé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune.
Sur un autre registre, le premier responsable de l’Education a annoncé le renforcement de l’enseignement secondaire général et technologique en Algérie par la création d’une nouvelle filière, dédiée aux arts. Selon le contenu de l’arrêté ministériel n° 37 du 14 avril 2022, qui fixe les filières de l’enseignement secondaire général et technologique, la création de cette filière vise à «développer et à encadrer les talents artistiques des élèves, à leur faire acquérir une culture qui leur permettra de comprendre les dimensions culturelles, historiques et esthétiques des créations artistiques, tout en promouvant l’art et en lui donnant une place dans le système éducatif algérien».
Cet arrêté renferme également les dispositions réglementaires de cette filière qui sera ouverte au début de la 2e année de l’enseignement secondaire général et technologique. La filière est composée d’un tronc commun lettres et d’un tronc commun sciences et technologies, pour peu que la durée des études dans cette filière soit de deux années, d’autant qu’elle est caractérisée par quatre choix (musique, arts plastiques, théâtre et audio-visuel). S’agissant des places pédagogiques, pas moins de 413 nouvelles infrastructures dont 268 écoles primaire, 85 CEM et 60 lycées. Côté infrastructures d’appui, le ministre a annoncé la réception de 578 nouvelles cantines, dont 86 de demi-pension et 13 autres pensions complètes (internat).
Ces efforts visent, dira le ministre a augmenté le taux de couverture de restauration à 90% avant d’atteindre les 100% vers la fin de 2022 et également, la distribution de l’allocation d’aides à la scolarité fixée à 5000 DA par élèves; avant fin septembre prochain.
Le transport scolaire sera également renforcé, à travers la révision des lignes en fonction des besoins de chaque localité, indique le ministre, en faisant savoir que son département poursuit les consultations avec les partenaires sociaux afin de finaliser le projet de loi du statut particulier des enseignants et des corps communs de l’éducation. Il a assuré que ce nouveau statut sera à la hauteur de la famille du secteur, tout en améliorant leur situation socioprofessionnelle.
A. R.