Le responsable de l’Association nationale des commerçants et artisans (Anca), Tahar Boulenouar, a déclaré, récemment, que les perturbations du marché sont causées par les spéculateurs et ceux chargés d’établir les marchés de proximité, en raison de leur pénurie, et le consommateur qui achète des produits en quantités qui dépassent de loin la taille de ses besoins.
Par Farid Haddouche
Boulenouar a, en effet, déclaré, que la hausse des prix des matières premières sur le marché international, en plus de la sécheresse, la réduction des importations et le comportement des consommateurs, le monopole, la spéculation et la rumeur, sont autant de facteurs qui ont accru les flambée des prix. Boulenouar a ajouté que le stock de céréales de l’Algérie est suffisant jusqu’à la fin de 2022, après avoir payé les coûts d’acquisition des céréales à la fin de 2021, et qu’il n’y a donc aucune justification pour parler de pénurie de céréales. Le porte-parole de l’Anca a souligné que la Russie et l’Ukraine ne sont pas les deux principaux pays fournisseurs de céréales à l’Algérie, de sorte que le stock de céréales ne sera pas affecté par cette crise. Boulenouar a également expliqué que « la semoule est rare, uniquement dans les magasins, mais elle est disponible dans de nombreux foyers : «Selon les informations dont nous disposons (quatre familles ont 4 et 5 sacs de farine et d’autres manquent d’un sac) et cela est dû à l’empressement et au consommateur ». Un comportement qui accroit les rumeurs. Il a appelé les citoyens à ne pas se laisser emporter par des rumeurs qui conduisent à une augmentation de la demande, et ainsi, à créer de la rareté, cette dernière entraînant de nombreuses perturbations, auxquelles s’ajoutent les prix élevés et l’indisponibilité de ces produits sur les marchés, comme cela s’est passé avec le pétrole. Boulenouar a également appelé à étendre la mise en place de marchés de proximité, à resserrer le contrôle sur les spéculateurs et à intensifier le champ pour sensibiliser davantage les consommateurs. Il a, par ailleurs déclaré, que 5 millions de tonnes de pommes de terre par an sont devenues insuffisantes et que la production du produit doit être soutenue, pour créer un équilibre entre l’offre et la demande. Le porte-parole de l’Anca a souligné qu’au cours du mois d’avril, la récolte de pommes de terre va commencer à être récoltée dans les champs des wilayas de Mostaganem, Mascara et Ain Defla, et, par conséquent, la baisse des prix du produit. M. Boulenouar a relevé les récentes décisions du Président de la République, déclarant que « nous attendons l’impact positif des décisions du Président sur le marché de la consommation en révisant la loi sur les investissements, en soutenant la production nationale, les exonérations fiscales et en empêchant l’exportation de ce qui est importé ». Concernant les prix élevés du pain, le responsable de l’Association des commerçants a déclaré que plus de 15 000 boulangers opérant en Algérie souffrent de coûts élevés, et, avec les récentes mesures liées aux exonérations fiscales, à la facture d’électricité et du gaz et les autorisant à importer machines et équipements d’occasion (en bon état), feront que ces coûts diminueront. Il a ajouté qu’avec les incitations et les avantages dont bénéficient les boulangers, rien ne justifie qu’ils vendent du pain à des prix déraisonnables, en attendant le retour du pain ordinaire dans les rayons des boulangeries. Il a poursuivi, affirmant que « les boulangeries en Algérie produisent entre 35 et 40 millions de pains par jour, et une grande partie de cette quantité n’est pas consommée ».
F. H.