Hormis ses ressources liées au tourisme, la wilaya de Tipasa possède toute une infrastructure lui permettant de développer les activités liées à la pêche. Au niveau de la côte de Tipasa, la production annuelle en poisson blanc dans les 5 ports de pêche de la wilaya est estimée à 24,006 tonnes tandis que la production de poisson bleu est de 691,838 tonnes. La pêche annuelle de squales et d’espadons est 1,205 tonne. Quant à la pêche de crevettes et de crustacés, la production est de 46,889 tonnes.
Par Kheir Eddine Lyes
Depuis quelques années déjà, la wilaya, afin de renforcer sa production halieutique s’est lancée dans l’aquaculture. A priori tout porte à croire que l’aquaculture connaitra un essor sans précédent dans la wilaya. L‘objectif est d’atteindre, à moyen terme, une production annuelle de 5000 tonnes de poissons, soit 62,5% de la moyenne annuelle de la production halieutique locale.
Une performance qui multipliera par 250 fois la production des filières d’aquaculture marine actuelle, dont la totalité est issue de l’élevage de coquillages (conchyliculture). Selon les responsables de la direction de la pêche et des ressources halieutiques de Tipasa, le cap du développement des filières aquacoles est désormais pris.
Différents projets ont pris forme et certains ont même déjà commencé leur culture de poisson. Que cela soit à Hadjret Ennoss, Kouali 3, (à l’est de la ville de Tipasa), ou Ain Tagourait, la production des filières d’aquaculture marine comportera, une fois tous les projets réalisés, diverses espèces. En plus des moules et des huitres, il y aura, entre autres, de la crevette, du tilapia, de la dorade, du loup de mer et de la sole.
Par ailleurs, une zone logistique d’une capacité d’accueil de 10 000 tonnes/an, a été créée à Sidi Ghilès, pour l’implantation de 14 projets en aquaculture, accordés en concession sur une période de 25 ans.
Le Cndpa (Centre National de Recherche en Pêche et Aquaculture), apporte aussi une assistance technique aux opérateurs privés qui ont, ou veulent investir dans le secteur et réalise des études socio-économiques, tout en menant des actions de vulgarisation et de promotion du secteur en collaboration avec les instances concernées.
D’autres créneaux exploités
Parallèlement à l’aquaculture marine, le développement de la conchyliculture et la pisciculture connait un certain essor. La conchyliculture, (élevage de coquillages, dont les moules et les huitres), fait son chemin dans la wilaya L’engouement pour la consommation de moules et d’huîtres a été constaté, ces derniers temps, par les fermiers qui en évoquent les bienfaits nutritionnels dont la présence de zinc dans ses mollusques pour renforcer l’immunité en ces temps de pandémie de coronavirus. A titre d’exemple, le prix du kilo de moules est, au détail, à 400 DA, tandis que les huîtres sont proposées à plus de 2 000 DA.
Des résultats qui confortent les espoirs des investisseurs