La promotion des investissements et les partenariats industriels dans le domaine de l’énergie étaient hier au centre d’un Forum d’affaire Algérie-UE. Ce rendez-vous intervient dans un contexte économique et géopolitique particulier, dira d’emblée le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, qui fait que l’énergie soit un des plus grands enjeux du développement économique.
Par Akrem R.
Par conséquent, poursuit-il, « il est de notre responsabilité de trouver les meilleures solutions durables pour répondre aux besoins en termes d’énergie».
Ceci passera inéluctablement par le renforcement des investissements dans ces domaines, notamment l’industrie gazière. Une industrie coûteuse nécessitant des investissements colossaux. Selon les chiffres du Pdg de la Sonatrach, le développement d’un champ gazier nécessite pas moins de 4 milliards de dollars.
A cet effet, les pays du Vieux continent qui font face à une crise énergétique sans précédent, dont le gaz devient rare avec des hausse de prix historiques, sont appelés à injecter de gros investissements en Algérie notamment pour sécuriser leurs demandes en matière du gaz.
Lors de son discours à l’ouverture des travaux de ce Forum, le Premier ministre a appelé les partenaires et compagnies européennes activant dans le domaine des hydrocarbures à l’accroissement de leurs investissements en Algérie afin d’augmenter les capacités de productions, en particulier en gaz.
Défi de l’augmentation des réserves
Ceci, dira-t-il, dans le but d’atteindre les objectifs en commun, de garantir la sécurité énergétique pour les deux parties et d’aller résolument vers une transition énergétique équitable et progressive à même de garantir un développement économique et sociale durable. Benabderrahmane a indiqué que les efforts de l’Algérie dans l’exploration visant l’augmentation de nos réserves n’ont pas pour but de satisfaire uniquement la demande locale, mais, affirme-t-il, également, pour le renforcement du rôle et de la place de notre pays sur les marchés régionaux et internationaux.
Au chapitre des atouts dont dispose l’Algérie, le Premier ministre a indiqué que la mise en œuvre de la loi sur les hydrocarbures et de ses textes d’application « permettra sans aucun doute de multiplier les possibilités de lancer des projets d’exploration, de réévaluer les réserves traditionnelles de gaz et le potentiel considérable de ses ressources, ce qui permettra d’augmenter les capacités de production et d’exportation du pays ».
Pour ce faire, le secteur de l’énergie a défini un « programme d’action d’urgence, qui a été supervisé et financé par Sonatrach, ce qui lui permettra d’accroître sa production de gaz naturel à court terme en accélérant le développement de certaines découvertes et en mettant en œuvre un plan d’amélioration et de modernisation de la production ».
Ainsi, ce rendez-vous, ajoute-t-il, est une « occasion importante de promouvoir la convergence et la complémentarité entre les principaux acteurs des deux rives. Il constitue la pierre angulaire de ce partenariat, dans lequel nous devons faire en sorte que la transition énergétique aboutisse de façon juste et équitable».
Alger pour l’élargissement de la coopération énergétique
Donc, indique-t-il, il « nous appartient à tous de trouver les meilleurs moyens de répondre de manière durable, économique et sûre à la demande croissante d’énergie tout en préservant les écosystèmes».
Pour sa part, le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab a indiqué que ce Forum, Algérie-UE sur l’Energie, est une occasion importante pour la mise en place d’une vision réaliste et efficace pour notre relation d’avenir avec l’UE. «La coopération Algérie-UE ne doit pas limiter le rôle de l’Algérie à un simple fournisseur traditionnel pour le marché européen en matière d’énergie, mais elle doit s’élargit à d’autres domaines, à l’instar du raccordement en électricité, la production d’hydrogène, les EnR et surtout le transfert technologique et des connaissances», a-t-il souligné.
A. R.