C’est demain, mardi, que le sommet africain du digital « Digital Africain Summit», débutera au Centre international des conférences (CIC) à Alger. Cet événement de dimension continentale de trois jours (du 31 mai au 02 juin), verra la participation de plus de 1 200 décideurs et 100 entreprises exposantes issues de plus de 20 pays d’Afrique et du monde entier, a indiqué, hier, l’organisateur de ce Sommet lors d’une conférence de presse.
Par Akrem R.
«Le Digital African Summit ambitionne de renforcer les synergies, en réunissant à Alger, en l’espace de 3 jours, pas moins de 1 200 décideurs, 100 entreprises dont 22 startups, des petits comme des grandes de la tech, des entreprises de capital risque, des délégations économiques et des personnalités politiques de plus de 20 pays d’Afrique et du monde entier», affirme Bachir Tadjeddine, le président du Groupement Algérien des Acteurs du Numérique (GAAN).
Il a affirmé, par ailleurs, que le vecteur du digital est une extraordinaire opportunité de développement pour l’Afrique, qui voit naître de nouvelles perspectives, mais aussi de nouveaux défis. «The Digital African Summit sera l’occasion idéale pour regrouper les acteurs des pays africains afin d’envisager ensemble l’édification de projets futuristes sur le continent et ailleurs dans le monde», dira-t-il.
Le président du Gaan a saisi cette occasion pour interpeller les pouvoirs publics sur le renforcement des liaisons aériennes entre l’Algérie et les pays du continent africain. « Il faut renforcer le transport aérien entre l’Algérie et les autres pays africains pour qu’il n’y ait plus d’escales à Istanbul pour venir chez nous», exhorte-t-il.
Cet événement de grande envergure se déroulera dans un contexte marqué par un essor sans précédent de l’innovation digitale et de l’entrepreneuriat en Afrique. Ainsi, en 2021, plus de 2 milliards de dollars ont été levés par 564 startups, note la même source. Le montant a triplé tandis que le nombre de startups a augmenté de 42.1% par rapport à 2020. Le Nigeria, l’Egypte, l’Afrique du Sud et le Kenya se sont accaparés la part du lion.
L’Algérie, qui a commencé à opérer sa mue numérique grâce à une panoplie de mesures (la création de fonds d’investissements, des exonérations fiscales, un allégement des procédures administratives et des incitations au développement numérique), souhaite marquer de son empreinte la transformation numérique de l’Afrique en apportant sa pierre à l’édifice.
D’ailleurs, le plan d’action du gouvernement mise sur l’économie de la connaissance pour la diversification de l’économie nationale et réduire notre dépendance à la manne pétrolière. Des fonds d’investissements, dédiés exclusivement aux startups, ont été créés par l’Etat, dont 80 projets sont déjà bénéficiaires.
Organisé par le Groupement Algérien des Acteurs du Numérique (GAAN) avec le soutien du Groupe Télécom Algérie (GTA), et, parrainé par les ministères de la Poste et des Télécommunications, de la Numérisation et des Statistiques, ainsi que le ministère délégué auprès du Premier ministère, chargé de l’économie de la connaissance et des Startups, le Digital African Summit s’appuie sur les 9 éditions consécutives de l’Algeria 2.0. Un événement incontournable du secteur des TIC qui se réinvente avec de nouvelles ambitions continentales, pour faire d’Alger la capitale africaine de l’innovation et de l’entrepreneuriat.
Seront également présents, à ce rendez-vous, le ministre de la Poste et des Télécommunications, Karim Bibi Triki, le ministre de la Numérisation et des Statistiques, Hocine Cherhabil, le ministre délégué auprès du Premier ministère chargé de l’économie de la connaissance et des Startups, Yacine El-Mahdi Oualid, S.E. Prof. Mohamed Belhocine, Commissaire à l’Éducation, les Sciences, et Technologies et l’Innovation au sein de l’Union Africaine, M. Isaac GNAMBA-YAO Président de l’Union Postale Universelle et M. Antoine NGOM, Président de l’association des opérateurs TIC du Sénégal (OPTIC) avec d’autres personnalités du continent africain. Au programme du Digital African Summit: 60 conférences, des workshops, une immersion intensive dans l’écosystème numérique africain, des rencontres B2B, des afterworks et des sessions de networking.
A. R.