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Organisation de l’élevage du bétail et la production de la viande rouge : Une nouvelle feuille de route en préparation - ECOTIMES

Organisation de l’élevage du bétail et la production de la viande rouge : Une nouvelle feuille de route en préparation

Organisation de l’élevage du bétail et la production de la viande rouge : Une nouvelle feuille de route en préparation

La réorganisation de la filière de l’élevage et de la production de viande rouge est une priorité pour le gouvernement. Depuis le début de l’année en cours, plusieurs rencontres régionales ont déjà été tenues, et d’autres sont prévues afin de mieux connaître les préoccupations des éleveurs à l’échelle nationale. L’objectif est d’élaborer une nouvelle stratégie pour relancer cette filière stratégique dans le secteur agricole.

Par Akrem R.

En effet, l’objectif principal des pouvoirs publics est de garantir une autosuffisance nationale tout en maintenant des prix accessibles à l’ensemble des ménages. Avec une production animale représentant 56,6 %, l’essentiel de la production de viande rouge est constitué de viande ovine et de viande bovine, avec des parts respectives de 68,5 % et 23,2 %.

Le reste se répartit entre la viande caprine (6,6 %) et la viande cameline (1,7 %). L’indice de production de viande rouge a connu, pour la première fois, une baisse de -1,7 % en 2018, avant d’atteindre un niveau record de 106,4 en 2021. Après une stagnation en 2019, la tendance haussière de l’indice s’est poursuivie en 2021, passant de +0,6 % en 2020 à +1,5 % en 2021.

Cette évolution s’explique principalement par l’augmentation de la production de viande ovine (+2,2 %) et de viande caprine (+3,6 %).

En revanche, la production de viande bovine et de viande cameline a reculé, enregistrant respectivement des baisses de -1,2 % et -0,3 % par rapport à l’année précédente, selon les chiffres de l’ONS sur la production agricole de 2012 à 2021.

Le nombre de têtes ovines est passé de 28 135 986 en 2016 à 31 127 846 en 2021. Quant au cheptel bovin, il est passé de 2 081 306 en 2016 à 1 732 964 en 2021, enregistrant ainsi une baisse de près de 300 000 têtes.

Ces chiffres témoignent de la faible performance de la filière de l’élevage en Algérie de manière générale. En clair, la production nationale ne suit pas la croissance de la demande sur le marché.

La sévère crise du stress hydrique entre 2020 et 2022 a eu un impact négatif sur l’élevage, dont les conséquences persistent encore aujourd’hui. Les prix des viandes rouges ne connaissent pas de baisse et, à chaque événement religieux, ils enregistrent une flambée supplémentaire.

Lors de la célébration du 50ᵉ anniversaire de la création de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) en octobre 2024, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a évoqué la situation de la filière des viandes rouges. Il a ainsi ordonné aux différents acteurs de travailler en synergie pour la relancer, tout en réitérant la disponibilité de l’État à accompagner les éleveurs.

Des mesures ont déjà été prises, notamment l’ouverture de l’importation des viandes rouges, dans le but de préserver le pouvoir d’achat des ménages et de soutenir la filière.

C’est dans ce cadre que s’inscrit la rencontre rencontre régionale sur l’organisation de l’élevage du bétail et la production de la viande rouge, intitulée « Le système idéal d’élevage face aux changements climatiques », s’est tenue, mercredi au siège du parc national de la steppe « Lalla Setti » à Tlemcen.

Cet événement, organisé par la Chambre nationale d’agriculture en coordination avec l’Union nationale des agriculteurs algériens UNPA , a vu la participation d’éleveurs, d’agriculteurs et maquignons des wilayas de Tlemcen, Aïn Temouchent, Ghardaïa, Chlef, Oran, Mostaganem, Mascara, Saïda, Sidi Bel Abbes et Bechar.

Nécessité d’une approche globale

Intervenant à cette occasion, le président de la Chambre nationale d’agriculture, M. Hambli Mohamed Yazid, a souligné que le secteur de la viande rouge et de l’élevage représente un «pilier fondamental» pour la sécurité alimentaire nationale et un «élément clé» dans le système de production animale, essentiel pour l’économie en vue d’assurer l’équilibre et la stabilité.

Il a averti que ce «secteur vital fait face à des crises complexes et des défis menaçant sa stabilité et sa pérennité, notamment la sécheresse persistante, l’augmentation des coûts de production, les maladies et la diminution du chepte».

Hambli a ajouté que la relance de ce secteur et son retour à la croissance et à la durabilité nécessitent l’adoption d’une approche globale et de mesures décisives pour lui redonner sa place et son rôle essentiel, notamment en renforçant le système vétérinaire par la fourniture de vaccins et de médicaments nécessaires en temps voulu, en créant des laboratoires vétérinaires modernes, en établissant des points d’eau et en luttant contre les pratiques nuisibles, dont l’abattage des femelles, et en imposant un contrôle strict des abattoirs ainsi que le développement des races locales.

Il a précisé qu’il est impératif d’accorder une « attention particulière » à la durabilité environnementale dans les zones de pâturage, tout en tenant compte des conditions sociales des éleveurs, afin de garantir leur stabilité, ce qui aura un impact positif sur la production et la continuité de l’activité.

Il a également insisté sur l’importance de former les éleveurs et leurs enfants par des programmes de formation spécialisés, leur permettant d’acquérir les dernières méthodes modernes basées sur la science de l’élevage durable.

Les propositions de l’UNPA

De son côté, le Secrétaire général de l’UNPA, M. Abdelatif Dilmi , a insisté sur la nécessité de fournir des quantités suffisantes de matières fourragères pour contrer les intermédiaires, de créer des points d’eau, des dispensaires vétérinaires et des laboratoires d’analyses médicales à proximité des éleveurs et des cultivateurs, afin de développer ce secteur.

Il a également préconisé un renforcement de la surveillance des abattoirs pour protéger et améliorer la qualité du cheptel, augmenter la productivité et renforcer la durabilité environnementale dans les zones de pâturage et les hauts plateaux, tout en redynamisant la production de viande rouge selon une approche scientifique et stratégique. M. Dilmi a conclu en soulignant que «le secteur de la viande rouge est l’un des plus importants pour assurer la sécurité alimentaire, créer des opportunités d’emploi et stimuler la croissance économique», insistant sur le soutien à la recherche scientifique pour accroître la production, préserver les races et encourager l’investissement dans ce domaine.

E. R.

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