Numérisation et modernisation du secteur du Commerce : Le gouvernement déroule sa feuille de route

L’opération de recensement des capacités économiques (production, exportation et importation) tire à sa fin. Elle sera finalisée incessamment, dira le ministre du Commerce et de la promotion des exportations, Tayeb Zitouni. 

Par Akrem R.

Cette enquête économique sur les chaînes de valeurs, « nous permettra d’avoir des chiffres fiables sur nos capacités de production ainsi que d’une cartographie sur le tissu économique de notre pays». Cette opération vise, rappelle-t-on, « à élaborer un fichier numérisé sur les véritables capacités de production de tous les produits fabriqués localement à travers toutes les wilayas du pays, fichier, qui constitue un mécanisme à même de renforcer la prise de décision concernant la maîtrise de l’importation et la cristallisation d’une vision globale et réelle des taux de la production nationale en vue d’assurer la protection de toutes les filières et d’éviter les perturbations du marché national».

Une fois finalisée, cette étude sera conçue comme étant un tableau de bord pour le gouvernement. D’abord, il permit d’avoir des chiffres indexés sur les capacités de production nationale, tout en identifiant les manquements et le surplus de production dans certains secteurs d’activités. Ceci permettra au gouvernement de tracer sa feuille de route pour soutenir des investissements dans ces filières et cerner les importations. Donc, l’Algérie se dirige résolument vers la mise en place d’un fichier numérisé pour la production locale et une gestion optimale de son commerce extérieur.

Le ministre du Commerce qui s’exprimait, hier, lors d’un atelier sous le thème: «Atelier Technique STED: Évaluation prospective des futurs besoins en compétences pour les chaines de valeur huile d’olive, électroménagers, dattes et dérivés», a indiqué que ce processus d’identification du capital humain et industriel présent dans notre pays «permet d’identifier les besoins et d’évaluer la position de l’Algérie sur le marché mondial».

Évoquant la filière de l’électroménager, le ministre Zitouni a fait savoir que cette dernière a enregistré un saut important, grâce auquel l’Algérie est devenue un véritable pôle de production dans ce domaine là. Le secteur emploie entre 35 000 à 40 000 personnes, dont la plupart sont formées par l’université et les centres de la formation professionnelle algériennes. L’élément humain contribue d’une manière efficace à l’amélioration et l’augmentation de la production nationale.

Les exportations de l’Algérie générées par la filière de l’électroménager avaient atteint les 100 millions de dollars en 2019, souligne le ministre. Le niveau d’exportation  a connu, certes, une baisse sensible durant les trois dernières années, suite, notamment, à la crise sanitaire et la guerre en Europe, mais il devrait renouer avec la croissance dans le court terme, précise-t-il. Avec le capital humain existant et les installations de production qui sont déjà là, on pourra facilement augmenter notre production en la multipliant par 5 ou 6.

« Nous sommes en train de peaufiner notre stratégie pour le développement de cette filière. Une feuille de route sera tracée avec le concours des producteurs et industriels activant dans ce créneau», souligne-t-il, en indiquant que 200 millions de dollars à l’export, est largement réalisable.

S’agissant des filières dattes et huile d’olive, le ministre a noté que notre pays est vaste et producteur par excellence de ces deux produits. « Le respect des chaînes de valeur, et l’accompagnement technique permettraient de doubler la production et la qualité des dattes et d’huile. Nous pouvons augmenter  nos exportations en la matière et atteindre des niveaux records. Nous devons juste améliorer notre niveau dans certains métiers de l’export», affirme-t-il.

Le ministre du Commerce avait déclaré, avant-hier, lors dans un point de presse sur le lancement de la 54ème édition de la Foire internationale d’Alger, que le secteur a adopté une nouvelle approche pour la participation de l’Algérie aux foires internationales.

Il a souligné qu’auparavant, les entreprises nationales étaient présentes dans des manifestations organisées dans des pays avec lesquels les échanges commerciaux étaient limités.  « Désormais, nous voulons faire la promotion du produit national là où nous pouvons avoir un partenariat économique bénéfique », a-t-il indiqué.

Et d’ajouter : «Nous choisissons la destination et les opérateurs économiques en fonctions d’une série de critères prédéfinis». Pour le ministre en chargé du secteur du Commerce, les entreprises ne communiquent pas clairement sur la teneur des contrats signés avec les étrangers.

Ce qui ne permet pas d’avoir une visibilité sur les opportunités de la coopération bilatérale ou multilatérale. D’autant, a-t-il soutenu, que les échanges commerciaux ne cessent d’augmenter. Ils caracolent à 6,7 milliards de dollars.

A. R.

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