« Le Sud est désormais connecté au réseau électrique national », a déclaré, ce jeudi, le Secrétaire général du groupe Sonelgaz, Nabil Kafi, soulignant que le cap Sud pris en charge par des sociétés nationales est un grand challenge qui traduit la volonté de l’Algérie de s’investir dans le processus de la transition énergétique réalisation via l’interconnexion du réseau électrique PIATT à celui du Nord, avec une technologie moderne et des compétences algériennes. Ce challenge permet de faire participer ces régions au processus du redéploiement des énergies renouvelables (ENR).
Par Nadia B.
L’invité de la rédaction de la Chaîne 3, de la Radio algérienne, indique que le marché est confié à 12 sociétés algériennes, pour réaliser ce pôle, intégré au réseau dit PIATT (Pôle In Salah-Adrar-Tamanrasset-Timimoune), avec le réseau interconnecté du Nord.
Selon le responsable, « Il y a plusieurs portées dans ce projet, dont essentiellement l’amélioration de la qualité de prestation de service dans ces régions. Alimenter convenablement ces régions et valoriser le développement socioéconomique, notamment le potentiel de l’agriculture existant, mais également assurer tout ce qui est industriel comme la transformation agroalimentaire. »
En tant qu’outil de l’Etat, on agit selon des plans régionaux et national et on se déploie là où il y a besoin. Nous sommes là pour accompagner tous les projets de développement socioéconomique.
Effectivement, le programme national des ENR de 15.000 MW, confié à Sonelgaz, couvre, selon lui, toutes les régions concernées et notamment les régions du sud et des hauts plateaux potentiellement riches en solaire.
« Ces régions du PIATT vont profiter du déploiement de cette interconnexion à hauteur de 2000 MW sur les 15 milles MW en prélude aux ENR sur ces réseaux », dit-il, indiquant que « tout ce qu’on produit en ENR, c’est une économie du gaz ».
Si notre production d’électricité est à 99% à base du gaz, toute production en ENR, précise l’intervenant, va économiser de grandes capacités de gaz à préserver pour les générations futures, et fera, avec ces 15.000 MW, de l’Algérie un important acteur dans la région de la méditerranée en matière d’export de l’énergie verte.
En outre, les études réalisées pour évaluer, à titre d’exemple sur 2000 MW prescrits pour cette région, l’économie de 1000 millions m3 /an de gaz. « A l’horizon 2028, ajoute l’orateur, on compte économiser un cumul de 13 milliards m3 /an. Et à l’horizon 2035, c’est 54 milliards et pour finir à l’horizon 2040 on aura un cumul de 83 milliards. » Tout ça, souligne-t-il, est d’une extrême importance si l’on connait aujourd’hui la valeur réelle du gaz et les bouleversements à l’international, le gaz a une grande importance sur le marché international.
« Il aura à jouer un rôle d’une grande importance dans le mix énergétique. Même au-delà de l’horizon 2050, c’est important de préserver nos richesses », note M. Kafi.
Et de rappeler que l’interconnexion des deux pôles Nord-PIATT (un projet intégré, ndlr) est un projet intégré, car il s’agit de réaliser des postes de transformation de 400 kilovolts (3 postes en tout) en plus de la réalisation de 60 kilovolts qui permet d’irriguer et de mettre à la disposition des opérateurs de l’agriculture et tout ce qui est développement de projets structurants de l’énergie électrique vont ramener de la richesse, créer de l’emploi et améliorer la qualité des services, estimant que la valeur du projet est évaluée à un milliard de dinars, mais les contrats de la réalisation sont de 50 milliards DA.
Compétences et équipements 100% algériens
Il s’agit d’un projet de double ligne de haute tension (de 400 kilovolts) qui va être réalisé par des moyens nationaux avec des équipements produits localement. « Il y a d’autres projets structurants à réaliser notamment celui concernant le déploiement du réseau ferroviaire escompté du nord au sud », informe l’intervenant, précisant que « tous ces projets sont réalisés par des compétences 100% algériennes et des équipements fabriqués et intégrés en Algérie à 100%. »
Sonelgaz est chargée par les pouvoirs publics de lancer l’étude de réalisation de l’interconnexion, par des technologies modernes, de projets futurs pour le développement des pays voisins, tels le Niger et le Mali, et ce, dans un projet partant de Ghardaïa vers Tamanrasset sur 1300 kilomètres.
Ces projets futurs, assure-t-il, permettront l’accompagnement de la relance économique de la région, et améliorer la qualité de service en matière d’alimentation en énergie électrique. Ils assureront, selon M. Kafi, de valoriser encore des espaces des ENR, afin de se prolonger dans notre profondeur stratégique vers le Sahel, où il y a un grand besoin de notre énergie électrique.
N. B./radio nationale
