Les Américains doivent élire ce mardi leur président pour les quatre années à venir. Près de 100 millions d’électeurs ont déjà voté par anticipation. À la veille du scrutin, les sondages donnaient toujours le démocrate Joe Biden en position de force, mais le président républicain Donald Trump pourrait les faire mentir, comme en 2016.
À la veille du scrutin, les sondages donnaient toujours Joe Biden en position de force. Ceux-ci «nous ont trompés il y a quatre ans», met toutefois en garde CNN. Et l’histoire récente semble au contraire suggérer que «Trump devrait gagner» : «seuls trois présidents sortants au cours de la vie de M. Trump ont perdu» alors qu’ils se présentaient pour un second mandat.
Le chef de l’État a prévu de rester à la Maison-Blanche ce mardi. L’ancien vice-président de Barack Obama a lui fait savoir qu’il continuerait sa campagne dans l’État clé de Pennsylvanie jusqu’à la dernière minute, avec des interventions le jour même du scrutin à Scranton et Philadelphie.
Le républicain et son adversaire démocrate ont prononcé lundi leurs derniers discours de campagne, «offrant des visions de l’avenir opposées», dans «un tourbillon de tensions politiques, d’inquiétude sanitaire et d’incertitude économique», raconte le Wall Street Journal. Trump s’est déplacé en Caroline du Nord, en Pennsylvanie, dans le Wisconsin et le Michigan, tandis que Biden faisait campagne à Philadelphie et dans l’Ohio.
«Joe Biden était sur scène avec Lady Gaga à Pittsburgh, complète CNN. Ces intermèdes ressemblaient à une campagne politique de terrain qui serait menée dans une année normale, à des initiatives classiques pour inciter les jeunes à aller voter, à un moment où l’ensemble du système démocratique pourrait vaciller. (…) Il est clair que Biden essaie de montrer qu’il n’a pas la main qui tremble quand tout le monde frémit.»
Dans cette analyse publiée lundi soir, le journaliste de la chaîne d’information en continu confiait lui-même son «malaise».
Biden, un «président de transition» ?
Le candidat démocrate désamorcera-t-il une Amérique susceptible d’exploser en cas de victoire de Donald Trump, allié politique du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, qui espère sa réélection ? Telle est la question suggérée par l’hebdomadaire libéral HVG en couverture de son édition datée du 29 octobre.
Joe Biden en tenue de démineur, prêt à découper les bâtons de dynamite d’une bombe Trump aux couleurs de la bannière étoilée. Voilà comment le magazine HVG interprète l’enjeu de la présidentielle américaine de ce mardi 3 novembre.
Si Biden l’emporte, estime le magazine, il ne sera pas un «transformateur façon Obama» mais un «président de transition» qui devra «déblayer les ruines» laissées par Trump à l’intérieur comme à l’international et «préparer le terrain de la vraie construction» pour une nouvelle génération de démocrates, «que le prochain aspirant à la présidence soit Kamala Harris ou n’importe qui d’autre».