Avec plus de 23 ans de riche expérience dans plusieurs secteurs et dans plusieurs pays du monde, Mokhtar Bounour, doctorant en Business Administration (BSI Genève), compte parmi ces exceptions de la diaspora algérienne qui font rêver les multinationales.
Par Nadjib K.
Les compétences avérées et reconnues ont permis à cet Algérien natif de l’Est du pays, d’être le premier compatriote à diriger Fertial, fleuron de l’industrie pétrochimique algérienne, de juin 2016 à juin 2018, avant de s’envoler pour l’Espagne où il occupe depuis, le poste de Business Development Director, du Grupo Fertiberia Spain, en charge de l’Afrique, du Moyen-Orient et de la Turquie.
Bardé de diplômes, Mokhtar Bounour, pour qui le secteur de l’énergie n’aura aucun secret, a su se placer en qualité de cadre très respecté dans le top management du Grupo Fertiberia, qui est l’un des principaux producteurs d’engrais, d’ammoniac et de dérivés en Europe, et une référence permanente pour l’agriculture espagnole considérée présentement comme l’une des plus avancées au monde. Ce succès est bien mérité pour cet Algérien qui a su apporter, à chaque fois, les solutions adaptées.
Son expérience à la tête de Fertial, filiale du groupe espagnol Grupo Villar mir, et basée en Algérie, était déterminante. En effet, à son arrivée, l’entreprise qui relève d’un partenariat entre la partie espagnole et l’Etat Algérien représenté par Asmidal, Fertial était dans une situation délicate (deux exercices successifs déficitaires), et c’est grâce à lui que les compteurs ont recommencé à compter. Dès le départ, M. Bounour a insufflé à l‘entreprise l’énergie nécessaire afin de faire progresser les résultats, pour atteindre plus de 80 millions USD de bénéfices en fin d’exercice 2017.
Pour M. Bounour, l’équation est simple ! Tant l’entreprise existe, elle devra évoluer en s’adaptant à son environnement extérieur. Tout le reste, ce ne sont que des aléas qu’il faudra gérer. Dans cette perspective, il se retrouve dans son élément. Le management «c’est son truc», comme on dit. Effectivement, il y a là un besoin de s’affirmer pour quelqu’un qui a cumulé une grande expérience au cours de ces vingt dernières années, où il a eu à assumer plusieurs responsabilités au niveau international, comme le cas du géant américain General Eletric Inc.

Des qualités managériales prouvées
A voir les différentes réalisations et les résultats qui ont marqué la carrière de M. Bounour, on saura que nous avons en face un expert pour qui le secteur de l’énergie n’aura aucun secret. Ses compétences sont diverses : EPC, construction, O&M, rénovations, management des projets, système de management stratégique, systèmes de qualité, commercialisation, études, engineering, négociations, audit, contrôle des coûts et management des budgets, finance et stratégie, management des conseils d’administration, communication, gestion des ressources humaines, changement organisationnel, gestion des sociétés par actions…
A présent, et vu la lourde charge qu’il a, M. Bounour ne manque pas d’ambition, lui qui ne cesse de multiplier les initiatives. Mieux encore, nous sommes en face d’un vrai studieux. Jusqu’à présent, et en dépit des lourdes responsabilités dont il a la charge, il ne manque pas d’aligner des formations pour se perfectionner. Son dernier diplôme en date est celui de master en commerce international obtenu en Espagne, avec une note de 9.85/10 (meilleure note de la promotion). Pour lui, c’est simple : «Mon message est que ne vous laissez pas emporter par les difficultés, ne baissez jamais les bras, percevrez et continuez, n’hésitez pas à affronter les défis et, surtout, il n’y a pas de limite d’âge pour apprendre et pour réussir.»

Un parcours exceptionnel
Depuis le poste d’ingénieur en électrotechnique, occupé à sa sortie en juin 1995 de l’université d’Annaba, Mokhtar Bounour a fait une véritable traversée. Entre temps, il a su gravir bien des échelons.
Bardé de diplômes de haut niveau, notamment à UQAM University, Montréal, à McGill University ou encore à HEC Montréal, au Canada.
En Espagne, il a pu être le major de sa promotion dans un master en commerce international avec la majestueuse université Rey Juan-Carlos à Madrid, M. Bounour est en même temps doctorant en business administration qu’il compte terminer en 2021, ce jeune manager a eu, également, un riche palmarès qui a jalonné sa carrière. Ingénieur à la SPE Sonelgaz d’Annaba, de 1997 à 2006, il est passé par des postes clés avant d’atterrir à la tête de Sharikat Kahraba Skikda (spa société entre Sonelgaz et Sonatrach) comme président-directeur général (2007), et puis directeur général de Fertial (2016), puis à Grupo Fertiberia en Espagne, où il occupe jusqu’à présent le poste de Business Development Director en charge de l’Afrique, du Moyen-Orient et de la Turquie.
Entre autres postes occupés par M. Bounour, celui de Regional Operations Manager, chez APR Energy à Dubaï (2014 – 2016) ; et celui de Senior Contract Performance Manager chez GE Power & Water (2011 – 2014). Par la suite, en rejoignant APR Energy (société américaine) en septembre 2014, en qualité de Regional Operations Manager, il n’a pas tardé à se faire remarquer pour qu’il soit promu au très convoité poste de directeur général, basé à Dubaï.
Une expertise reconnue…
En plus de son expérience de manager, M. Bounour est quelqu’un d’engagé pour soutenir l’effort de partenariat entre les entreprises algériennes et étrangères, et particulièrement espagnoles. Membre actif du CCIAE, où il opère comme conseiller et accompagnateur à chaque fois qu’on lui fait face, il se fait un devoir d’apporter sa contribution pour le bien du pays. «L’Algérie est notre mère patrie, et nous avons tous le devoir de la servir sans attendre une quelconque contrepartie», dira-t-il. Selon lui, les Algériens établis à l’étranger ne doivent pas perdre de vue le fait qu’ils peuvent jouer un rôle important dans le développement du pays, et ce, en apportant leurs différentes expériences. En bon nationaliste convaincu, Mokhtar Bounour ne se fait pas d’illusion : «L’Algérie est notre seul espoir, et c’est aussi notre raison d’être», dira-t-il.
N. K.