A en croire les conclusions d’un sondage publié début février par le Conseil présidentiel français pour l’Afrique, la diaspora africaine souffre de difficultés à l’intégration dans la société française.
Intitulé «Les Français issus de la diaspora africaine», le constat sur l’intégration révélé par le sondage est sévère. 73% des 1.000 personnes représentatives de la population de nationalité française nés ou ayant des ascendants nés en Afrique considèrent que l’intégration des personnes d’origine étrangère dans la société française se passe mal. Ainsi, sur les 27% des sondés qui estiment le contraire, seuls 7% pensent que l’intégration se passe «très bien», contre 20% «assez bien». Sur les 73% en revanche, 27% considèrent que l’intégration se passe «très mal», et 46% «assez mal».
«Cette étude met en évidence un malaise, mais indique aussi des
Pour 80% des personnes interrogées, la diaspora africaine n’est pas bien représentée dans l’espace public – médias, fonction publique, élus, etc. Pire, 55% estiment avoir été entravés dans leur parcours scolaire ou professionnel du fait de leurs origines. Sur ce total, 25% rendent responsables les médias, 24% la société et 15% la classe politique. Viennent ensuite l’État (15%), puis l’éducation nationale et les employeurs (10% chacun).
Toutefois, parmi les points positifs révélés par l’étude, 83% estiment que l’Afrique est une chance pour la France sur le plan économique, une proportion qui monte à 87% chez les 18-24 ans. Par ailleurs, 71% des Français issus de la diaspora africaine sont prêts à s’engager dans un projet en lien avec leur pays d’origine. Une proportion qui augmente là aussi chez les 18-24 ans, à 76%.
Sur cet échantillon, 56% souhaiteraient s’investir dans un projet lié à leur activité professionnelle, contre 44% dans l’associatif. Après 24 ans, les proportions s’inversent, avec 56% des répondants privilégiant la forme associative, contre 44% pour des projets liés à l’activité professionnelle.
R. D.