Dans un entretien diffusé dimanche dernier sur CBS, le président américain a dit vouloir « une compétition extrême » avec la Chine et affirmé que les Etats-Unis ne lèveront pas pour l’instant les sanctions contre l’Iran.
Joe Biden a affiché sa fermeté, dimanche dans un entretien diffusé par la chaîne CBS, sur les deux dossiers les plus sensibles de la diplomatie américaine.
«Compétition extrême» avec la Chine, l’adversaire stratégique numéro un des Etats-Unis, et pas de levée, pour l’instant, des sanctions américaines contre l’Iran pour contrer ses intentions nucléaires : Joe Biden a affiché sa fermeté, dimanche dans un entretien diffusé par la chaîne CBS, sur les deux dossiers les plus sensibles de la diplomatie américaine.
Le président américain, qui n’a toujours pas appelé Xi Jinping depuis sa prise de fonctions à la Maison Blanche le 20 janvier dernier -mais a précisé qu’il n’avait « aucune raison de ne pas l’appeler »-, s’est montré ferme face à son homologue chinois qu’il connaît bien pour l’avoir souvent rencontré lorsqu’il était vice-président aux côtés de Barak Obama. « Il est très dur. Il n’a pas, et je ne dis pas cela comme une critique, c’est juste la réalité, il n’a pas une once de démocratie en lui », a affirmé Joe Biden.
Le nouveau président américain était resté très vague sur son principal défi sur la scène internationale lors de son premier discours de politique étrangère prononcé jeudi dernier, en s’engageant, mais sans dire comment, à « contrer les abus économiques de la Chine », ses « actes agressifs », et à défendre les droits humains, tout en travaillant avec Pékin « quand c’est dans l’intérêt de l’Amérique ».
Pressé d’en dire un peu plus sur ses intentions sur CBS, Joe Biden a affirmé qu’il voulait se « concentrer sur les règles internationales ». « Je ne vais pas gérer cela comme Trump », a-t-il martelé. « Nous ne devons pas avoir un conflit. Mais il y a aura une compétition extrême ».
La confrontation entre les deux pays avait pris des allures de nouvelle guerre froide sous la présidence de Donald Trump, malgré l’ambivalence de ce dernier qui a d’abord concentré ses attaques sur le front commercial tout en affichant son « amitié » pour Xi Jinping, avant de se ranger tardivement derrière la ligne dure de son secrétaire d’Etat Mike Pompeo.