L’Algérie est en mesure de jouer un rôle important en Afrique, et elle a tout à gagner si elle s’engage davantage dans la perspective de développement, tant économique que commercial dans le continent. Ainsi, la Confédération Générale des Finances, présidée par Me Karim Mahmoudi, organise aujourd’hui (14 juillet 2021), la 17ème édition de son colloque annuel, sous la thématique: «Quelle place économique et commerciale pour l’Algérie dans le continent Africain?», pour essayer d’apporter des réponses à cette problématique, avec la présence d’ambassadeurs africains et d’experts économistes Algériens.
Par Nadjib K.
Le colloque qui se veut une occasion de mettre en évidence l’opportunité d’investir en Afrique, présente trois marchés attractifs dans le continent africain, l’un francophone, l’autre anglophone et le troisième lusophone, selon Me Mahmoudi qui note que l’objectif est de mettre en évidence «les avantages et les possibilités d’avoir des parts du marché et d’investissements pour les entreprises africaines», dans un marché en plein essor.
Ainsi, des communications seront données conjointement par, respectivement, les représentants diplomatiques de trois pays africains en Algérie, à savoir Serine Dieye, ambassadeur du Sénégal, Mohammed Abdullahi Mabdul, ambassadeur du Nigeria et Toko Diakenga Serao, ambassadeur de l’Angola. Le débat qui sera modéré par Lyazid Khaber, directeur de la publication du quotidien Eco Times, sera focalisé sur les opportunités d’investissement que présente chacun des pays représentés.
Dans le même cadre, des experts auront à intervenir sur des thématiques précises, à savoir notamment celle inhérente aux«capacités de production et la qualité des services des entreprises algériennes pour pouvoir exporteret faire face à la concurrence sur le terrain», une thématique qui sera développée notamment par Yacine Ould Moussa, membre du directoire de GRFI filahainnov, économiste, Algérie, et Fayçal Senator, Président de New Deal, ancien cadre supérieur à la banque d’Algérie.
Accompagner les entreprises Algériennes désireuses d’investir en Afrique
A cette occasion il sera également question de débattre de l’opportunité d’adapter la réglementation bancaire, des changes, douanière et du Commerce extérieur aux réalités du terrain, de l’apport de l’innovation et de la modernisation pour rendre la production plus attractive, et de la mise en place d’un réseau bancaire, d’assurances, de transport, de logistique, de conseils et d’assistance multiples pour accompagner les entreprises Algériennes désireuses d’investir en Afrique.
Autre problématique posée : «Les entreprises algériennes ont-elles besoin d’un réseau d’experts financiers, et commerciaux, d’avocats d’affaires, de l’ouverture de shows room, de l’ouverture d’agences bancaires, de nouvelles rotations aériennes, maritimes, pour prendre des parts du marché face à une forte concurrence, avec le soutien actif de notre diplomatie localement?, ou d’une agence de coopération et d’un schéma sécuritaire à l’ancien système?» A ce sujet, Nasr Eddine Lezzar, Avocat d’affaires, expert en arbitrage commercial, Brahim Guendouzi, Professeur en sciences économiques à l’université de Tizi ouzou, Mokhtar Djouad, PDG de l’institut el Qalam, Annaba, et MeKarim Mahmoudi, avocat d’affaires, président de l’africain holding Investment à Dakar, auront à abordé les questions techniques inhérentes à cette problématique, tout en traitant d’autres questions d’actualité, à savoir : «La zone de libre-échange continentale Africaine (Zlecaf), quelle stratégie pour l’Algérie?, et «l’interculturel et le spirituel, quel rôle pour la diplomatie économique algérienne? Cas de la zaouïa Tijania».
Enfin, il est prévu à la fin des travaux de ce colloque qui coïncide avec la célébration du trente-deuxième anniversaire de la Confédération générale des finances, la remise du prix professionnel, feu Docteur Ahmed Francis.
N. K.
Il y a deux mois, j’ai posté un commentaire par lequel j’ai attiré l’attention sur fait que tant que le tronçon routier Tindouf – Nouakchott n’est pas bitumé, les exportations algériennes ne seront pas pérennes. Aujourd’hui les autorités algériennes ont pris conscience de l’importance stratégique de ce tronçon routier. cela a été réaffirmé par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamal Beldjoud de la pleine disponibilité de l’Algérie à œuvrer conjointement avec la Mauritanie pour la réalisation de l’axe routier reliant Tindouf (Algérie) à Zouérate (Mauritanie) à l’occasion de la tenue du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien (novembre 2021).
En Algérie nous avons organisé combien de conférences , de séminaires et rencontres d’affaires qui toutes ont abouti au même diagnostic dont les grandes lignes ont été évoquées dans votre article qui gravitent autour de la politique de l’Algérie à l’export. Il y avait aussi le recours aux foires et expositions spécifiques à l’étranger. On a l’impression que chaque institution joue en solo et pense détenir les clés pour pénétrer les marchés des pays africains comme si ces derniers n’attendent que l’Algérie venir leur proposer ses produits et services. Entre temps, d’autres pays ont bien avancé leur pions en installant leur réseau en fonction de leurs potentialités et de leurs offres tout en s’assurant de la logistique (fret cargo & maritime, réseau routier par exemple). Donc, il ya 2 locomotives pour pouvoir pénétrer les marchés extérieurs, l’une se rapporte aux banques & finances (bureau de liaison par exemple) et la logistique + infrastructures routières. Prenons le cas de la Mauritanie, tant que le tronçon routier qui va de la frontière algérienne jusqu’à avant Nouakchott n’est pas entièrement goudronné, les exportations ne seront pas pérennes. C’est valable aussi du côté de la Libye