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Mohamed Yacine | Consultant à l'Organisation internationale du travail (OIT) : «Les incubateurs des startups nécessitent une mise à niveau» - ECOTIMES
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Mohamed Yacine | Consultant à l’Organisation internationale du travail (OIT) : «Les incubateurs des startups nécessitent une mise à niveau»

Par Eco Times
9 février 2021
Dans Interview
969
A A
Mohamed Yacine Consultant OIT

Photo : D. R.

Entretien réalisé par
Nadjib K.

Dans cet entretien que Mohamed Yacine, chercheur dans le domaine des TIC et consultant à l’Organisation internationale du travail (OIT), a bien voulu répondre à nos question, nous revenons sur le contenu du décret exécutif n°20-254 publié le 15 septembre 2020 dans le journal officiel de la république algérienne, portant sur la création d’un comité national algérien de labellisation et les conditions nécessaires à l’attribution des labels «Startup», «Projets innovants» et surtout «Incubateurs». L’expert revient sur l’opportunité qu’offrent les startups dans le pays, mais non sans faire le point sur les mesures à prendre pour assurer une meilleure relance du secteur, et de-là assurer une bonne assise pour les entités économiques concernées.

Eco Times : Est-ce que le décret concernant la labélisation des incubateurs est une réponse suffisante à la performance des incubateurs dans l’accompagnement des startups, en termes quantitatif et qualitatif ?

Mohamed Yacine : Le décret exécutif n°20-254 publié le 15 septembre 2020 dans le journal officiel de la république algérienne a eu pour objet la création d’un comité national algérien de labellisation et les conditions nécessaires à l’attribution des labels «Startup», «Projets innovants» et surtout «Incubateurs». Et à ce titre un comité national est présidé par le ministre chargé des Startup ou son représentant. Il est accompagné par huit (08) représentants de différents ministères (finances, agriculture, poste et télécommunication, enseignement supérieur, industrie, pêche, numérique, énergies renouvelables). 

Cette résolution de labélisation des «Incubateurs» est une initiative sans précèdent en Algérie, de ce fait ce processus d’évaluation des Incubateurs est louable. Indépendamment du statut de l’organisme, est exigible, toute structure publique, privée ou en partenariat public-privé qui propose un appui aux start-up et aux porteurs de projets innovants, en ce qui concerne l’hébergement, la formation, le conseil et le financement. Cette labélisation semble viser à garantir un minimum de professionnalisme concernant l’accompagnement des start-up. Cependant, cette labélisation s’articule surtout sur des paramètres liés à la capacité de l’incubateur à domicilier les start-up incubées et à leur offrir un espace de travail aménagé ; l’accompagnement des porteurs de projets lors des démarches de création de la société ; l’assistance des start-up dans la réalisation des business plans, d’études de marché et des plans de financement ; facilitation des formations spécifiques, notamment en gestion d’entreprise et sur les obligations légales et comptables ; mise à disposition des porteurs de projets, des moyens logistiques, tels que les salles de réunion, le matériel informatique et bureautique et la connexion à internet à haut débit ; assistance des start-up pour la réalisation des prototypes, et enfin accompagnement des start-up incubées dans la recherche des sources de financement et de déploiement sur le marché. 

«Ces critères de labélisation semblent pertinents à prime abord ; cependant, partant des critères de performance des incubateurs issus de la recherche scientifique et de la pratique sur le terrain, que ce soit en Algérie ou à l’étranger,  cette labélisation n’intègre pas les leviers les plus percutants qui peuvent et doivent fournir le support nécessaire aux start-up.»

Cette labélisation s’octroie sous la condition de fournir un certain dossier, comprenant des documents administratifs et des informations concernant le fonctionnement et les capacités de l’incubateur, à savoir  le plan d’aménagement détaillé de l’incubateur ; liste des équipements mis à la disposition des start-up incubées ; présentation des différents services offerts par l’incubateur aux start-up incubées ; présentation des différents programmes de formation et d’encadrement proposés par l’incubateur ; Les curriculum vitæ (CV) du personnel de l’incubateur, des formateurs et des encadreurs, et la liste des Start-up incubées.

Justement, que pensez-vous des critères arrêtés pour la labélisation, et de la performance que cela devra induire ?

D’un point de vue général, ces critères de labélisation semblent pertinents à prime abord ; cependant, partant des critères de performance des incubateurs issus de la recherche scientifique et de la pratique sur le terrain, que ce soit en Algérie ou à l’étranger,  cette labélisation n’intègre pas les leviers les plus percutants qui peuvent et doivent fournir le support nécessaire aux start-up. En effet, les recherches empiriques dans le domaine de la performance des incubateurs, ont permis d’identifier près d’une trentaine de critères, qui sont divisés en 4 axes. Le premier axe est celui de l’incubateur en lui-même, notamment, en termes de contribution au développement économique et social ; en prenant en compte quelques mesures quantitatives et qualitatives, tels que : Nombre de créations versus nombre de projets incubés ; développement des compétences des entrepreneurs et Accompagnement du deuil des projets échoués, etc… 

Le deuxième axe est celui des incubés, concernant l ‘attrait des services proposés, notamment la connexion aux réseaux professionnels accessibles au travers de l’incubateur et taux de satisfaction des incubés durant toute la durée de l’incubation. 

Le troisième axe concerne le processus d’incubation, ce dernier traite de l’apport de réponses aux problématiques des incubés ; participation à des réflexions collectives sur les méthodes d’incubation et engagement d’expérimentations au sein de l’incubateur. 

Le quatrième axe s’intéresse  au processus d’apprentissage au sein de l’incubateur, à travers la mesure des compétences et d’une formation continue du personnel de l’incubateur, repérage des acteurs locaux disposant des compétences clés, participation à des manifestations liées à l’incubation et à la création d’entreprise, taux de rotation du personnel (Turnover), et utilisation de référentiels de compétences pour la gestion du personnel. 

«Pour que les incubateurs soient plus performants, il faut tout simplement faire vivre sur le terrain les axes mentionnés précédemment, à savoir,  premièrement, la structure organisationnelle de l’incubateur et son interaction avec l’écosystème, deuxièmement, les modes d’interactions avec les incubés, troisièmement, le processus d’incubation, et enfin, les modes d’acquisition des compétences et leurs mesure.»

Les incubateurs d’aujourd’hui doivent adopter cette vision intégrative, qui vise à multiplier les échanges avec les différents acteurs de l’écosystème entrepreneurial qui activent et interagissent, que ce soit à travers les canaux officiels ou même avec les échanges entre individus «les échanges SOFT», comme préconisé à la Silicon Valley. D’un point de vue performance, cette approche à 4 axes, à savoir, premièrement, la structure organisationnelle de l’incubateur et son interaction avec l’écosystème, deuxièmement, les modes d’interactions avec les incubés, troisièmement, le processus d’incubation, et enfin, les modes d’acquisition des compétences et leur mesure.  Au-delà de l’utilité de labélisation des incubateurs, cette approche à 4 axes peut être utile aux responsables d’incubateurs qui disposent ainsi de paramètres de pilotage de la performance. 

En résumé, l’objectif de labélisation des incubateurs vise à priori à cartographier les incubateurs activant dans l’écosystème entrepreneurial en Algérie. Cela va permettre notamment d’identifier des incubateurs conformes, et probablement de leur confier les projets de start-up porteurs. Cependant, le développement d’incubateurs performants semble également un chantier prioritaire, puisque la labélisation seule, ne garantit pas une incubation de qualité, et qu’il faut que les incubateurs eux-mêmes prennent la responsabilité de leur développement. Même si certains incubateurs arrivent à capter des programmes issus des partenaires étrangers il est nécessaire de développer une approche d’amélioration continue et qu’en l’absence de fonds, ces incubateurs ne deviennent pas des entreprises immobilières de location d’espace de bureaux ou de co-working seulement.

Que préconisez-vous pour que les incubateurs soient plus performants ?

Pour que les incubateurs soient plus performants, il faut tout simplement faire vivre sur le terrain les axes mentionnés précédemment, à savoir,  premièrement, la structure organisationnelle de l’incubateur et son interaction avec l’écosystème, deuxièmement, les modes d’interactions avec les incubés, troisièmement, le processus d’incubation, et enfin, les modes d’acquisition des compétences et leurs mesure.  Pour cela, le processus de labélisation devra intégrer dans sa composante, à savoir, le comité national algérien de labellisation, des membres importants de l’écosystème, tels que les entreprises, à travers les associations ou regroupement sectoriels (clusters) et les grands groupes publics, puisque ces mêmes acteurs sont sensés fournir certaines opportunités de marché, financement à travers la prise de participation et aussi les personnes ressources expérimentées pour l’encadrement. 

Les consultants, chercheurs ou personnel d’encadrement avec une expérience dans l’incubation sont également des personnes ressources indispensables, pour fournir un retour d’expérience terrain qui permettra de dresser des diagnostics factuels, sur lesquels il sera primordial de se baser pour améliorer la performance de nos incubateurs. L’intégration de ces derniers ne vise pas à rendre complexe le processus de décision de labellisation, mais plus de sensibiliser les différents acteurs de l’écosystème sur l’importance de ces structures d’incubation et de les légitimer auprès des différents acteurs. 

«Les start-up ont besoin de support, les incubateurs en Algérie sont à l’aube de leur existence, et au risque de voir certains s’éloigner de leur cœur de métier, et basculer dans la location d’infrastructure seulement, il est indispensable d’accorder du support aux projets d’incubateurs, en termes de financement et la mise à disposition d’espaces.»

Ensuite, de même que les start-up ont besoin de support, les incubateurs en Algérie sont à l’aube de leur existence, et au risque de voir certains s’éloigner de leur cœur de métier, et basculer dans la location d’infrastructure seulement,  il est indispensable d’accorder du support aux projets d’incubateurs, en termes de financement et la mise à disposition d’espaces, et c’est là où il y a un énorme potentiel, notamment dans les universités à travers les maisons de l’entrepreneuriat qui sont inexploitées, et qui peuvent être gérées avec des partenaires externes à titres d’incubateurs dans les espaces d’universités, moyennant des contributions financières, et on sait à quel point l’université a besoin de générer des fonds pour son fonctionnement. 

Enfin, au delà des aspects liés aux moyens matériels, il est indispensable que les incubateurs s’inscrivent dans une démarche de développement par l’acquisition des compétences ; l’OIT (Organisation Internationale du Travail) et nombre de travaux de recherches au Canada, Suisse et la France pour ne citer que cela, se concentrent sur les modèles de rétention d’apprentissage, comme leviers de développement, dans le cadre de programme entrepreneurial y compris l’incubation ; l’Algérie doit absolument s’inscrire dans cette démarche, à travers la captation de travaux de recherche en local, sur le phénomène entrepreneurial et saisir les modèles applicables sur le terrain et sur lesquels il sera préconisé d’élaborer le cadre légal.

N. K.

Tags: AlgérieIncubateursMohamed YacineOITstart-upTravail
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