A Mila, la décision du ministère du Commerce relative à l’autorisation de vente directe des produits agricoles de l’agriculteur au consommateur sur les marchés de gros et de détail a été accueillie très favorablement dans la wilaya de Mila, où les points de vente improvisés par les agriculteurs ont connu une affluence considérable.
Par Nahida Lyna
Pour les consommateurs, cette action est salutaire pour leur pouvoir d’achats. Pour les consommateurs cette décision appuierait le pouvoir d’achat du citoyen » car elle se répercute positivement sur l’itinéraire des produits agricoles en éliminant le rôle des intermédiaires et en limitant le processus entre l’agriculteur, le producteur et le consommateur. « Le procédé garantit un prix à la portée du simple citoyen.
Mais pour les agriculteurs, l’application de la vente directe ne peut se faire aussi facilement mais elle garantit l’intérêt du consommateur en terme de prix et de lutte contre la spéculation derrière la hausse importante des prix de plusieurs produits comme la pomme de terre
Pour eux, l’application de cette décision reste difficile sur le terrain car l’agriculteur est dans l’obligation d’améliorer qualitativement et quantitativement sa production, ce qui lui demande des efforts et du temps et donc, ils ne peuvent assurer la commercialisation de sa production, notamment la vente au détail.
Pour eux l’intervention des autorités compétentes est impérative pour conclure des accords avec les commerçants et les propriétaires d’entrepôts pour contrôler les prix des produits agricoles afin qu’ils soient à la portée du consommateur
Pour sa part, le Secrétaire général de la chambre d’agriculture de la wilaya de Mila, Bachir Karkato, a affirmé, dans une déclaration à l’APS que l’agriculteur et le consommateur «sont les deux maillons les plus importants dans le processus de commercialisation et ils doivent être protégés par la vente des quantités produites à un prix réfléchi déterminé par tous les acteurs du secteur agricole afin de garantir les droits du producteur d’une part, et de ne pas affecter le pouvoir d’achat du consommateur, d’autre part».
«La décision d’autorisation de vente directe servira davantage les producteurs si les coopératives agricoles ou les institutions spécialisées sont impliquées » a-t-il affirmé , citant le recours des succursales de la Coopérative des Céréales et des Légumes Secs (CCLS) à vendre le produit local de lentilles et de pois chiches directement au consommateur à des prix qualifiés de raisonnables.
De son côté, le chef du bureau local de l’Organisation Algérienne de Protection et d’Orientation du Consommateur et de son Environnement (APOCE), Ali, a appelé à accompagner et contrôler les agriculteurs impliqués dans le processus de vente directe au consommateur pour éviter que certains deviennent des commerçants spéculateurs, ce qui affecterait, a-t-il considéré, sur les objectifs de telles initiatives visant la réduction des prix et la lutte contre la spéculation.
N. L.