Médicaments anti-cancer : L’Algérie relève le défi de la production 

Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a indiqué en fin de semaine à Tizi-Ouzou, où il a effectué une visite de travail, que trois unités spécialisées dans la fabrication de médicaments anti-cancers vont entrer prochainement en production, ce qui permettra d’alléger la facture d’importation de ce type de médicaments.

Par Nadia B.

Le ministre qui a fait une intervention à la Radio locale à la fin de sa visite dans la wilaya, a fait savoir que d’ »autres efforts sont en cours pour développer des traitements pour les maladies chroniques afin de couvrir, à court terme, tous les besoins du pays en médicaments essentiels ».

Des unités qui viendront, ainsi s’jouter à celle de production de médicaments anti-cancer et cytotoxiques, inaugurée en octobre 2022 à Hassi Bounif. Un projet, rappelons-le, des Laboratoires Orion LAB, implanté dans la zone industrielle de Hassi Ameur dans la commune de Hassi Bounif, spécialisé dans la production des médicaments anti-cancer et cytotoxiques.

Le ministre, avait, à l’occasion, souligné que cette usine contribuerait à réduire la facture d’importation des médicaments anti-cancer, qui s’élève à plus de 450 millions d’euros par an.

« Nous encourageons les investisseurs qui participent à satisfaire les besoins locaux en médicaments et autres produits pharmaceutiques », a affirmé M. Aoun, ajoutant que l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) œuvre à lever tous ce qui entrave les investissements dans ce créneau.

M.Aoun a assuré que plusieurs usines spécialisées dans la production pharmaceutiques sont en phase de mise en place dans différentes régions du pays, pour dynamiser le secteur et satisfaire les besoins locaux en médicaments notamment.

L’usine, qui s’étend sur une superficie de 5.000 mètres carrés, dispose d’une capacité de production annuelle estimée à 20 millions de gélules et 115 millions de comprimés et 4 millions de flacons pour les formes injectables, a-t-on indiqué dans une présentation en présence du ministre.

L’investissement pour la réalisation de cette usine s’élève à près de 5 milliards DA, a-t-on encore fait savoir, notant qu’elle emploiera plus de 150 collaborateurs de divers profils entre pharmaciens, biologistes, ingénieurs et techniciens.

Assurer la disponibilité du médicament

Ainsi, et de façon générale, l’Algérie, à travers son industrie pharmaceutique à garantir l’approvisionnement en médicaments des différents services et organismes. 

En juillet dernier, en effet, tel avait été l’affirmation du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique que les services compétents relevant du secteur, « continuent d’œuvrer sans relâche, malgré les tentatives de perturbation, pour garantir l’approvisionnement continue en médicaments et dispositifs médicaux de ville et ceux à usage hospitalier ».

« Tous les signalements parvenus par voie officielle ou par courrier électronique à l’adresse mail observatoire@miph.gov.dz  ont été traités, en collaboration avec les membres partenaires qui nous ont saisis, à l’exemple de la problématique récente des anesthésies dentaires qui a été prise en charge et réglé en coordination avec les parties concernées », avait affirmé le ministère.

Il avait également informé que « l’Observatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques a continué d’exercer ses activités à travers des réunions de coordination restreintes, de correspondances ou par voie électronique officielle, en raison de litiges au sein de certaines corporations membres, et reprendra ses travaux, en présentielle, cette semaine (la semaine de la mi-juillet dernier. Ndlr) ».

N. B.

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