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Lutte contre la spéculation : Un expert propose une stratégie en trois axes

Lutte contre la spéculation : Un expert propose une stratégie en trois axes

Lutte contre la spéculation : Un expert propose une stratégie en trois axes

Face à la flambée des prix et aux pratiques spéculatives qui pèsent sur le quotidien des citoyens, il est urgent de procéder à une réforme structurelle du secteur du commerce, en particulier de la grande distribution, pour lutter contre la spéculation illégale qui mine les marchés et fragilise le pouvoir d’achat des Algériens. Dans ce cadre, le consultant international en développement économique, numérique, énergie et promotion des investissements, Abderrahmane Hadef, propose une stratégie intégrée alliant structuration juridique du commerce de gros, création de centrales d’achat modernes et numérisation de la facturation, afin de réguler le marché et de protéger durablement le pouvoir d’achat.

Par Nadia B.

Pour lui, la réponse doit aller au-delà de l’arsenal juridique actuel et reposer sur des dispositifs concrets, capables de réguler efficacement le marché, d’assurer la transparence des transactions et de sécuriser les approvisionnements.

«Il est temps de dépasser les mesures ponctuelles et de construire un écosystème commercial transparent et moderne, où chaque acteur est identifié et responsabilisé», explique-t-il dans une récente contribution publiée sur son compte Facebook.

Structurer juridiquement le commerce de gros

La première mesure proposée par l’économiste concerne la formalisation du commerce de gros. Tous les opérateurs de la grande distribution, notamment les grossistes, devraient être obligatoirement inscrits au registre du commerce sous la forme de sociétés (personnes morales).

Selon Hadef, «cette obligation renforcerait la traçabilité, réduirait le poids de l’informel et limiterait les pratiques spéculatives».

Elle permettrait aussi d’assurer une meilleure responsabilité juridique des opérateurs. En parallèle, il recommande de renforcer les contrôles fiscaux et de gestion pour garantir une conformité totale aux règles économiques et commerciales.

Créer de grandes centrales d’achat en partenariat public-privé

La deuxième proposition de Hadef concerne la création de centrales d’achat modernes, capables de mutualiser les moyens logistiques et de réguler les prix. «Ces structures doivent associer l’opérateur public MAGROS, qui dispose d’une expertise historique dans le stockage et la distribution, et de grands distributeurs privés», souligne-t-il.

Ces centrales constitueraient de véritables leviers de régulation : optimisation des coûts de gros, sécurisation des stocks stratégiques, meilleure gestion de l’offre et de la demande, et prévention des pénuries artificielles souvent exploitées par les spéculateurs.

Elles permettraient également d’aligner les pratiques locales sur les standards internationaux en matière de distribution et de logistique.

Numériser la facturation pour assurer la transparence

La troisième mesure proposée est la mise en place d’un système national intégré de facturation numérique. Ce dispositif, interconnecté à l’échelle nationale, rendrait obligatoire l’enregistrement de toutes les transactions, depuis le producteur jusqu’au consommateur final.

«Avec un tel système, l’État disposerait de données fiables en temps réel, ce qui faciliterait la détection rapide des pratiques spéculatives et la lutte contre l’évasion fiscale», explique Hadef.

La digitalisation des flux commerciaux permettrait également de renforcer la transparence du marché et de donner plus de visibilité aux opérateurs économiques.

Pour Abderrahmane Hadef, la combinaison de ces trois mesures — structuration juridique, création de centrales d’achat et digitalisation — constitue la clé pour bâtir un marché moderne, compétitif et résilient.

«La lutte contre la spéculation ne peut pas reposer uniquement sur des opérations de contrôle ponctuelles. Elle doit s’appuyer sur une organisation durable et systémique du commerce de gros et de la distribution», a-t-il insisté, en rappelant que le défi est double.

Il s’agit en effet de protéger le consommateur contre les fluctuations artificielles des prix et de créer un environnement de confiance pour les opérateurs économiques.

Une telle réforme, selon lui, renforcerait non seulement la sécurité alimentaire et la stabilité des prix, mais contribuerait aussi à la compétitivité de l’économie nationale et à l’intégration progressive de l’Algérie dans les circuits modernes du commerce régional et international.

N.B.

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